FNSEA : candidat à la succession de Lambert, Rousseau promet une «nouvelle gouvernance»
Contrairement à ses deux prédécesseurs, Christiane Lambert ne briguera pas de troisième mandat à la tête de la FNSEA. Son premier vice-président Arnaud Rousseau est candidat à sa succession.
Contrairement à ses deux prédécesseurs, Christiane Lambert ne briguera pas de troisième mandat à la tête de la FNSEA. Son premier vice-président Arnaud Rousseau est candidat à sa succession.
Alors que doit se tenir à Angers en mars 2023 un congrès électif de la FNSEA, Christiane Lambert ne briguera pas un troisième mandat de présidente du premier syndicat agricole de France, contrairement à ses deux prédécesseurs. L’éleveuse du Maine-et-Loire a annoncé sa décision le 15 novembre au conseil d’administration de la FNSEA. Toutefois, elle conservera ses fonctions au Copa (agriculteurs européens), dont elle a été réélue présidente en septembre pour un deuxième mandat de deux ans.
Marquée par la disparition brutale de ses deux prédécesseurs, Xavier Beulin, au cours de son mandat, et Jean-Michel Lemétayer, trois ans après la fin de ses responsabilités nationales, Christiane Lambert, «veut une vie après la FNSEA», a-t-elle confié à Agra Presse. Par ailleurs, elle et son mari – administrateur de Terrena – s’apprêtent à céder leur exploitation à leur fils et leur salariée. «Je veux pouvoir les accompagner comme je l’ai été moi-même lors de mon installation», ajoute Christiane Lambert.
Une agriculture offensive
Lors du même conseil d’administration de la FNSEA du 15 décembre, l’actuel premier vice-président Arnaud Rousseau a également «annoncé sa candidature» à la succession de Christiane Lambert. Le lendemain, il a adressé un courrier aux élus du syndicat majoritaire et qu’Agra presse a pu consulter où il confirme officiellement sa candidature et présente en trois «mots-clés» son projet : «ambition, conviction et action».
«Son» ambition est que «l’agriculture soit considérée comme la clé de voûte de notre souveraineté alimentaire et énergétique» et une solution pour «les défis climatiques et l’aménagement du territoire». «Sa» conviction est qu’il faut «sortir d’une posture de citadelle assiégée» en portant «la voix d’une agriculture offensive». Et l’action «qu’il propose» est «une FNSEA qui se rassemble autour du goût d’entreprendre».
En outre, Arnaud Rousseau veut «une FNSEA plus proche du terrain, plus à l’écoute de sa pluralité». Pour ce faire, il promet «une nouvelle gouvernance, modernisée, pour anticiper, débattre, proposer, construire des alliances, convaincre la société». Cette gouvernance doit par ailleurs «s’ancrer davantage dans les territoires», plaide-t-il.