Foie gras : des «axes de travail» en vue du redémarrage de la production
Alors que la phase de dépeuplement s’achève dans le Sud-Ouest, la commission sanitaire du Cifog (interprofession du foie gras) s’est réunie le 10 février, afin «d’engager l’analyse collective» de l’épisode d’influenza aviaire qui se termine, et «de trouver les meilleures solutions pour mieux maîtriser à l’avenir les phénomènes de diffusion du virus».
«Sécuriser le redémarrage des élevages» dans le respect de «tous les modes d’élevage», tel était l’objet de la réunion de la commission sanitaire du Cifog qui s’est tenue le jeudi 10 février 2022 dans les locaux d’Agrolandes, près de Mont-de-Marsan indique un communiqué de presse publié le 14 février.
Aux côtés des trois présidents des chambres d’agriculture des Landes, du Gers et des Pyrénées-Atlantiques, ce sont 130 acteurs de la filière courte et de la filière longue qui se sont retrouvés, toutes tendances syndicales confondues, ainsi que les vétérinaires, représentants des couvoirs et des producteurs, intervenants en élevages, transporteurs et entreprises de transformation, pour partager l’expérience de chacun et afin «d’engager l’analyse collective de l’épizootie d’influenza aviaire 2021/2022».
Cette rencontre a permis «de faire le point sur les mesures actuelles et d’optimiser la gestion de ce type d’évènement, tout en défendant unanimement le principe général d’élevage des animaux en plein air».
Outre la question de l’expérimentation du vaccin, annoncée il y a quelques semaines par les pouvoirs publics, et «qui ne serait qu’une des composantes de l’arsenal», plusieurs «axes de travail» ont été abordés.
Trois axes de travail
Le premier est l’élaboration d’une «stratégie d’autodétections à réaliser par les éleveurs sur leurs exploitations afin de mieux contrôler le statut sanitaire individuel des élevages et de renforcer la réactivité et l’information préventive face au virus».
Deuxièmement, le Cifog estime «qu’un renforcement de la protection des sites élevant des animaux reproducteurs est particulièrement nécessaire afin de permettre aux élevages de disposer d’animaux plus rapidement et dans des conditions moins tendues pour redémarrer».
Troisième axe : «l’amélioration de l’observance des mesures de biosécurité à tous les niveaux de la filière» est «indispensable».
Et enfin «une analyse approfondie du nombre de lots présents pendant les périodes à haut risque sur des territoires particulièrement sensibles», sera étudiée, ceci «afin d’aboutir à une planification raisonnée et coordonnée des mises en place d’animaux, en complément des élevages disponibles en zone moins denses et protégées». Ainsi «le nombre de lots présents dans ces territoires sensibles, en particulier en fin d’année, pourrait être mieux raisonné» précise le communiqué du Cifog.