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Formation en filière porcine

L'Inpaq et le CFPPA de Pau-Montardon proposent, du 26 mars au 4 juillet à  Arzacq, une formation d'ouvrier en élevage porcin pour 10 personnes

Pas facile pour l'interprofession porcine d'Aquitaine (Inpaq) et le Centre de formation professionnelle et de promotion de l'agriculture (CFPPA) de Pau-Montardon de recruter de nouveaux stagiaires pour augmenter ces effectifs en élevage porcin. Si la première année, cette opportunité a séduit 10 personnes, 4 seulement ont suivi le même cursus en 2011. D'où la déception des organisateurs du peu de succès de cette formation qui permet pourtant d'accéder directement à  un emploi. Toujours ce problème d'image
Rien n'y fait, l'élevage de porcs (y compris sous signe de qualité), mais aussi l'agriculture, véhiculent encore des clichés obsolètes : travailler tous les jours par tous les temps jusqu'à  plus d'heure, rémunération peu intéressante et mauvaises odeurs. « De nos jours, tambourine Michel Courades, membre de l'Inpaq et spécialiste dans l'emploi depuis 15 ans, être éleveur porcin, ce n'est plus être l'ancien domestique destiné aux basses tàches et de fait relégué à  la porcherie. C'est un véritable métier nécessitant rigueur du travail en bandes, responsabilité, autonomie, polyvalence, compréhension de l'animal. Les ateliers sont automatisés et de ce fait équipés d'installations électriques ou électroniques qu'il faut maîtriser ».
Le panel des besoins, selon les exploitations, est très diversifié. « Nous manquons, explique Pierre Moureu, lui aussi représentant l'Inpaq, de salariés spécialisés et notamment chez les naisseurs ».
La pyramide des àges, la mutation socio-économique des élevages font que les éleveurs doivent faire appel au salariat. La même problématique va se présenter à  la filière bovins lait. L'emploi se trouve donc dans les campagnes comme le souligne François Doumecq de l'ADEFA. « Depuis 10 ans, l'agriculture crée, chaque année sur le département, une centaine d'emplois en CDI ». La méconnaissance de la filière porcine reste un frein incontestable. La situation est d'autant plus grave, crise oblige, qu'un nouveau phénomène apparaît. « Les places que pourraient prendre des Français au chômage sont prises par des travailleurs espagnols ou sud-américains ». Alors, du côté de l'Inpaq et du CFPPA, c'est l'incompréhension. « D'autant plus que tout est fait en matière de logement et de transport pour que la formation puisse s'effectuer dans les meilleures conditions », soulignent Laurent Cuquel, le responsable, et Marie-Claude Chauveau, directrice du CFPPA. Plus que de diplôme, c'est de métier dont il s'agit. La formation proposée permet, en 3 mois, de trouver un emploi. « En élevage porcin, ajoute Michel Courade, on travaille 35 heures avec un salaire démarrant au SMIC. Les heures supplémentaires sont payées et les temps de récupération respectés ».
Si la formation n'est pas diplômante, rien n'empêche les stagiaires de compléter leurs acquis de stage dans un établissement agricole traditionnel (BPREA). « On travaille sur du vivant, insiste Pierre Moureu et il y a forcément des dépassements d'heure, mais tout cela est récupéré ».
Qu'il s'agisse du naissage, du sevrage ou de l'engraissement, les besoins sont partout et c'est pour cette raison que le conseil régional a accepté de financer cette formation. Au regard de la filière, pour les ouvriers, à  long terme, il n'est pas impossible de s'installer en élevage en tant qu'associé car le modèle familial, même dans les Pyrénées-Atlantiques est en train de disparaître. La formation à  Arzacq laisse une grande part à  l'apprentissage en atelier (6 semaines). Il ne reste plus qu'à  trouver les candidats pour cette troisième session en précisant qu'aucune formation agricole préalable n'est demandée. Philippe DelvalléeRenseignements : au 05 59 33 15 20 (CFPPA), 05 59 04 49 35 (Inpaq Emploi) et 05 59 30 80 59 Du 26 mars au 4 juillet à  ArzacqLa durée de la formation en élevage porcin proposée par l'Inpaq et le CFPPA (lire ci-dessus) est de 476 heures du 26 mars au 4 juillet. Les cours sont dispensés du lundi au jeudi de 8 h 30 à  12 h 30 et de 13 h 15 à  17 heures de même que le vendredi de 8 h 30 à  12 h 30. Pour l'enseignement théorique, tout se déroule à  la Maison de la formation à  Arzacq au coeur d'un bassin d'élevage. Le prérequis est le suivant : aptitude physique, rigueur et capacités organisationnelles, polyvalence. Déplacements et repas sont pris en charge par l'Inpaq, et la Communauté des communes d'Arzacq propose aux stagiaires des logements de type T1 ou T2. La formation peut aussi accueillir des publics de type contrat pro ou CAE.
Contenu de la formation : manipulation et interventions, hygiène et ambiance des bàtiments, pratique en entreprise, bases de la gestion d'élevage, conduite des troupeaux, gestion de la reproduction, bases sur la gestion technique des troupeaux de truies, alimentation et suivi des animaux, prévention des risques et secourisme.
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