Aller au contenu principal

Fruits et légumes : course contre la montre pour éviter une pénurie de saisonniers

Répondant à l’appel du gouvernement et de la FNSEA, plus de 40.000 personnes se sont inscrites sur le site “Des bras pour mon assiette”.

file-Chaque année, les 300 fraisiculteurs du Lot-et-Garonne font appel à 6.000 ouvriers agricoles saisonniers pour assurer la cueillette. Une main-d’œuvre qui vient souvent de l’étranger.
Chaque année, les 300 fraisiculteurs du Lot-et-Garonne font appel à 6.000 ouvriers agricoles saisonniers pour assurer la cueillette. Une main-d’œuvre qui vient souvent de l’étranger.

Dans un communiqué paru le 24 mars, les ministères de l’Économie, du Travail et de l’Agriculture, ont présenté un «plan de soutien spécifique» pour faciliter l’embauche de saisonniers dans le «secteur agricole et agroalimentaire», dans un contexte de manque de main-d’œuvre saisonnière étrangère. Plus tôt dans la journée, Didier Guillaume avait lancé un appel public à venir travailler dans les champs et les vergers. Il a ainsi invité «toutes celles et ceux qui n’ont pas d’activité de rejoindre la grande armée de l’agriculture française.»

Lors d’un point presse tenu sur Twitter le 24 mars, la présidente de la FNSEA a insisté sur le besoin de main-d’œuvre dans les exploitations afin de continuer à nourrir les Français. Christiane Lambert a relayé et précisé l’appel du ministre de l’Agriculture, qui évoquait le même jour 200.000 postes à pourvoir. Ce chiffre recouvre «45.000 saisonniers nécessaires en mars, 80.000 en avril et à peu près autant en mai», a-t-elle détaillé. En temps normal, «plus des deux tiers» de ces besoins sont couverts par des salariés d’origine étrangère, indisponibles pour cause de fermeture des frontières.

200.000 postes à pourvoir

La FNSEA a mis en ligne la plateforme desbraspourtonassiette.wizi.farm pour mettre en relation agriculteurs et salariés potentiels. Le 25 mars, «plus de 40.000 personnes se sont inscrites» sur le site, «en proposant leurs disponibilités, avec derrière au moins 24.000 fiches très bien renseignées» (profil, disponibilité, zone géographique), a déclaré Jérôme Volle, président de la commission emploi à la FNSEA.

Les 16.000 autres candidats potentiels ont été victimes, selon lui, du succès de l’opération : «Il y a eu un bug informatique, à un moment donné. Il y a eu un rush qui a été compliqué à gérer», a-t-il expliqué. Il a précisé que ces personnes vont être recontactées pour compléter leur fiche.

Premier producteur national avec 15.000 tonnes de fraises par an, dont la moitié de gariguette, la variété phare, le Lot-et-Garonne est particulièrement inquiet. Chaque année, les 300 fraisiculteurs du département font appel à 6.000 ouvriers agricoles saisonniers pour assurer la cueillette. Ces ouvriers souvent étrangers viennent surtout «d’Espagne, du Portugal, du Maroc ou de Pologne», dit Philippe Blouin président de l’Association interprofessionnelle des fruits et légumes du Lot-et-Garonne (AIFLG). «Il en manque aujourd’hui la moitié environ, soit 3.000 saisonniers à cause de la fermeture des frontières avec ces pays. Les producteurs qui n’ont pas fait venir les ouvriers agricoles de l’étranger assez tôt sont en difficultés.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Un revenu pour ceux qui vous nourrissent !

Quand les plates-formes logistiques et les centres commerciaux auront remplacé nos cultures,
Quand les électrons des…

la surtaxe Trump revient sur le tapis

Les filières alimentaires du bassin de l’Adour demeurent dans l’attente de voir ou non l’application de potentielles surtaxes…

Vendanges : lever les freins à l’insertion et répondre au problème de main-d’œuvre

Pour cette campagne 2024, l’Anefa 64, l’association Transition et la commune de Monein ont uni leurs forces au profit d’un…

AOP Ossau-Iraty : une adaptation aux réalités du territoire

Pour répondre aux défis climatique et économique, et ainsi être mieux en phase avec son temps, le syndicat de défense de l’AOP…

Dans les Landes, la FDSEA et JA sont passés à l’action

Dans la soirée de ce dimanche 17 novembre, la FDSEA des Landes et Jeunes Agriculteurs ont entamé, comme prévu, un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon