Groupama renoue avec les bénéfices
L'assureur mutualiste réalise une amélioration des résultats malgré un repli de l'activité en 2012-2013.
Après deux années difficiles, Groupama national, présidé par Jean-Yves Dages (notre photo), retrouve une situation plus favorable. Le résultat net du groupe s'est élevé à +187 millions d'euros au 30 juin contre - 87 millions l'an dernier. Quant au chiffre d'affaires du groupe, il a légèrement décru, passant de 9,3 milliards d'euros à 9,2 milliards d'euros, soit une contraction de 1,4%.
Globalement, ce recul est imputable à la baisse d'activité sur le marché de l'assurance de personnes à 3,948 milliards d'euros (- 4,9%), alors que l'assurance des biens et responsabilité affiche un léger progrès à 5,14 milliards d'euros (+1,3%). Une évolution qui reflète un recentrage de l'activité du groupe.
Recentrage de l'activité
Dans notre pays, où le groupe réalise 7,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 80% de son activité, le chiffre d'affaires est resté quasiment inchangé, en baisse de 0,7% par rapport au 30 juin 2012. Mais le chiffre d'affaires de l'assurance à la personne a reculé de 4,6%, en raison d'un «ralentissement volontaire de la commercialisation des contrats d'épargne/retraite individuelle», note Groupama.
En revanche le chiffre d'affaires de l'assurance de biens et responsabilité a progressé de 3,1%, davantage que l'évolution naturelle du marché (+2,5%). Elle a été favorisée par des hausses tarifaires dans les branches automobiles et d'habitation et le développement de la branche risques professionnels, y compris dans les métiers agricoles (+4,7% du chiffre d'affaires).
Ralentissement à l'international
À l'international, où le groupe est présent dans onze pays, essentiellement en Europe et avec des relais de croissance en Turquie et en Chine, le chiffre d'affaires s'est replié de 5,9% à 1,4 milliard d'euros. Tous les secteurs d'activité à l'international qu'il s'agisse de l'assurance des biens et responsabilité ou de l'assurance de la personne sont en perte de vitesse respectivement de 5,3% et de 7,6%.
Cure d'amaigrissement
Hormis la Turquie qui affiche un réel dynamisme (+21,3%) et dans une moindre mesure la Hongrie (+7,9%), les résultats reflètent les difficultés économiques de ces pays et surtout la politique d'assainissement mise en oeuvre par le groupe. C'est ainsi qu'en Italie l'activité s'est repliée de 14,4%. Et si le groupe est parvenu à retrouver les bénéfices, il le doit en grande partie à la maîtrise de ses frais généraux tant en France qu'à l'étranger, et ce malgré les nombreuses intempéries qui ont marqué le premier semestre 2013. Ainsi qu'à son recentrage sur l'Hexagone après avoir procédé à une cure d'amaigrissement, à savoir la cession d'une partie de ses actifs du Gan Eurocourtage et la sortie du marché espagnol et polonais.