Influenza aviaire : l’épisode 2021-2022 officiellement clos
C’est la fin d’une crise historique ayant fait irruption en novembre 2021 : l’ensemble du territoire français est repassé le 9 juin dernier en niveau de risque « négligeable » pour l’influenza aviaire, d’après un arrêté paru la veille au Journal officiel.
Le dernier des 1.378 foyers en élevages remontant au 17 mai, «on peut considérer que la crise est derrière nous», a estimé le ministère de l’Agriculture. Et de préciser que «les mesures sanitaires renforcées (N.D.L.R. : claustration obligatoire et restrictions de mouvements) sont levées dans presque tout le territoire», hormis dans les dernières zones touchées par la maladie, dans le grand Ouest et le Périgord. Seuls subsistent quelques cas en faune sauvage dans le nord du pays.
Depuis le début de l’épizootie, 16 millions de volailles ont été abattues. Concernant les indemnisations sanitaires (élevages foyers), le ministère a indiqué avoir versé 54,4 millions d’euros (M€) d’acomptes pour 1.292 dossiers. «Il reste une centaine de dossiers déposés pour 6,20 M€», a précisé l’entourage de Marc Fesneau, lors d’un brief à la presse.
Les indemnisations pour pertes économiques (vide sanitaire) ne concernent, pour l’instant, que le Nord et le Sud-Ouest. Quelque 1.792 dossiers ont été instruits pour 26 M€ (dont 17 M€ payés au 2 juin), sur une enveloppe prévisionnelle de 33 M€. Ces deux dispositifs sont encore ouverts, ils seront complétés par quatre autres (éleveurs du grand Ouest et du centre Ouest, œufs, sélection-accouvage pour 121 M€, et entreprises de l’aval).
Retour d’expérience
Depuis mi-mai, professionnels et pouvoirs publics planchent sur un «retour d’expérience», qui aboutira à une mise à jour de la feuille de route signée en juillet 2021. Le but ? «Être plus réactif, mieux lutter contre l’introduction et la diffusion du virus dans les élevages, mieux protéger nos filières», précise le cabinet de Marc Fesneau. Outre un nouveau tour de vis sur la biosécurité, ce plan comportera un volet sur la sauvegarde de la génétique avicole. Largement concentré dans les Pays de la Loire, ce maillon a été très affecté par cet épisode d’influenza.
La feuille de route a vocation à s’appliquer «au plus tard à la rentrée prochaine, avant les migrations descendantes» synonymes de retour du risque épizootique, d’après la Rue de Varenne. Autre outil attendu par la profession : le vaccin, pour lequel l’expérimentation a récemment débuté.