Influenza aviaire : retour au niveau de risque «négligeable»
Le niveau de risque qui était passé à «modéré» le 23 avril dernier est désormais considéré comme «négligeable» sur l’ensemble du territoire national. En effet, les derniers cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) observés remontent au 28 avril en élevages et au 3 mai en faune sauvage.
D’après un arrêté paru au Journal officiel le 28 mai, cette décision est justifiée par «l’évolution favorable de la situation sanitaire». Les mesures de sécurité sanitaire renforcées, parmi lesquelles figurait la claustration des oiseaux d’élevage, sont ainsi levées sur l’ensemble du territoire. La quasi-totalité des zones de protection et des zones de surveillance mises en place pour lutter contre la diffusion du virus au plus fort de la crise ont également été levées.
Un précédent arrêté paru le 24 avril avait déjà abaissé le risque d’influenza au niveau «modéré». Dans le Sud-Ouest, l’amélioration de la situation sanitaire avait déjà permis de lever les mesures de restriction aux mouvements et de réintroduire poules, poulets, pintades, cailles… et, plus récemment, des palmipèdes dans une grande partie des communes.
Au final, depuis le déclenchement de l’épizootie en 2020, ce sont 492 foyers d’influenza aviaire qui ont été dénombrés à ce jour. Avec 475 foyers, le Sud-Ouest où se trouve localisée une grande partie de la filière palmipèdes gras a payé, une fois de plus, un lourd tribut à cette crise. Près de 3,5 millions de volailles ont été abattues, dans les foyers et en dépeuplement préventif.
Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) qui a tenu sa session générale annuelle, vient de réviser ses normes sur l’influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) répondant ainsi aux attentes de la France et de l’Union européenne. Ainsi, les virus de l’IAFP inoffensifs pour l’homme disparaissent de la liste des maladies notifiables, même s’ils devront continuer à faire l’objet d’une surveillance sanitaire régulière.
L’OIE a également simplifié la définition des basses-cours. Ces modifications permettent donc d’espérer qu’un pays touché par l’influenza aviaire subira des restrictions commerciales plus adaptées à la réalité de sa situation sanitaire, indique le ministère de l’Agriculture.