Influenza : dépeuplement préventif dans les Deux-Sèvres pour protéger les couvoirs
Afin de protéger les élevages de reproducteurs et de garantir la fourniture de canetons, 215 élevages des Deux-Sèvres et situés en périphérie des couvoirs seront dépeuplés d’ici le 30 avril.
La préfecture des Deux-Sèvres a annoncé le 20 avril l’abattage des volailles, «au plus tard le 30 avril», dans 215 élevages situés autour de dix couvoirs et élevages de reproducteurs présents sur le territoire de ce département. Cette démarche vise à protéger ces sites vis-à-vis de la propagation du virus de l’influenza aviaire. L’objectif: assurer la fourniture de poussins et canetons afin de réapprovisionner les élevages qui relancent leur production.
Au 20 avril, 42 foyers ont été détectés et quatre suspicions sont en cours d’analyse dans les Deux-Sèvres limitrophes de la Vendée, actuel épicentre de l’épizootie. «La progression de l’épidémie reste maîtrisée», mais elle est «continue», a indiqué la préfecture à l’AFP.
Ces dépeuplements sont encadrés par une instruction technique de la DGAL (ministère de l’Agriculture), qui prévoit l’abattage des animaux dans un rayon de 3 kilomètres autour des sites sensibles et de 5 km autour de ceux considérés très sensibles. Les Pays de la Loire et les Deux-Sèvres comptent «200 à 250» de ces sites, selon le président de la chambre d’agriculture de Vendée.
Au dernier bilan officiel arrêté le 20 avril, la France a enregistré 1315 foyers confirmés d’influenza aviaire depuis le 26 novembre 2021. La progression de la maladie a ralenti dans les Pays de la Loire (+45 cas depuis le 6 avril), mais accéléré en Dordogne (+28) et dans le Lot (+15). En revanche, aucun nouveau cas n’a été détecté en Bretagne, premier bassin avicole français et sous la menace d’une extension de l’épizootie.