Influenza : feu vert pour le retour des volailles, mais pas pour les canards
Alors que l’épizootie d’influenza aviaire a fortement ralenti, le ministère de l’Agriculture a annoncé le 18 mars «une remise en place progressive» et selon un «protocole sanitaire strict» des volailles de type gallinacé dans les élevages des cinq départements du Sud-Ouest : Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Pyrénées-Orientales et Lot-et-Garonne.
«Le rythme d’apparition de nouveaux foyers a fortement diminué» indique, en préambule, le communiqué du ministère qui précise : «alors que près de 130 nouveaux foyers étaient détectés la première semaine de janvier, ce nombre est tombé à 5 la première semaine de mars».
Ainsi, dans les Landes, où 75% des foyers d’influenza aviaire ont été dénombrés depuis le début de cette nouvelle épizootie, aucun nouveau foyer n’a été enregistré dans ce département depuis un mois. Pour le ministère de l’Agriculture, «cela signifie que les mesures drastiques déployées pour limiter la propagation du virus (abattages préventifs, protection sanitaire renforcée) ont porté leurs fruits».
Ce repeuplement ne concernera d’abord que les gallinacés (poules, poulets, pintades, cailles, etc.) et devra respecter un protocole sanitaire strict, tel qu’édicté par les arrêtés préfectoraux publiés le même jour dans les cinq départements. Ainsi, «les volailles seront maintenues en bâtiment jusqu’à nouvel ordre».
Toutefois, ce repeuplement n’est autorisé que dans les zones stabilisées sur le plan sanitaire, dénommées «zones de surveillance» sur le plan réglementaire ;
Les canards doivent attendre encore
Les éleveurs de palmipèdes devront patienter encore «compte tenu de leur plus forte sensibilité au virus H5N8». Le repeuplement des élevages de canards et d’oies «n’interviendra qu’une fois l’épizootie terminée et après une période d’assainissement de quatre semaines autour des anciens foyers des “zones de protection”. Quant aux conditions du retour des palmipèdes, elles «seront définies sur la base du retour d’expérience de la crise», encore en cours.