Influenza : la France relève son niveau de risque et renforce les mesures de prévention
Alors que le nombre de cas d’influenza aviaire hautement pathogène en élevage et dans la faune sauvage est en forte augmentation ces dernières semaines en France, l’ensemble du territoire métropolitain est passé en risque «modéré» pour l’influenza aviaire à compter de ce dimanche 2 octobre.
Alors que le nombre de cas d’influenza aviaire hautement pathogène en élevage et dans la faune sauvage est en forte augmentation ces dernières semaines en France, l’ensemble du territoire métropolitain est passé en risque «modéré» pour l’influenza aviaire à compter de ce dimanche 2 octobre.
«Éviter de revivre le drame de l’an dernier. Volonté de ne pas reproduire la crise de l’an passé». Tels sont les objectifs du ministère de l’Agriculture et des organisations agricoles qui ont décidé de prendre les devants après l’apparition de plusieurs cas de grippe aviaire disséminés sur le territoire.
En fait, depuis la mi-septembre, «on constate une dégradation de la situation», affirme-t-on au ministère de l’Agriculture. Au 30 septembre, pas moins de 18 foyers en élevage avaient été détectés dans onze départements : Ain, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Manche, Meuse, Morbihan, Sarthe, Seine-Maritime et Somme.
En conséquence, le niveau qui avait été baissé le 7 juin dernier à «négligeable» est rehaussé à «modéré» depuis le 2 octobre, en prévision des migrations de la faune sauvage qui a commencé. Or des centaines de ces oiseaux sauvages ont été retrouvés morts depuis le début de l’été sur le littoral ouest, tous infectés par le virus de l’influenza aviaire.
Autocontrôles
La décision du ministère publiée au Journal officiel du 1er octobre s’accompagne de mesures telles que la mise à l’abri des volailles dans les zones à risques à l’image des zones humides situées sur les couloirs de migration des oiseaux sauvages ; l’interdiction des rassemblements d’oiseaux dans ces zones, comme les compétitions de pigeons voyageurs, ou la vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet. La chasse reste autorisée «mais sous conditions», précise le ministère.
Les éleveurs devront, en outre, réaliser des autocontrôles, à leurs frais, au moins une fois par semaine si leur élevage est situé dans un périmètre de 0 à 20 km d’un foyer avéré d’influenza aviaire. «Il sera aussi réalisé systématiquement un contrôle avant chaque mouvement d’animaux et sur tout animal mort découvert dans l’élevage», précise-t-on au ministère.
«Notre objectif est d’être réactif le plus possible», fait valoir un conseiller ministériel. «Ces mesures sont complémentaires des mesures de biosécurité classiques», précise-t-il.
Christophe Soulard