Influenza : l’épizootie s’étend en Europe, la France passe en risque élevé
D’après un arrêté paru au Journal officiel le 5 novembre, le niveau de risque pour l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) passe à élevé dans tout le territoire métropolitain. Une décision prise par le ministre de l’Agriculture «au regard de la progression rapide du virus de l’influenza aviaire en Europe», explique la Rue de Varenne.
Dans un communiqué du 5 novembre, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a annoncé avoir placé l’ensemble du territoire métropolitain en risque élevé pour l’influenza aviaire. En effet, depuis le début du mois d’août, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe.
L’Allemagne est particulièrement touchée avec «45 cas (H5N1) confirmés», d’après la notice de l’arrêté. Le virus sévit également aux Pays-Bas (six cas). Le 19 octobre, six foyers ont été détectés dans des élevages de dindes dans la région de Vérone (Italie). La France, elle, compte trois cas en basses-cours. Or, en pleine période de migration pour les oiseaux sauvages, le risque se multiplie, plus encore quand les élevages sont en plein air.
Application du protocole
Ce passage au niveau supérieur de protection implique la mise en application de dispositifs renforcés comme la mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours ; l’interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles originaires des territoires concernés et le renforcement des conditions pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants etc.
Le communiqué du ministère précise que «l’élévation du niveau de risque ne remet pas en cause le statut “pays indemne d’influenza aviaire” recouvré par la France le 2 septembre». Il rappelle également que l’influenza aviaire «n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de viandes de volailles, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire».
Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture «renforce sa gouvernance» avec la «nomination prochaine d’un directeur de crise influenza». De son côté, la préfète de Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, a été désignée comme pilote «au niveau territorial». Le ministère ajoute que «112 agents (…) sont d’ores et déjà mobilisés».