Influenza : les premières indemnisations devraient arriver très rapidement
À l’occasion d’une réunion organisée par la préfecture des Landes, des précisions ont été apportées quant au déploiement des différents dispositifs d’indemnisations des éleveurs impactés par l’influenza aviaire et annoncés, il y a quelques semaines déjà, par le ministre de l’agriculture. Pour quelques volets en tout cas, la procédure semble s’accélérer.
En marge d’une réunion avec l’ensemble des intervenants de la filière foie gras qui s’est tenue à Mont-de-Marsan le mercredi 8 février, le préfet des Landes, Frédéric Périssat, a annoncé l’activation «dès les prochains jours» de la procédure concernant la prise en charge des abattages pratiqués dans les foyers. «La DDCSPP dispose des éléments pour déclencher une avance représentant 75 % de la valeur marchande d’objectif des animaux… Nous commençons déjà à écrire aux producteurs concernés».
Faire face aux problèmes de trésorerie
Fondée sur des bases similaires (forfaits selon le type d’animal), l’indemnisation des abattages liés aux opérations de dépeuplement devrait suivre dans la foulée. Dans ce cas, la procédure va passer par la DDTM auprès de laquelle les demandes devront être déposées.
Le préfet a aussi pointé du doigt les difficultés que pourraient rencontrer les producteurs pour faire face aux problèmes de trésorerie. Si le ministre de l’agriculture s’est engagé à compenser le manque à gagner lié à la mise en œuvre d’un vide sanitaire, des négociations sont en cours au plan national pour mettre en place un mécanisme approprié (mêlant certainement des fonds publics et le FMSE, le Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnemental).
Dans l’attente de précisions à ce sujet, des discussions avec les établissements bancaires ont été engagées. Elles portent sur l’octroi d’avances de trésorerie ou de prêts de trésorerie sans frais de dossier et accompagnés d’une bonification du taux. «Le conseil départemental réfléchit notamment à apporter un soutien à ce niveau». De son côté, le conseil régional pourrait proposer un dispositif permettant d’octroyer des avances aux producteurs ne trouvant pas d’accord auprès des établissements bancaires.
Cellule d’écoute
Enfin, le travail réalisé par la Mutualité sociale agricole a également été mis en avant. Outre les possibilités de recourir à des échéanciers de paiement et des reports de cotisations, la structure a aussi sollicité une enveloppe qui pourrait permettre des prises en charge de cotisations.
Sur le plan social, un dispositif d’accompagnement personnalisé a été déployé. Celui-ci s’organise notamment autour d’une cellule d’écoute (au 05.58.06.55.89 ou 05.58.06.55.45). Une démarche généralisée de contact est également conduite. Chaque éleveur est contacté afin de lui proposer un rendez-vous, visant à dresser un point global de sa situation. La MSA entend être attentive à tous les cas de figure.
F. Brèthes
En savoir plus
|