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Installation : ils ont choisi d'être éleveurs

Au travers de deux exemples en bovins lait et viande, les Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques ont décortiqué le processus de l'installation, dans des secteurs où la motivation est souvent freinée par la conjoncture économique.

file-Chez Mathieu Montplaisir, le mercredi 14 à  Aurions-Idernes (ci-dessus), comme lundi 12 novembre à  Castétis chez Florian Guichot (ci-dessous), les JA64 ont souhaité mettre l'accent sur les opportunités d'installation en élevage bovins lait et v
Chez Mathieu Montplaisir, le mercredi 14 à  Aurions-Idernes (ci-dessus), comme lundi 12 novembre à  Castétis chez Florian Guichot (ci-dessous), les JA64 ont souhaité mettre l'accent sur les opportunités d'installation en élevage bovins lait et v
Les Pyrénées-Atlantiques sont un des départements où l'on s'installe le plus en France. On s'installe, certes, mais plus particulièrement en élevage ovin, lait ou viande, en maraîchage mais beaucoup moins en bovins. Sur 140 nouvelles installations en 2012, on en compte seulement 6 ou 7 en élevage laitier. En cause, des prix peu rémunérateurs pour un travail contraignant. Comme cela fut évoqué lundi 12 novembre à  Castetis chez Florian Guichot, puis le mercredi 14 à  Aurions-Idernes chez Mathieu Montplaisir, certains baissent les bras, arrêtent et ne sont pas remplacés. D'où la nécessité de relancer la machine, d'expliquer la marche à  suivre pour mettre en place un projet viable. « La situation est certes dramatique en bovins viande ou lait mais il faut continuer à  y croire et nous devons délivrer un message positif » martèle Jean-Marc Couture-Juzon (JA 64). « L'exemple de Florian Guichot montre qu'il existe des opportunités. Le veau sous la mère, par la constance de ses débouchés reste rémunérateur ». Un message que reprenaient à  leur compte Nicolas Bernatas (JA 64) et Christophe Lenaerts (JA national). Opération séduction « Si c'était à  refaire, je le referais », témoigne Florian Guichot qui s'est installé en 2010 en intégrant l'EARL familiale de Pene à  Castétis au départ spécialisée dans la volaille. Il a repris une exploitation de 20 vaches et de 20 ha à  un exploitant qui partait à  la retraite. « Je m'étais fait accompagner par l'Adasea, puis j'ai intégré les dispositifs PPP (plan de professionnalisation personnalisé) ». L'investissement n'a pas été démesuré. Les bàtiments existaient déjà  car le cédant produisaient des veaux de boucherie pour la Celpa. « Il a juste fallu quelques transformations pour adapter la structure en stabulation libre (32 places) et créer une salle de tétée (12 places avec six boxes à  l'arrière) pour la production de veaux sous la mère », explique le jeune éleveur. Aujourd'hui son cheptel est de 30 vaches (20 Blondes d'Aquitaine, 3 Limousines et 7 « tantes » Montbéliardes ou Normandes) et Florian bénéficie de primes aux veaux label rouge et de la PMTVA (26,2 quotas). Ses surfaces en prairie étant limitées, il a choisi le veau sous la mère, selon lui « plus rentable que le broutard ». Aux candidats à  l'installation, Florian dit de « faire de petits projets que vous êtes sûrs de rembourser ». Et son père d'ajouter que « les prêts sont à  taux constant mais les prix sont eux inconstants. Sans l'assise financière de l'EARL, l'installation de Florian aurait été impossible ». Capital de départ Même son de cloche au GAEC des Montplaisir à  Aurions-Idernes. « Sans mes parents, déclare Mathieu, je n'aurais pas pu m'installer ». Il a en effet rejoint l'exploitation familiale en 2010 : une ferme laitière équipée de robots de traite (2,8 traites par jour) et dont la mise aux normes des bàtiments est déjà  effectuée depuis 2004. Après l'obtention d'un BEP à  Montardon puis d'un bac pro CGEA à  Orthez, il a travaillé à  l'extérieur pour se familiariser aux ensileuses, castreuses, batteuses. Sans être obligé de faire le stage 6 mois, il a passé un trimestre dans une exploitation bretonne « pour découvrir d'autres méthodes et d'autres façons de penser ». Après son stage de 21 heures, il a franchi le pas sur une exploitation possédant 888.000 litres de quota, 80 ha de mais conso, 25 de mais semence, 15 ha de prairie et 5 ha de blé. Outre sa passion, l'anticipation familiale a été déterminante dans cette installation. « S'il n'avait pas manifesté son désir d'installation, précise son père Hubert, nous n'aurions pas investi ». Les parents ont donc triplé les quotas en 10 ans, acheté des robots de traite C'est toute une construction générationnelle qui a permis à  Mathieu de s'épanouir dans son métier. Philippe Delvallée AccompagnementPoint info, dispositif 3P, stage de 21 heures, objectif de viabilité sur 5 ans Avec les représentants des organismes bancaires (Crédit agricole, BPSO) ou professionnelles (Corinne Pétrisans de l'Adelga, fromagerie des Chaumes) Henri Canongia, conseiller à  la chambre d'agriculture a rappelé, durant ces deux journées, la marche à  suivre pour réussir son installation. Bien se renseigner sur la situation du cédant, identifier les actions à  mettre en place, bien déterminer l'ensemble des aides et avantages sociaux ou fiscaux, conjuguer un ensemble de calendriers (étapes du PDE, le juridique, le projet, le bàtiment et l'administratif), elles sont quelques-unes des conditions qui font que « 97 % des jeunes passant par notre dispositif sont toujours présents au bout de 5 ans »
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