Installation : l'Adasea laisse la place à la chambre d'agriculture
Conformément aux orientations imposées par la loi de modernisation agricole, à partir du 1er janvier prochain, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques aura en charge les missions jusque-là assurées par l'Adasea.
La chambre d'agriculture compte ainsi «Â proposer une offre complète depuis le premier niveau d'orientation jusqu'à la mise en oeuvre concrète du projet, en passant par l'appui à sa conception ». © Réussir
Au 1er janvier prochain, la chambre d'agriculture aura en charge la gestion de l'installation dans le département des Pyrénées-Atlantiques en lieu et place de l'Adasea. C'est une véritable révolution qui découle directement de la loi de modernisation agricole. Afin de préparer au mieux ce transfert de compétences et être prêt le jour J, les élus, réunis en session le 26 novembre dernier, ont voté la création d'un comité d'orientation. Composé des forces vives du monde agricole (lire encadré ci-dessous), ce comité sera présidé par Nicolas Bernatas, l'actuel président des Jeunes Agriculteurs.
« Les Pyrénées-Atlantiques sont un département phare en terme d'installation, avec, depuis 10 ans, 130 agriculteurs qui s'installent en moyenne chaque année, dont 58 % en Pays basque, tient à rappeler Guy Estrade, vice-président de la chambre d'agriculture. Et l'installation, c'est le renouvellement de l'outil de production ».
Le challenge qui attend le comité d'orientation est d'autant plus ardu que, à terme, les financements de l'État iront en décroissant. « Au niveau national, ces aides vont passer de 12 millions à 4 millions d'euros en 2011, pour atteindre 0 en 2013 », souffle le président de la chambre, Jean-Michel Anxolabéhère. Ensuite, une nouvelle discussion sur ce financement de l'installation doit être engagée en 2013.
Trois postes de conseillers sont ouverts
Les élus de la chambre consulaire ont également défini les missions principales du comité d'orientation. Il devra contribuer à la définition, la mise en oeuvre et le suivi de la politique départementale de l'installation et de la transmission. Il devra aussi orienter les actions conduites par la chambre auprès du public des jeunes agriculteurs. Il devra ensuite coordonner les interventions auprès des collectivités locales en matière d'installation et de transmission. Il devra enfin assurer le suivi professionnel au niveau régional en constituant le relais du Comité d'orientation régional de l'installation et de la transmission.
« Pour assurer au mieux cette nouvelle mission d'accompagnement de l'installation, la chambre d'agriculture a ouvert trois postes de conseillers installation-transmission en complément de l'équipe des conseillers d'entreprise », indique Jean-Michel Anxolabéhère. Au total, l'équivalent de 6,5 temps plein sont mobilisés sur l'installation et la transmission.
La chambre d'agriculture compte ainsi « proposer une offre complète depuis le premier niveau d'orientation jusqu'à la mise en oeuvre concrète du projet, en passant par l'appui à sa conception ». Cet objectif est clairement assumé par Thierry Péré, responsable à la chambre de la mise en place de ce pôle installation-transmission : « Nous devrons être le plus performant possible dans l'accompagnement des jeunes agriculteurs, lance-t-il. Pour cela, le projet de la chambre d'agriculture repose sur la valorisation des compétences acquises par la nouvelle équipe des conseillers tant au niveau de l'écoute et de l'identification des besoins que sur le domaine du conseil d'entreprise et du pilotage de projet ».
Les élus de la chambre d'agriculture souhaitent donc se donner les moyens de réussir cette transition, tant sur le plan matériel qu'humain. Avec un objectif : « Accompagner le métier d'agriculteur ».
Yannick Allongue
Budget identique
La chambre d'agriculture a adopté son budget pour l'année 2011. Un budget stable, à hauteur de 7 millions d'euros. «Le budget primitif est la concrétisation des objectifs de l'année à venir», souligne le président Jean-Michel Anxolabéhère. Outre les grands chantiers qui attendent la chambre l'an prochain (lire ci-contre), les élus doivent aussi «prendre en considération les difficultés de vendre des prestations», indique M. Anxolabéhère. Comité d'orientation : une composition représentative
Présidé par Nicolas Bernatas, le comité d'orientation rassemble, aux côté de la chambre d'agriculture, les syndicats Jeunes Agriculteurs, FDSEA et ELB, la MSA, le Crédit agricole, Groupama, la Safer, la coopération agricole, la direction départementale des territoires et de la mer, l'EPLEFPA, le conseil général, le conseil régional et l'association des maires.
« Les Pyrénées-Atlantiques sont un département phare en terme d'installation, avec, depuis 10 ans, 130 agriculteurs qui s'installent en moyenne chaque année, dont 58 % en Pays basque, tient à rappeler Guy Estrade, vice-président de la chambre d'agriculture. Et l'installation, c'est le renouvellement de l'outil de production ».
Le challenge qui attend le comité d'orientation est d'autant plus ardu que, à terme, les financements de l'État iront en décroissant. « Au niveau national, ces aides vont passer de 12 millions à 4 millions d'euros en 2011, pour atteindre 0 en 2013 », souffle le président de la chambre, Jean-Michel Anxolabéhère. Ensuite, une nouvelle discussion sur ce financement de l'installation doit être engagée en 2013.
Trois postes de conseillers sont ouverts
Les élus de la chambre consulaire ont également défini les missions principales du comité d'orientation. Il devra contribuer à la définition, la mise en oeuvre et le suivi de la politique départementale de l'installation et de la transmission. Il devra aussi orienter les actions conduites par la chambre auprès du public des jeunes agriculteurs. Il devra ensuite coordonner les interventions auprès des collectivités locales en matière d'installation et de transmission. Il devra enfin assurer le suivi professionnel au niveau régional en constituant le relais du Comité d'orientation régional de l'installation et de la transmission.
« Pour assurer au mieux cette nouvelle mission d'accompagnement de l'installation, la chambre d'agriculture a ouvert trois postes de conseillers installation-transmission en complément de l'équipe des conseillers d'entreprise », indique Jean-Michel Anxolabéhère. Au total, l'équivalent de 6,5 temps plein sont mobilisés sur l'installation et la transmission.
La chambre d'agriculture compte ainsi « proposer une offre complète depuis le premier niveau d'orientation jusqu'à la mise en oeuvre concrète du projet, en passant par l'appui à sa conception ». Cet objectif est clairement assumé par Thierry Péré, responsable à la chambre de la mise en place de ce pôle installation-transmission : « Nous devrons être le plus performant possible dans l'accompagnement des jeunes agriculteurs, lance-t-il. Pour cela, le projet de la chambre d'agriculture repose sur la valorisation des compétences acquises par la nouvelle équipe des conseillers tant au niveau de l'écoute et de l'identification des besoins que sur le domaine du conseil d'entreprise et du pilotage de projet ».
Les élus de la chambre d'agriculture souhaitent donc se donner les moyens de réussir cette transition, tant sur le plan matériel qu'humain. Avec un objectif : « Accompagner le métier d'agriculteur ».
Yannick Allongue
Budget identique
La chambre d'agriculture a adopté son budget pour l'année 2011. Un budget stable, à hauteur de 7 millions d'euros. «Le budget primitif est la concrétisation des objectifs de l'année à venir», souligne le président Jean-Michel Anxolabéhère. Outre les grands chantiers qui attendent la chambre l'an prochain (lire ci-contre), les élus doivent aussi «prendre en considération les difficultés de vendre des prestations», indique M. Anxolabéhère. Comité d'orientation : une composition représentative
Présidé par Nicolas Bernatas, le comité d'orientation rassemble, aux côté de la chambre d'agriculture, les syndicats Jeunes Agriculteurs, FDSEA et ELB, la MSA, le Crédit agricole, Groupama, la Safer, la coopération agricole, la direction départementale des territoires et de la mer, l'EPLEFPA, le conseil général, le conseil régional et l'association des maires.