Installation : une première expérience de tutorat dans un centre de gestion
À quelques mois de son installation, c'est une démarche bien originale à laquelle a participé Bastien Duval. Durant quatre semaines, le jeune homme a intégré les services du centre de gestion CER France des Landes. Basée sur le cadre du tutorat, cette initiative avait pour objectif de parfaire ses compétences en gestion d'entreprise. Rien de tel pour le préparer au mieux à son futur métier de chef d'exploitation.
Solution souple et réactive, le tutorat a permis à Bastien Duval d'intégrer les services du CER France Landes durant quelques semaines. «Une formule innovante et efficace", commente Jean-François Gourdon. © Le Sillon
Cette opération de tutorat est prévue dans le cadre du parcours personnalisé de professionnalisation (3P), même si elle est généralement très peu utilisée », confie Jean François Gourdon, conseiller compétence au sein de la chambre d'agriculture des Landes. En pratique, cette procédure s'inscrit dans le même itinéraire que les stages en exploitation, les stages en entreprises ou les formations courtes complémentaires, décidés à l'occasion du diagnostic de compétences.
« En règle générale, le tutorat est organisé avec un autre agriculteur, notamment pour des candidats hors cadre familial, précise le conseiller. C'est la première fois que cela est fait avec un centre de gestion. Le jeune n'est ni stagiaire, ni salarié. En revanche, il signe une convention avec le centre qui l'accueille ».
Les clés de réussite des exploitations
Durant le mois d'octobre, Bastien a été plongé en immersion dans le service « conseil d'entreprises » du CER. Il a eu droit à des travaux d'analyse de dossiers, de remise de résultats, de calculs Il a étudié les facteurs de réussite des exploitations agricoles par filière, les repères pour la prise de décisions « Le but était de lui expliquer les clés pour bien démarrer son activité, ainsi que les stratégies pour piloter son exploitation dans le futur, commente Florence Labat, conseillère d'entreprise au sein du CER France des Landes. On voit trop souvent des jeunes producteurs commettre des erreurs stratégiques ».
Début 2012, Bastien Duval devrait reprendre une exploitation céréalière en Chalosse. Titulaire d'un brevet de technicien supérieur en technologies végétales, ces quelques semaines de tutorat lui ont permis de se frotter à des cas concrets. De quoi appréhender plus sereinement son installation. « J'ai pu approfondir de nombreuses compétences, comme les moyens pour raisonner des investissements sur une exploitation, raconte-t-il. À l'avenir, cela devrait beaucoup m'aider dans mon quotidien d'agriculteur ».
À l'heure du bilan, ce dispositif a satisfait tous ses protagonistes. « De notre côté, on a pu gagner une meilleure prise avec le terrain et les attentes dves jeunes agriculteurs », confie Florence Labat. Selon Jean-François Gourdon, cette formule pourrait être amenée à se renouveler. Une démarche similaire pourrait voir le jour dès le début de l'année prochaine. « On s'aperçoit que tout le monde y gagne, commente le conseiller. C'est une approche innovante pour former les futurs agriculteurs. En outre, cela semble s'avérer très efficace ».
Fabien Brèthes Un parcours adapté
Le parcours personnalisé de professionnalisation (3P) a pour objectif de faciliter les démarches des candidats à l'installation et renforcer les chances de réussite de leurs projets. La première étape est le Point info installation. Son rôle est d'accueillir les candidats pour les informer et les orienter vers les organismes techniques ou de formation susceptibles de les aider dans leurs démarches.
La seconde étape consiste à établir le parcours proprement dit, en relation avec un binôme de conseillers agréés (composé d'un conseiller compétence et d'un conseiller installation).
Les réalisations de stages en exploitation, de stages en entreprises ou de formations courtes complémentaires sont décidées à cette occasion. « L'objet de ce parcours est de préparer le jeune à son installation, mais aussi de lui permettre de mûrir son projet », explique Jean-François Gourdon, conseiller compétence au sein de la chambre d'agriculture des Landes.
Les dispositifs de tutorat s'intègrent à ce parcours. La plupart du temps, ils permettent aux futurs installés de se mettre en relation avec des agriculteurs de leur territoire ou référents sur une thématique particulière. La mise en place d'une opération avec un centre de gestion constitue une grande nouveauté.
Fabien Brèthes Un parcours adapté
Le parcours personnalisé de professionnalisation (3P) a pour objectif de faciliter les démarches des candidats à l'installation et renforcer les chances de réussite de leurs projets. La première étape est le Point info installation. Son rôle est d'accueillir les candidats pour les informer et les orienter vers les organismes techniques ou de formation susceptibles de les aider dans leurs démarches.
La seconde étape consiste à établir le parcours proprement dit, en relation avec un binôme de conseillers agréés (composé d'un conseiller compétence et d'un conseiller installation).
Les réalisations de stages en exploitation, de stages en entreprises ou de formations courtes complémentaires sont décidées à cette occasion. « L'objet de ce parcours est de préparer le jeune à son installation, mais aussi de lui permettre de mûrir son projet », explique Jean-François Gourdon, conseiller compétence au sein de la chambre d'agriculture des Landes.
Les dispositifs de tutorat s'intègrent à ce parcours. La plupart du temps, ils permettent aux futurs installés de se mettre en relation avec des agriculteurs de leur territoire ou référents sur une thématique particulière. La mise en place d'une opération avec un centre de gestion constitue une grande nouveauté.