La Chine détient les clés du marché du porc
La dynamique du marché mondial dépendra essentiellement de la consommation chinoise.
Les importations chinoises de viande de porc devraient continuer d’augmenter en 2016, prévoit une note d’analyse de la banque néerlandaise Rabobank, parue le 29 janvier. Ces importations sont portées par des prix élevés sur le marché chinois et une poursuite de la décapitalisation du cheptel de truies, notamment à cause de réglementations environnementales plus strictes.
Pour Rabobank, la dynamique du marché mondial dépendra beaucoup de ce qui se passera en Chine. C’est particulièrement vrai en Europe: les exportations européennes de viande de porc vers la Chine ont progressé de 51% entre 2014 et 2015 (sur la période janvier-octobre), passant de 581.367 tonnes à 879.618 tonnes. Désormais, plus d’un tiers des exportations de l’UE vers pays tiers part vers la Chine (46% des exportations allemandes).
Outre-Atlantique aussi
De l’autre côté de l’Atlantique, les échanges seront dynamiques en 2016. Les États-Unis et le Canada, dont la production tend à augmenter, devraient continuer d’approvisionner massivement le Mexique, un des plus gros importateurs de viande porcine au monde, dont la production est encore touchée par la diarrhée épidémique porcine (DEP).
Dans une note de conjoncture parue le 2 février, le Centre du développement du porc au Québec (CDPQ) prévoit par ailleurs que la hausse significative des exportations brésiliennes de porc (+ 13 % sur l’année 2015, en volumes) devrait se poursuivre en 2016.
La Russie et Hong-Kong ont absorbé une grande partie de ces volumes supplémentaires en 2015. Une des explications de l’essor du porc brésilien à l’international est «la forte dévaluation du real, en 2015, en comparaison des devises de ses plus proches compétiteurs».