La FDSEA 64 recevra X. Beulin lors de son congrès

Bernard Layre, le président de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques, dévoile le programme de l’assemblée générale qui aura lieu le vendredi 22 janvier à la salle municipale du lac à Lourenties.

La FDSEA organise actuellement ses assemblées cantonales. Quel sentiment prédomine actuellement dans les campagnes?
Bernard Layre - À ce jour, moi-même ainsi que plusieurs de mes collègues membres du bureau de la FDSEA avons animé une vingtaine d’assemblées cantonales. Ces réunions constituent pour nous un moment privilégié de rencontre, d’écoute et d’échanges au plus près des réalités que vivent les agriculteurs basques et béarnais.

Elles sont effectivement un bon indicateur du climat agricole départemental. Et ce climat est toujours dominé par les conséquences des crises à répétition qui ont affecté en 2015 plusieurs filières, animales en particulier. Sans oublier, l’épisode dramatique de l’influenza aviaire, affectant un secteur d’activité — les volailles label et les palmipèdes à foie gras — qui avait été jusque-là assez épargné par la morosité ambiante. Partout, les participants à nos réunions cantonales ont souhaité exprimer leurs inquiétudes en la matière, voire leur désarroi. De plus, ils n’ont pas caché leur exaspération face à l’accroissement des contraintes en tout genre, qu’elles soient administratives, réglementaires ou environnementales.

Le prochain grand rendez-vous de la FDSEA est le congrès départemental. Quels en seront les principaux thèmes?
Bernard Layre - L’assemblée générale départementale est en fait le prolongement des réunions cantonales. C’est pourquoi, nous avons invité à nos travaux des responsables nationaux qui, je l’espère, apporteront des éléments de réponse aux nombreuses interrogations de nos adhérents. Je souhaite aussi que leurs messages redonnent à chacun des raisons de croire encore et toujours en notre métier.

Ainsi, nous aurons la chance d’accueillir une nouvelle fois dans notre département notre président national Xavier Beulin. Il fera notamment le point sur le plan d’urgence en faveur de l’élevage. Mais au-delà de ces mesures conjoncturelles, l’enjeu, la vraie réponse, c’est d’une part des prix rémunérateurs et d’autre part des décisions susceptibles de conforter la compétitivité de nos exploitations. Xavier Beulin viendra débattre avec deux autres invités concernés au premier chef par les problématiques actuelles. À savoir: Damien Lacombe, fils de l’emblématique Raymond Lacombe mais aussi actuel président de l’important groupe coopératif laitier Sodiaal. Nul doute que cet intervenant apportera des éléments précis d’information sur le prix du lait pour la campagne 2016 et sur l’avenir de cette filière. Gageons de plus sur un plan plus général, il s’expliquera aussi sur le rôle de la coopération…

Autre invité national, Gilles Gauthier, qui est le président de la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes. Cette instance regroupe près de 400 entreprises soit près de 50.000 professionnels (salariés et indépendants) d’un secteur qui affiche un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros. Gilles Gauthier est aussi le directeur général de Sovebal, société leader spécialisée dans la production de veaux: il pourra donc nous éclairer sur les perspectives du marché de la viande…

Ce congrès aura lieu sur un site assez inhabituel, à savoir la commune de Lourenties…
Bernard Layre - Vous n’êtes pas sans savoir que Lourenties dispose d’une salle multi-activités qui peut accueillir un nombreux public. Mais cette commune est avant tout connue pour son lac d’une superficie de 216 hectares! Cette magnifique retenue du Gabas est l’une des plus vastes de la région. Elle s’étale sur 4 communes bigourdanes et béarnaises (Luquet, Gardéres, Lourenties et Eslourenties). D’une contenance de 20 millions de m3, elle a été achevée et mise en eau en 2005.

Ce choix de Lourenties va ainsi nous permettre de réaffirmer notre soutien à nos collègues et amis de la FDSEA du Tarn qui auront vécu, en 2015, la lamentable affaire de Sivens pour un projet d’une dimension bien plus modeste (35 hectares et 1,5 million de m3).

Organiser notre assemblée générale en un tel lieu permettra aussi d’illustrer le bien-fondé d’une politique de renforcement de la ressource en eau. Stocker de l’eau contribue en effet au soutien des étiages de nos rivières, à la diversification des activités de loisir et de tourisme (pêche, nautisme…) et à la sécurisation de nos productions, meilleure assurance récolte possible à l’heure du réchauffement climatique…

Propos recueillis par Guy Mimbielle