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La fièvre Q sous surveillance

Un réseau de surveillance des avortements liés à  la fièvre Q chez les ruminants se met en place à  l'échelon national dans dix départements pilotes. Les Pyrénées-Atlantiques participent à  ce réseau.

Ce dispositif de surveillance national est encadré par l'arrêté ministériel, technique et financier du 13 août 2012. Il doit être appliqué à  partir de ce samedi 15 septembre. L'objectif de ce dispositif est d'améliorer les connaissances sur cette pathologie. La fièvre Q est en effet une maladie transmissible à  l'homme chez lequel elle est le plus souvent totalement inapparente ou bénigne (semblable à  une grippe). Elle peut cependant, dans un nombre réduit de cas, être grave (atteinte cardiaque notamment, risque de fausses couches chez la femme enceinte). De plus, la bactérie responsable (Coxiella burnetii) est susceptible d'entraîner chez les ruminants des séries d'avortements qui constituent la problématique principale liée à  la fièvre Q.
Les épisodes abortifs entraînent effectivement des pertes économiques notables et exposent l'entourage, notamment occasionnel, des élevages à  de grandes quantités de bactéries avec des risques accrus d'infection et de clinique chez l'homme. Enfin, les avortements constituent le support majeur de la surveillance d'une éventuelle réintroduction de la brucellose dans notre pays. Ce dispositif peut également permettre de détecter certaines maladies émergentes. Que faire  en cas d'avortement ?
En cas d'avortement, il faut appeler son vétérinaire sanitaire et vérifier s'il y a déjà  eu dans son élevage deux avortements ou plus en 30 jours ou moins pour les élevages bovins ou bien trois avortements ou plus en une semaine ou moins pour les élevages ovins/caprins. Auxquels cas, il faut prévenir son vétérinaire et bloquer six vaches ou dix brebis ou dix chèvres à  problème de reproduction. En cas de série d'avortements, le fait de participer au dispositif de surveillance permet à  l'éleveur de savoir si les avortements sont dus à  la fièvre Q et d'améliorer les connaissances sur cette maladie. Sous réserve de réunir les conditions définies, l'éleveur pourra ainsi bénéficier, d'une prise en charge par l'État pour le diagnostic de la fièvre Q de 100 % des prélèvements et pour les analyses de 90 % pour les petits ruminants et 50 % pour les bovins.
En cas de séries d'avortements dues à  la fièvre Q, des conseils spécifiques sur les mesures à  prendre seront fournis à  l'éleveur par le Groupement de défense sanitaire et le vétérinaire. Afin de permettre au vétérinaire d'effectuer ses prélèvements, il est important de contenir les animaux à  prélever. Ces prélèvements sont en partie couplés à  ceux réalisés pour la brucellose, selon les modalités suivantes. » En élevage bovin,
- Une vache ayant avorté depuis moins de 8 jours : un écouvillon de l'appareil génital.
- Six vaches à  problème de reproduction en privilégiant d'abord le prélèvement des vaches ayant avorté depuis au moins 15 jours : une prise de sang par animal. » En élevage caprin ou ovin
- Deux à  six femelles ayant avorté depuis moins de 8 jours : un écouvillon de l'appareil génital par animal.
- Dix brebis ou chèvres à  problème de reproduction (femelles ayant avorté ou ayant présenté de la mortinatalité depuis au moins 15 jours).
Suite à  ces prélèvements, le laboratoire départemental effectuera les analyses. Sur deux écouvillons (femelles ayant avorté depuis moins de 8 jours), il recherche de la bactérie par PCR et le cas échéant, détermination de la quantité de bactéries excrétées. L'analyse des résultats de ces analyses et leur interprétation (lire le tableau ci-dessous) permettront de déterminer l'action à  mener.
Quoi qu'il en soit, il est important de noter que, sauf lors de cas humains groupés (situation rarement rencontrée), la fièvre Q n'a pas d'impact réglementaire, notamment sur la commercialisation des produits ou des animaux. Pour en savoir plus sur cette maladie, les personnes intéressées peuvent consulter des documents et sites Internet mentionnés ci-après. Le GDS
Plaquette « Épisodes d'avortements en élevage caprin et si c'était la Fièvre Q ? » www.inst-elevage.asso.fr/IMG/pdf
ACERSA - Plan de maîtrise de la Fièvre Q dans les élevages cliniquement atteints agriculture.gouv.fr/ IMG/pdf/Plan_de_maitrise_FQ.pdf
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