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La filière avicole landaise reprend le dessus, 18 mois après Klaus

Un an et demi après la tempête Klaus, Pascal Tauzin fait le point sur la filière avicole landaise qui compte sur ses atouts en terme de notoriété et d'accompagnement du producteur pour développer sa production tant en cabanes qu'en bàtiments de 400 m2.

file-Pascal Tauzin, président de la section avicole de de la FDSEA des Landes, insiste sur la preformance technique. © Le Sillon
Pascal Tauzin, président de la section avicole de de la FDSEA des Landes, insiste sur la preformance technique. © Le Sillon
Le département des Landes est le deuxième bassin de production de volailles Label Rouge avec 14.5 millions de volailles. Des poulets principalement, mais aussi des chapons, des poulardes, des dindes, des cailles et pintades. L'élevage de volailles concerne 700 éleveurs et représente 10 % de la production agricole landaise. Président de la section volailles de la FDSEA, Pascal Tauzin fait le point sur cette production et le travail de la section.
Où en est la production de volailles Liberté Landes après les dégàts de la tempête Klaus ?
P. T. » On était très inquiet après ce désastre quant à  la volonté des producteurs de reconstruire. Cela d'autant plus que déjà  avant la tempête, nous avions le souci du renouvellement de nos producteurs, avec une réflexion sur l'attrait de cette production. Finalement l'ensemble du parc a été reconstruit, mais il faut encore installer et renouveler les producteurs, agrandir les élevages.
Quels sont les atouts cette filière landaise pour attirer des producteurs ?
P. T. » Ils sont nombreux ! Tout d'abord, un produit différencié et reconnu, le poulet jaune des Landes. Ensuite, tous les groupements de producteurs présents dans le bassin de production (Volaille d'Albret, Maisadour et Euralis) offrent des aides à  l'investissement qui viennent s'ajouter aux aides de l'AREA-PMBE. En outre, ils ont développé des systèmes de solidarité et de sécurisation en cas de problème sanitaire ou de vide sanitaire trop important. Ainsi, on n'a peut-être pas les mêmes marges qu'autrefois, mais on a des outils qui permettent de passer les périodes difficiles. L'expérience nous prouve que les difficultés sanitaires ou de marché peuvent nous tomber dessus à  tout moment. Il faut aussi souligner, et ce n'est pas le cas en production bovine ou porcine, que la plupart des groupements de producteurs indexent le prix de reprise sur le coût de la matière première (aliment, poussins et gaz). C'est appréciable dans le contexte actuel d'envolée du coût de l'aliment. Maintenant, il est urgent que les abattoirs puissent faire passer ce surcoût auprès de la grande distribution.
Quelle hausse serait souhaitable?
P. T. » Nous estimons qu'une hausse du prix d'achat de 15 % pour la grande distribution est nécessaire pour compenser la hausse de 40 % du prix de l'aliment. L'expérience de ce qu'il s'est passé en 2008 montre qu'une trop forte hausse du prix de vente freine la consommation. Il faut donc garder un prix de vente consommateur raisonnable. On y arrive lorsqu'il y a une répartition équitable de la valeur ajoutée entre producteurs, industriels et grande distribution.
Plusieurs éleveurs étaient présents à  la manifestation du 5 octobre. Qu'avez-vous obtenu ?
P. T. » Le directeur du Centre Leclerc de Dax a affirmé que le matin même il avait passé une hausse de 8 %pour le moment nous n'en avons toujours pas de justificatif ! Nous devrons rester très vigilants sur la réalité de cette hausse et surveiller les promotions. L'enjeu est important, puisque 80 % des volailles sont commercialisées en GMS.
Quel type de développement voyez-vous pour cette production landaise ?
P. T. » L'élevage avicole landais est aujourd'hui multiple et chacun peut y trouver le modèle qui lui convient le mieux, en fonction de ses contraintes financières et de main-d'oeuvre. Ainsi, il est sûr qu'il faut conserver la particularité de l'élevage propre aux Landes, en petites cabanes et en liberté. Ce type de production permet un retour sur investissement rapide. C'est un atout, pour les nouveaux installés en particulier. Par contre, des solutions techniques doivent être trouvées pour réduire la charge de travail, condition indispensable pour séduire les jeunes. Il est aussi possible d'investir dans des bàtiments de 400 m2, automatisés et polyvalents, sans oublier l'élevage standard et l'élevage spécial type caille ou chapon.
A votre avis, quels sont les grands défis que la production landaise de volailles doit dorénavant relever ?
P. T.
En d'autres termes, pour progresser, la filière doit continuer à  investir. Sur le plan commercial, le défi est que notre bassin de production parvienne à  conquérir des parts de marché sur les autres bassins de production de volaille label. En effet, ce marché ne progresse pas, il est mûr. Il a atteint son pic il y a deux ans avec 110 millions de têtes de volailles et maintenant il a tendance à  s'éroder.
Dominique Maurel
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