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La filière du veau a «la positive attitude»

Lors de la présentation du sixième Symposium international de la filière veau, qui se tiendra en avril, le président d’InterVeau, Alexandre Merle, a fait le point sur les enjeux actuels de la filière.

file-La filière veau en France va bien. Elle doit cependant faire face à plusieurs défis : celui d’une baisse tendancielle de la consommation et celui du renouvellement des générations.
La filière veau en France va bien. Elle doit cependant faire face à plusieurs défis : celui d’une baisse tendancielle de la consommation et celui du renouvellement des générations.

«Dans la filière veau, on est dans la positive attitude», s’exclamait Alexandre Merle, président d’InterVeau lors de la présentation du sixième symposium international du veau, qui se tient une fois tous les cinq ans (25 et 26 avril à La Baule). Optimiste, Alexandre Merle a de quoi l’être car la filière se porte plutôt bien. «Ce n’est pas un symposium de crise! Nous sommes plutôt dans une dynamique de production», souligne-t-il.

En 2016, la production a progressé de 1%, selon l’Institut de l’élevage (Idele), «rompant avec le recul tendanciel de ces dernières décennies». La filière veau de boucherie valorise en moyenne 17% de l’ensemble des veaux nés en France, 30% des veaux laitiers et même 75% des mâles laitiers, rapporte l’Idele. Le marché intérieur reste le principal débouché du veau français.

Revenu sécurisant pour des jeunes

Si la filière va bien, elle doit faire face cependant à plusieurs défis: celui d’une baisse tendancielle de la consommation et celui du renouvellement des générations. «La jeune génération ne pense pas à manger du veau. L’offre est peu adaptée à la demande en termes de praticité et le prix reste élevé», explique Barbara Rabourdin, responsable marketing chez Tendriade.

Du côté de l’installation de futurs éleveurs, ce sont les astreintes de la tétée, matin et soir, qui limitent leur enthousiasme. Le revenu est, lui, bien là, à l’inverse d’autres filières d’élevage. «Il est possible de tirer plus de deux smic de son exploitation avec un temps plein et 400 places, souligne Alexandre Merle. Par contre, l’investissement est élevé».

Une réflexion est en cours avec l’Idele pour améliorer aussi l’ergonomie des bâtiments et le bien-être des animaux. Un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur dans la société, mais aussi dans la filière car la France est le leader mondial de l’exportation de cuir de veau, notamment dans le luxe. D’où la présence également de Franck Boelhy, président du Conseil national du cuir (CNC), en ce 21 février.

Valoriser le cuir de veau

Franck Boelhy était là pour rappeler qu’un cuir de qualité signifie revenu à la clef. Il vise à multiplier par deux le nombre de peaux de “super-premier choix” d’où sa présence pour faire passer le message au symposium. Le symposium, sponsorisé majoritairement par la Confédération nationale de l’élevage et le CNC, compte d’ailleurs déjà 250 inscrits. «Il n’y aura pas de sujet qui fâche. Il n’y aura pas de question taboue», relève Alexandre Merle au sujet de l’événement.

Cette année, plusieurs pays seront présents dont le Canada, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, etc. Alimentation, bâtiment, nutrition feront partie des thèmes abordés tout comme le bien-être animal. L’association 269 Life France a d’ailleurs prévu un comité d’accueil qu’InterVeau a bien l’intention d’ignorer, selon son président.

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