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La filière foie gras fait valoir son véritable patrimoine

À l’occasion des journées du Patrimoine, les producteurs de foie gras ont ouvert les portes de leurs élevages. Une première couronnée d’un beau succès.

file-À Arzacq, Gilles Fazentieux a expliqué le mode de fonctionnement de son exploitation où la totalité de sa production est commercialisée en vente directe auprès des consommateurs.
À Arzacq, Gilles Fazentieux a expliqué le mode de fonctionnement de son exploitation où la totalité de sa production est commercialisée en vente directe auprès des consommateurs.

Véritable ambassadeur de la gastronomie et de l’art de vivre à la française à travers le monde, le foie gras bénéficie, depuis 2006, de la reconnaissance officielle «Produit du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France». C’est donc dans le cadre des Journées du Patrimoine et à l’initiative du Cifog, que les professionnels de la filière foie gras ont organisé des portes ouvertes, le samedi 19 et le dimanche 20 septembre.

Au total, ils étaient une quarantaine de producteurs à participer à cette opération grand public sur tout le territoire : en Nouvelle-Aquitaine, haut lieu de la production, on retrouvait 24 éleveurs dont 6 dans les Landes et 5 dans les Pyrénées-Atlantiques. Ces journées devaient permettre aux Français — premiers consommateurs de foie gras au monde — de découvrir les réalités de la filière, ses modes d’élevage et de production, en rencontrant, dans leurs exploitations, des hommes et des femmes passionnés qui ont à cœur de partager leur savoir-faire. Placées sous le signe de la convivialité, de la transparence et du partage, ces journées inédites ont permis, également, de ravir les papilles des visiteurs puisque les rencontres s’achevaient par des dégustations de foie gras, de magret ou encore de confit.

«L’esprit de ces journées était d’avoir des moments d’échanges autour de la présentation de nos systèmes d’élevage, avec des flux continus de visiteurs, notamment de jeunes parents, explique Évelyne Revel, administratrice du Cifog. Les gens qui sont venus, souvent en famille et pas très éloignés des fermes, avaient la volonté de se renseigner. Ils sont conscients d’avoir souvent des informations biaisées et il est important pour les éleveurs de ne pas laisser véhiculer certaines fausses informations : on n’a rien à cacher et on a tellement de bonnes choses à faire découvrir !»

Échanger et découvrir

Parmi ces producteurs qui ont fait le choix de jouer la transparence, la ferme du Tilh à Artigueloutan (Pyrénées-Atlantiques), de la famille Junqua, où la production de canards remonte à 1993. Régis, ancien ingénieur bio médical, est revenu à la ferme familiale il y a 4 ans et perpétue l’activité agricole ancrée depuis 6 générations. Sur son exploitation d’une soixantaine d’hectares, Il produit du maïs, du soja et des prairies pour l’alimentation de ses animaux. Entouré de ses parents et d’une équipe de salariés, il élève des canards sous IGP qui ont accès à des parcours en plein air.

L’éleveur gave également des canards en cages collectives de 4 places à raison de 11 jours par bande. Répondant aux questions des visiteurs, Régis a expliqué qu’il élevait 4 bandes par an et qu’il respectait un vide sanitaire de 3 semaines minimum entre chacune d’elles. Régis Junqua est aussi à la tête d’un troupeau de 200 brebis laitières et envisage de se lancer dans la production fromagère. En parallèle, il élève également une dizaine de porcs gascons qu’il commercialise en vente directe.

Les visiteurs ont pu découvrir un site impeccablement entretenu et très arboré qui contribue au bien-être de ses animaux. La visite s’est prolongée par la dégustation des produits de la ferme où les discussions ont permis à chacun de mieux connaître ce métier et en particulier le foie gras, un produit auquel les Français sont très attachés. La quasi-totalité d’entre eux, très exactement 95%, s’accordent à dire que le foie gras fait partie du patrimoine hexagonal et 88% pensent également qu’il participe au rayonnement de l’art de vivre et de la culture gastronomique française dans le monde.

«C’était un coup d’essai dans un contexte compliqué mais heureusement qu’on l’a fait, se félicite Évelyne Revel. On en ressort réconfortés mais aussi persuadés du besoin d’échanges. Il est important de renouveler ce genre d’opération grand public !»

T. L.

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