La filière palmipèdes à foie gras lance un programme de recherches
Vendredi 23 mars, la filière palmipèdes à foie gras s'est réunie à Bazas (Gironde), pour la deuxième journée nationale des professionnels des palmipèdes à foie gras. Près de 160 personnes étaient au rendez-vous de cette rencontre organisée tous les deux ans par le Cepso (Centre d'étude des palmipèdes du Sud-Ouest) et l'Itavi (Institut technique de l'aviculture), et animée par le Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras).
L'objectif est de faire le point sur l'ensemble des recherches et des innovations du secteur, de mettre en commun le travail réalisé par les différents membres de la filière», explique Marcel Saint-Cricq, président de la commission recherche et développement du Cifog. Et force est de constater que la filière ne chôme pas. Une dizaine d'interventions de techniciens, chercheurs et autres experts se sont succédé au fil d'une journée marathon.
L'éventail des sujets a été très large passant de questions d'actualité (l'impact des évolutions réglementaires sur les élevages, le logement collectif de gavage ou l'évolution des cahiers des charges label rouge et canard à foie gras du Sud-ouest) à des comptes rendus de recherches en cours (tels les essais d'implantation de miscanthus sur les parcours réalisés par le Palmipôle ou l'impact d'une alimentation multiphasée des canards sur les résultats technico-économique de la filière mesuré par la Ferme de l'Oie).
Des programmes tous azimuts
Aussi divers soient-ils, l'ensemble des sujets abordés avaient tous un point commun: prouver la modernité d'une filière ancestrale. Car malgré des contraintes environnementales, sociétales et économiques toujours plus fortes, la filière démontre sa capacité à s'adapter. Preuve en est la réactivité des gaveurs pour s'équiper en cages collectives.
Sur les quatre derniers mois de 2011, 243 dossiers de demande d'aides (dont 55% pour la seule région Aquitaine) ont été instruits par FranceAgriMer, pour un coût total engagé de 5,1millions d'euros alors que le budget initialement prévu était d'un million d'euros! Ce sont ainsi plus de 271600 places de gavage qui ont été mises aux normes. S'il reste encore beaucoup de travail à faire (et ce malgré une enveloppe d'aides 2012 «décevante» selon Christophe Barrailh, qui avait coiffé sa casquette d'administrateur du Cifog), cette première étape prouve la volonté de la filière de se mettre en adéquation avec les demandes sociétales.
Cécile Agusti