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La filière "Porc Basque" en pleine expansion

Garantie de vente et prix rémunérateurs ? Voilà  deux expressions qu'il est de plus en plus difficile d'associer. Alors quand une production y arrive, il faut le reconnaître, et la faire connaître.

Porté par un marché très dynamique et bénéficiant d'une notoriété bien établie, l'élevage de porc basque se présente aujourd'hui comme une opportunité de diversification à  envisager sans a priori. Pourtant, cette production reste encore obscure pour un bon nombre d'éleveurs lorsque l'on s'écarte de la vallée des Aldudes, le berceau géographique de la renaissance de la race. C'est pourquoi la filière porc basque a décidé d'aller au-devant des paysans et propose une série de réunions publiques d'information sur tout le Pays basque. Des cinq réunions prévues, deux se sont déjà  tenues (Espelette, et Mauléon), les trois autres se dérouleront lundi 21 à  Saint-Jean-Pied-de-Port, le mercredi 23 à  Saint-Palais, et le jeudi 24 à  La Bastide-Clairence (lire Information ci-dessous).
Des investissements limitésLa filière, créée en 2001 autour des éleveurs qui avaient intégré le programme de sauvegarde de la race, est aujourd'hui en mesure de franchir un palier : doubler la production pour prétendre à  l'obtention de l'AOC. Au début, l'association a beaucoup travaillé avec les éleveurs naisseurs, le premier maillon de la chaîne. Aujourd'hui ils produisent des lots homogènes, de manière régulière, et sont prêts à  augmenter leur production. Reste à  inciter le développement de nouveaux ateliers d'engraissement en plein air. Pour cela, la filière compte de nombreux atouts : d'abord, il est très facile de débuter la production. Pour un parc d'engraissement de 35 porcs, les investissements sont minimes : une cabane, une dalle de béton pour faire office d'aire d'alimentation et de contention, l'adduction d'eau et les clôtures. D'autant que ces investissements sont subventionnés : la filière vient d'obtenir l'accord des collectivités territoriales (Région et Département) pour un programme spécial d'aides à  destination des éleveurs de porcs basques. 50 % des dépenses sont remboursés, et les éleveurs sont aussi indemnisés pour le temps consacré à  l'auto construction.
L'alimentation constitue la principale charge en engraissement et la crise des cours des matières premières entre 2007 et 2009 a limité le développement de nouveaux ateliers. Pour s'en prévenir, la filière a instauré lors de sa dernière assemblée générale des mesures de régulation. Désormais, le prix du porc sera indexé au prix des matières premières, ce qui garantit un revenu pour l'éleveur et cela même si le marché des céréales venait à  se tendre de nouveau. Avec une telle mesure, et en surveillant les deux critères de qualité des produits, le poids et le gras des animaux, un lot de 35 porcs doit permettre de ramener près de 3 000 euros à  l'éleveur.
Objectif : la reconnaissance en AOCObjectif annoncé par la filière, la reconnaissance en appellation d'origine contrôlée (AOC) des produits issus de la race porc basque sous appellation « Kintoa » avance sérieusement. Ce nom historique qui désignait autrefois un territoire englobant entre autre l'actuelle vallée des Aldudes était réputé pour ses vastes étendues où les porcs étaient menés en transhumance. Point clé du cahier des charges, le temps d'engraissement minimum de 8 mois en plein air sur des parcours enherbés justifie la demande de distinction.
Pour l'association du porc basque, la reconnaissance en AOC doit se faire en même temps que le développement de la production. C'est à  cela que l'on reconnaît une filière dynamique, portée sur l'avenir, à  l'écoute des éleveurs qui s'y investissent. InformationL'association du Porc basque organise 5 réunions d'information le mois prochain pour faire découvrir cette production :
- valoriser l'espace avec des animaux en plein air,
- recevoir un appui technique régulier par un technicien de l'association,
- avoir accès à  une garantie de vente des porcs selon une grille de prix rémunératrice,
- intégrer une filière travaillant des produits nobles commercialisés en circuit court,
- S'engager collectivement dans une démarche de reconnaissance en AOC.
Le programme des réunions :
- Lundi 21 juin à  Saint-Jean-Pied-de-Port, cité administrative, 20 h 30.
- Mercredi 23 juin : Saint-Palais, mairie, 20 h 30.
- Jeudi 24 juin à  La Bastide-Clairence, mairie, 20 h 30.Renseignements : Filière Porc Basque au 05 59 37 55 71
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