La filière vin bio se structure en Aquitaine
Les produits biologiques sont à la mode. En France, comme en Europe, la demande de la part des consommateurs progresse : les viticulteurs aquitains s'intéressent de près au phénomène.
Les chambres d'agriculture se penchent sérieusement sur la viticulture bio. Ici, dans le Var, on a planté un vignoble expérimental pour mieux lutter contre les adventices © Réussir
Aujourd'hui, le bio est présent en viticulture, mais, la nuance est de taille. Il ne s'agit pas de « vin bio », mais de « vin de raisins issus de l'agriculture biologique ». Comme l'explique la Fédération bio du Languedoc, « ni la mention “vin bioâ€, ni le logo bio européen ne peuvent donc être utilisés, par contre le logo AB français reste autorisé pour l'étiquetage. » Autrement dit, le raisin est certifié biologique, pas les méthodes de vinification.
« Cependant, pour répondre aux cahiers des charges existants et par éthique, les producteurs mettent déjà en pratique des process de vinification bio, notamment en vue de réduire les doses de SO2 et limiter les intrants en vinification. » La législation a pris du retard au niveau européen : les discussions se sont avérées plus difficiles que prévu. C'est, notamment, au niveau des doses de SO2 que cela coince.
En Aquitaine, et notamment en Gironde, où le vin fait partie intégrante du paysage, les viticulteurs bio se sont organisés depuis 1995 pour montrer que leurs produits sont au niveau des vins plus traditionnels. Issu de raisins produits sans engrais chimiques, ni désherbants, ni pesticides chimiques de synthèse, le vin bio séduit de plus en plus. En effet, ce produit a obtenu le plus fort taux de recrutement de consommateurs bio en 2008.
Une interprofession en Aquitaine
De plus en plus de vignerons sont également convaincus par ce mode de production, puisque les surfaces de vignes bio ont augmenté de plus de 30 % ces cinq dernières années en Aquitaine. L'augmentation des surfaces se poursuit. Le marché du vin bio est un marché porteur évalué à près de deux milliards d'euros. Du coup, les professionnels régionaux se sont rassemblés pour constituer une commission interprofessionnelle au sein d'Arbio, l'interprofession biologique régionale. Anne-Lise Goujon, viticultrice et négociante en bio est la présidente de cette commission. Ses missions : « Soutenir la progression des conversions et de la consommation et satisfaire le besoin d'information manifesté par les consommateurs sur les vins issus de raisins bio. » Cette ambition passe par trois axes de travail prioritaires : structuration de la filière, étude régionale des volumes, des appellations et des modes de consommation des vins issus de raisins bio, organisation d'opérations de promotion collectives sur les salons et auprès des acheteurs et de soutien des démarches qualité des viticulteurs en organisant des formations adaptées. « Pour pouvoir réaliser ces actions, la commission va solliciter un reversement des cotisations volontaires obligatoires (CVO) auprès des interprofessions viticoles », ajoute la présidente. La viticulture biologique en Europe se pratique sur environ 80.000 hectares, la plupart en France, Italie, Espagne, Allemagne, Autriche et Suisse (étude Orwine). En France, avec plus de 28.000 hectares en mode de production biologique, soit 25,2 % de plus par rapport à 2007, la vigne bio accentue sa forte progression enregistrée en 2007-2008 (+ 20 %) dans un contexte de réduction de l'ensemble des surfaces viticoles nationales. La part du bio tend, par ce double effet, à accroître sa part dans le paysage viticole français de façon importante. On comptait en 2008, 2301 viticulteurs bio. En 2007 et 2008, l'accélération du rythme des conversions en bio des vignes (période de conversion de trois ans) se traduit par une part très importante en conversion (44 % en 2008). Parmi, les trois régions qui regroupent les deux tiers des surfaces en vigne certifiées, le Languedoc-Roussillon a un dynamisme particulièrement fort avec une progression de près de 36 % (soit 8337 hectares), viennent ensuite la Provence-Alpes-Côte d'Azur (6.674 hectares, + 26,1 %) et l'Aquitaine (3.763 hectares, + 22,8 %). Myriam Tricoci
Conversion
Il existe plusieurs types d'aide pour les viticulteurs en conversion bio.
Ils peuvent bénéficier d'une aide à la conversion (MAE CAB) et doivent déposer leur dossier auprès de leur direction départementale du territoire, une fois leur démarche de conversion engagée.
Cette aide de 350 euros par hectare et par an (plafonnée à 7600 euros) n'est pas cumulable avec le crédit d'impôt.
Les viticulteurs certifiés en agriculture biologique peuvent, en effet, bénéficier d'une déduction fiscale voire d'une rétribution s'ils ne payent pas d'impôt.
Le montant crédit d'impôt peut aller jusqu'à 4000 euros. Dans certaines régions, en Aquitaine par exemple, une partie du diagnostic de pré-conversion peut être prise en charge.
Le viticulteur bio peut également obtenir un soutien de 150 euros par hectare et par an par le biais de la PAC.
Pour en savoir plus, il est préférable de se rapprocher des services de la chambre d'agriculture ou de l'antenne départementale de l'agence bio de sa région.
Une interprofession en Aquitaine
De plus en plus de vignerons sont également convaincus par ce mode de production, puisque les surfaces de vignes bio ont augmenté de plus de 30 % ces cinq dernières années en Aquitaine. L'augmentation des surfaces se poursuit. Le marché du vin bio est un marché porteur évalué à près de deux milliards d'euros. Du coup, les professionnels régionaux se sont rassemblés pour constituer une commission interprofessionnelle au sein d'Arbio, l'interprofession biologique régionale. Anne-Lise Goujon, viticultrice et négociante en bio est la présidente de cette commission. Ses missions : « Soutenir la progression des conversions et de la consommation et satisfaire le besoin d'information manifesté par les consommateurs sur les vins issus de raisins bio. » Cette ambition passe par trois axes de travail prioritaires : structuration de la filière, étude régionale des volumes, des appellations et des modes de consommation des vins issus de raisins bio, organisation d'opérations de promotion collectives sur les salons et auprès des acheteurs et de soutien des démarches qualité des viticulteurs en organisant des formations adaptées. « Pour pouvoir réaliser ces actions, la commission va solliciter un reversement des cotisations volontaires obligatoires (CVO) auprès des interprofessions viticoles », ajoute la présidente. La viticulture biologique en Europe se pratique sur environ 80.000 hectares, la plupart en France, Italie, Espagne, Allemagne, Autriche et Suisse (étude Orwine). En France, avec plus de 28.000 hectares en mode de production biologique, soit 25,2 % de plus par rapport à 2007, la vigne bio accentue sa forte progression enregistrée en 2007-2008 (+ 20 %) dans un contexte de réduction de l'ensemble des surfaces viticoles nationales. La part du bio tend, par ce double effet, à accroître sa part dans le paysage viticole français de façon importante. On comptait en 2008, 2301 viticulteurs bio. En 2007 et 2008, l'accélération du rythme des conversions en bio des vignes (période de conversion de trois ans) se traduit par une part très importante en conversion (44 % en 2008). Parmi, les trois régions qui regroupent les deux tiers des surfaces en vigne certifiées, le Languedoc-Roussillon a un dynamisme particulièrement fort avec une progression de près de 36 % (soit 8337 hectares), viennent ensuite la Provence-Alpes-Côte d'Azur (6.674 hectares, + 26,1 %) et l'Aquitaine (3.763 hectares, + 22,8 %). Myriam Tricoci
Conversion
Il existe plusieurs types d'aide pour les viticulteurs en conversion bio.
Ils peuvent bénéficier d'une aide à la conversion (MAE CAB) et doivent déposer leur dossier auprès de leur direction départementale du territoire, une fois leur démarche de conversion engagée.
Cette aide de 350 euros par hectare et par an (plafonnée à 7600 euros) n'est pas cumulable avec le crédit d'impôt.
Les viticulteurs certifiés en agriculture biologique peuvent, en effet, bénéficier d'une déduction fiscale voire d'une rétribution s'ils ne payent pas d'impôt.
Le montant crédit d'impôt peut aller jusqu'à 4000 euros. Dans certaines régions, en Aquitaine par exemple, une partie du diagnostic de pré-conversion peut être prise en charge.
Le viticulteur bio peut également obtenir un soutien de 150 euros par hectare et par an par le biais de la PAC.
Pour en savoir plus, il est préférable de se rapprocher des services de la chambre d'agriculture ou de l'antenne départementale de l'agence bio de sa région.