La France s’agrippe au trio de tête des pays viticoles
Si ses concurrents, Espagne et Italie en tête, grappillent de plus en plus de terrain, la France reste positionnée sur le podium, que ce soit en surface, en production ou en matière d’échanges internationaux.
Avec 7,5 millions d’hectares en 2016, la taille du vignoble mondial reste stable depuis 2012, d’après les dernières données prévisionnelles présentées par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), le 11 avril dernier. Cinq pays, parmi lesquels la France, représentent la moitié du vignoble mondial. En tête, l’Espagne (975.000 hectares), suivie de la Chine (847.000 hectares), qui a augmenté ses surfaces de 17.000 hectares en 2016, et de la France, avec 785.000 hectares. L’Italie arrive en quatrième position, mais peut se targuer d’être le seul pays européen à voir son vignoble s’agrandir (+8.200 hectares). La Turquie reste au cinquième rang mondial.
Recul mondial de la production
La production mondiale de vin, elle, a chuté de 3% par rapport à 2015. Elle plafonne à 267 millions d’hectolitres (Mhl), après avoir atteint les 276 Mhl en 2015 et 270 Mhl en 2014. Ce recul, indique l’OIV, s’explique notamment par «des conditions climatiques difficiles qui ont affecté la production dans différents pays». L’Italie, qui avait ravi la place de premier producteur mondial à la France en 2015, reste en tête du classement. Elle a produit 50,9 Mhl en 2016 et poursuit ainsi la hausse de sa production (+2%).
La France se maintient donc au deuxième rang mondial, avec une production de 43,5 Mhl, malgré un recul de 7% de sa production. Et parmi les cinq premiers producteurs mondiaux (Italie, France, Espagne, États-Unis et Australie), la France est le seul à voir sa production reculer.
L’Amérique du Sud a essuyé les effets des mauvaises conditions climatiques. Le Brésil a vu sa production reculer de 55% (soit une production de 1,6 Mhl), l’Argentine de 29% (soit une production de 9,4 Mhl) et le Chili de 21% (10,1 Mhl). Quant au pays qui enregistre la plus forte progression, il s’agit de la Nouvelle-Zélande, avec +34%. Sa production s’établit à 3,1 Mhl, classant ce pays au quatorzième rang mondial.
Une concurrence très dynamique
Concernant les échanges internationaux, l’OIV note un ralentissement de 1,2% en volume (104 Mhl), mais une augmentation de 2% en valeur (29 milliards d’euros). L’Espagne (22,3 Mhl), l’Italie (20,6 Mhl) et la France (14,1 Mhl) sont les trois premiers exportateurs mondiaux de vin. À eux trois, ces pays «représentent 55% du volume du marché mondial» indique l’OIE.
En valeur, la France domine le marché mondial, avec des exportations qui s’élèvent à 8.255 millions d’euros. Suivent l’Italie (5.354 millions d’euros) et l’Espagne (2.644 millions d’euros). Si, dans l’absolu, la France reste bien classée, elle devra certainement rester vigilante pour ne pas se voir, dans les années qui viennent, reculer dans le classement, faute d’avoir su anticiper le dynamisme de ses concurrents.