La fusion entre Midatest et Ucear donne naissance au leader français de la génétique
La nouvelle entité “Auriva-Élevage”, issue de la fusion de Midatest et Ucear, s’étend du Sud-Ouest jusqu’au Rhône et aux Alpes. Grâce à son partenariat avec la coopérative bretonne Évolution, elle couvre les trois quarts du territoire français.
«Un moment historique» pour Gilles Gibaud, président d'Auriva-Élevage issue de la fusion de l’union régionale des coopératives d’élevage d’amélioration génétique et d’insémination animale du Sud-Ouest (Midatest) et de l’Union des coopératives d’élevage Alpes-Rhône (Ucear), réalisée le 22 mars dernier. La nouvelle structure représente un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros et 82 équivalents temps plein au service de plus de 19.000 éleveurs en termes de génétique animale.
Tarentaise, Simmental, Limousine, Brune, Bazadaise, Blonde d’Aquitaine, Abondance, Saanen… la coopérative permettra de porter à l’export une diversité de races bovine, ovine et caprine unique en France, aussi bien en termes de croisement que de sélection en race pure. «Cette diversité est notre force», même si elle a pu être un frein au départ à cette union, a estimé Éric François, animateur race allaitante de l’Ucear. C’est à la troisième tentative qu’Auriva-Élevage a vu le jour rappelle Gilles Gibaud, également ancien président de Midatest
«Il nous faut garder un esprit de start-up»
Ce dernier a fortement insisté sur l’importance de l’économie d’échelle réalisée par cette fusion et la nécessité de garder «un volant financier» pour l’innovation et la recherche. «Il nous faut garder un esprit de start-up!», s’exclame-t-il. Si la fusion a fonctionné cette fois «c’est qu’à aucun moment, personne n’a douté de ce projet», estime-t-il. Il vise clairement le marché export. «Aucune race aujourd’hui n’a la capacité à se développer seule à l’étranger», explique-t-il.
Auriva-Élevage a passé un accord avec Évolution, autre coopérative leader de la génétique animale française. Ensemble, les deux structures couvrent tout l’ouest et le sud de la France. «La baisse d’activité» et la crise de l’élevage ont été des «accélérateurs» mais pas des facteurs déclencheurs à ce rapprochement, selon Éric François.
Pour lui, avec cette fusion, «on répond à toutes les demandes à l’export comme en local». José Baechler, président de Brune Génétique Service, regrette, lui, que «ce qui se passe là, on ne le voit pas au niveau national». Gènes Diffusion, présent sur le reste du territoire, semble effectivement bien isolé.