La nouvelle formule du SANA plébiscitée par les professionnels et le public
Grand public, professionnels et agriculteurs… Tous ont apprécié de se retrouver au Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine qui reprenait ses marques au Parc des expos de Bordeaux.
Pour les éleveurs bovins et leurs concours d’Aquitanima, pour les partenaires de l’amont et de l’aval, pour le grand public, l’édition 2022 du Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine qui s’est déroulée du 21 au 29 mai est réussie, notamment pour l’ambiance retrouvée. Dominique Graciet, le président de cet événement, et Bruno Millet, le commissaire général, dressent le bilan et dessinent les contours des années à venir et esquissent déjà quelques améliorations à venir.
Premier élément et grande nouveauté de ce SANA, le format qui aura bouleversé toute l’organisation. D’un salon en deux temps, avec Aquitanima pendant trois jours, puis un jour “à vide” avant le marché des producteurs pendant cinq jours, l’édition 2022 a fait place à trois périodes de trois jours : Limousines et Blondes d’Aquitaine, puis ovins et Prim’Holstein et, enfin, concours national de la race bazadaise et présentations de races.
«On est très content de ce format qui a plu au grand public, aux éleveurs et aux exposants, qui sont pour nous des partenaires» commence Dominique Graciet. Si le début de semaine a été un peu plus calme, (travail et école obligent), la foule aura répondu présente sans discontinuer. À noter, toutefois, l’intense fréquentation du mardi boostée par l’entrée gratuite pour les plus de 60 ans. De quoi persévérer dans cette voie à l’avenir.
Renforcer l’union
«Il y a une vraie satisfaction sur le grand public. Le baromètre, c’est le marché des producteurs qui a connu un vrai succès. Les exposants ont estimé que les flux de passage étaient bons avec cette organisation le long des deux avenues principales autour de la ferme AgorAgri. De plus, les responsables des races ont apprécié d’avoir plus de temps pour installer leurs concours et communiquer» précise Bruno Millet.
Mais les organisateurs tempèrent ce tableau très positif d’un bémol… «Afin de retrouver le nombre d’exposants et la qualité d’accueil d’avant Covid, on n’a pas bougé les prix et on a décidé d’organiser ce salon avec un budget déficitaire» lance Dominique Graciet. «Entre ce que veut le citoyen et ce que décide le consommateur, il y a un écart. Pour le combler, la communication vers le grand public est indispensable, mais l’adhésion des professionnels n’est pas complète sur cette idée» déplore-t-il.
«On est attendu sur le sujet, à nous d’installer une communication, un bruit de fond permanent qui véhicule un message positif sur nos métiers, dont on est tous fiers. Il faut afficher cette fierté, la promouvoir dans tous les métiers de toutes les filières, dans la formation. Le salon appartient aux jeunes, à l’avenir» explique Bruno Millet. Des jeunes bien présents tout au long de ce salon, conscients de l’enjeu actuel. Les organisateurs espèrent que le public aura entendu ce message.
Des visiteurs qui auront également été nombreux autour du ring des concours bovins. Le tout filmé, commenté, tels de véritables shows, pendant lesquels les messages au micro et autres courtes vidéos auront insisté sur la qualité de l’élevage régional. Car Aquitanima, c’est aussi un moment fort qui porte l’économie des races bovines à l’international. Tous les regards sont déjà tournés sur 2023.
Sylvain Desgroppes