La réévaluation des néonicotinoïdes attendue pour janvier 2017
La révision de l’évaluation des trois pesticides néonicotinoïdes dont l’usage a été restreint par la Commission européenne (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) sera finalisée au mois de janvier 2017, a annoncé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Bruxelles a clôturé le 30 septembre 2015 son appel pour de nouvelles données sur l’utilisation des pesticides à base de nécocotinoïde. L’Autorité européenne est désormais en train de mener une nouvelle étude du risque pour les abeilles des néonicotinoïdes utilisés comme traitement de semence ou en granule. Sur cette base, la Commission prendra, ou non, la décision de lever l’interdiction partielle décidée en 2013.
L’Europe suivra-t-elle la France?
L’EFSA a déjà confirmé, dans un avis du 26 août, que l’application de pesticides néonicotinoïdes sous forme de pulvérisation foliaire présente un risque important pour les abeilles. L’Autorité française de sécurité des aliments (Anses) a recommandé le 12 janvier, dans un avis remis au ministère de l’écologie, d’étendre le moratoire sur les néonicotinoïdes aux céréales d’hiver qui ne sont pour le moment pas concernées par l’interdiction de Bruxelles.
L’Anses propose également d’introduire des mesures de gestion supplémentaires, par exemple que les cultures, implantées à la suite des cultures sur lesquelles ont été utilisés ces néonicotinoïdes, soient «non attractives pour les abeilles et les autres pollinisateurs». L’unité de recherche de l’Anses à Sofia-Antipolis est le laboratoire de référence de l’UE en matière de santé des abeilles.