La sécheresse sème l’inquiétude
L’absence de pluie depuis plusieurs semaines et les envolées du mercure observées ces dernières semaines risquent fort d’altérer les rendements des céréales mais aussi des prairies, même si pour l’heure toute estimation reste impossible.
Plongés sous des températures caniculaires ces derniers jours, les maïs tirent la langue. «On se situe clairement dans le tempo des années très chaudes que l’on a pu connaître par le passé. On n’est pas loin de 2003», observe Guillaume Clouté, ingénieur maïs à Arvalis-Institut du végétal. Un constat corroboré par les relevés réalisés aux quatre coins de la région.
Le thermomètre y a frôlé les quarante degrés à plusieurs reprises au cours des quinze derniers jours. Des niveaux d’évapotranspiration (ETP) journaliers de 8 millimètres ont été observés au niveau des maïs, soit près de 3 millimètres au-dessus des valeurs normales. «Ce sont des mesures d’ETP que l’on observe dans les pays de Sud, en Espagne par exemple, note l’ingénieur. Si les premiers semis, réalisés début avril souvent dans les meilleures terres, sont bien avancés, la situation est plus inquiétante dans les coteaux, où on a déjà vu des maïs s’enrouler et bleuir».