Aller au contenu principal

La sélection variétale permettra, en partie, de réduire les pesticides

La recherche s’intéresse de plus en plus à la résistance des plantes aux maladies, ont souligné, le 21novembre dernier, les semenciers réunis en assemblée générale à Paris. Mais si la génétique représente une piste vers l’agriculture économe en pesticides, elle ne peut pas tout résoudre, surtout à brève échéance.

file-Les semenciers placent de grands espoirs dans la génétique. L’introduction de gènes de résistance dans les semences devrait, à terme, «résoudre certainement beaucoup de choses», estime le président de l’UFS, Franck Berger.
Les semenciers placent de grands espoirs dans la génétique. L’introduction de gènes de résistance dans les semences devrait, à terme, «résoudre certainement beaucoup de choses», estime le président de l’UFS, Franck Berger.

«L’introduction de gènes de résistance constitue un levier majeur pour répondre au plan de réduction des pesticides Ecophyto», a déclaré Véronique Trémellat, directrice générale de l’Organisation bretonne de sélection (OBS), une union de coopératives agricoles qui crée des variétés de légumes. Et de citer l’exemple de l’échalote résistante au mildiou, obtenue par croisement avec une plante sauvage.

Cette innovation variétale est issue d’un travail de recherche de plus de dix ans, mené par l’INRA et soutenu financièrement par le pôle de compétitivité Végépolys à Angers (Maine-et-Loire). Melkior, c’est son nom, «permet de réduire des deux tiers l’utilisation de fongicides», a assuré Véronique Trémellat.

«La génétique résoudra certainement beaucoup de choses — c’est déjà le cas», a estimé en marge du congrès le président de l’Union française des semenciers (UFS), Franck Berger. Mais elle ne sera pas à même de tout résoudre, en tout cas, «pas dans un temps court» comme celui imposé par le législateur et le politique.

Le temps de la recherche n’est pas celui du législateur

Plusieurs autres pistes sont à l’étude. Le biocontrôle en est une, qui consiste à utiliser des substances naturelles dans le traitement de semences. «Traiter la semence reste une solution à très faible impact sur l’environnement, pour protéger la culture notamment au démarrage, une phase sensible», a-t-il souligné.

L’UFS s’inquiète du sort qui sera réservé au thirame, un fongicide à spectre très large et peu onéreux. Cette molécule est en cours d’examen à l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et de «gros doutes» pèsent sur sa réhomologation, d’après lui. D’autres recherches sur des alternatives aux pesticides de synthèse sont menées. Certaines portent sur des molécules antifongiques d’origine naturelle.

Il y a aussi la piste des organismes vivants qui protègent les cultures. «Nous avons devant nous un gros travail à faire en matière de recherche sur de nouvelles solutions, a déclaré Franck Berger. Il ne faut pas s’attendre à avoir des solutions du niveau d’efficacité que l’on avait précédemment, en tout cas dans un avenir proche».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Les festivités reprennent dans le Saint Mont

Comme chaque année, un copieux programme a été concocté pour le traditionnel Vignoble en fête des vignerons de Plaimont,…

Euralis et Maïsadour annoncent leur fusion

Les deux groupes coopératifs, dont les résultats financiers se sont érodés ces dernières années, ont engagé des discussions…

Art et courage : expérience et jeunesse sur la piste de Pomarez

L’aficion coursayre a rendez-vous samedi 12 avril pour la 32e édition du festival.

Esprit du Sud s’attache à défendre et transmettre les cultures locales

L’association poursuit son travail de fond pour faire comprendre l’importance de préserver les cultures régionales en tâchant…

La filière foie gras, un phoenix à qui on coupe les ailes

Peu à peu la France regagne le terrain qu’elle avait perdu. Cependant, les responsables de la filière sont vent debout contre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon