L'Adelga au plus près des éleveurs
Malgré un contexte général morose, l'association affiche une dynamique intéressante, gràce notamment à la filière veaux sous la mère.
A l'occasion de son assemblée générale, l'Association des éleveurs des Gaves et de l'Adour (Adelga) a dressé le bilan global de l'exercice écoulé. En amont, se tenaient ses assemblées de secteurs. Au cours de ce rendez-vous, les responsables de la structure sont revenus sur la conjoncture de la filière bovine. Malgré les difficultés actuelles, le président Bruno Labéguérie, éleveur à Orègue, et ses collaborateurs, ont choisi de ne pas verser dans le catastrophisme. Pour ce qui est du nombre d'adhésions, il reste stable et connaît même une légère progression, à plus de 620 éleveurs. De plus, la filière veaux sous la mère occupe toujours une place prépondérante dans son activité.
« Nous voulons rester positifs, ne pas baisser les bras, explique l'animateur Éric Dolhagaray. Ce que nous proposons, c'est l'accompagnement de tous les éleveurs, au plan technique de la pratique d'élevage comme au plan administratif pour la conduite des dossiers. Il faut encourager nos adhérents et les persuader qu'ils ont en main une filière rémunératrice qui maintient l'activité sur le territoire. À condition de faire les bons choix et de recourir aux bonnes pratiques. Outre notre bébé de toujours, le veau sous la mère, nous privilégions l'engraissement générateur de plus-value. Il faut savoir que nous manquons de marchandise, qu'il y a des débouchés et que nous sommes incapables de satisfaire la demande ».
Une filière porteuse d'espoir
Quant au président, il précisait : « Aujourd'hui, face à l'explosion des charges, nous voulons être une force de proposition et apporter des solutions novatrices à chacun pour optimiser son atelier ». Plus que jamais, l'accompagnement des adhérents fait donc l'objet de toutes les attentions, dans un département qui compte seulement deux techniciens pour mille éleveurs de bovins allaitants. C'est ainsi que, cette année, parmi les messages techniques délivrés, l'association a fait le choix de promouvoir les pratiques de pàturage. Il est notamment question de pàturage tournant, un concept néo-zélandais. La technique consiste, en gros, à faire tourner les animaux d'une parcelle à une autre tous les trois jours, afin de conserver une hauteur d'herbe comprise entre 5 et 13 centimètres.
Michel Bengoechea