L’AGPM veut ajuster le cahier des charges de la certification maïs
L’association des producteurs de maïs propose deux évolutions du cahier des charges : un report de la date de destruction des couverts au 15 février et sa fertilisation. Ces points doivent être validés par Bruxelles
En 2020, les engagements des producteurs en certification maïs sont de nouveau en hausse, avec un peu plus de 1.800 exploitations engagées dans le schéma, contre 1.747 en 2019. L’obtention d’un report de l’engagement dans la certification au 15 juin, contre le 15 mai en temps normal, a permis à la campagne de déclaration 2020 de se dérouler sereinement, malgré les difficultés liées à l’épidémie de Covid-19.
Depuis plusieurs mois, l’AGPM mène des discussions avec la Commission européenne et le ministère de l’Agriculture en vue de protéger les systèmes spécialisés maïs. Suite à ces échanges et à une enquête menée auprès des producteurs engagés dans la démarche en 2019, l’AGPM a été amenée à proposer des évolutions du cahier des charges sur deux points : la date de destruction du couvert et sa fertilisation.
La date de destruction des couverts sera ainsi reportée au 15 février, contre le 1er février actuellement. La destruction au 1er février restera cependant possible en cas de présence du couvert au moins 12 semaines sur la parcelle (donc semé le 1er novembre au plus tard).
Respect de la directive Nitrates
La fertilisation des couverts, suivant les obligations de la directive Nitrates, sera interdite du 1er septembre ou 15 novembre au 15 ou au 31 janvier (selon le type de fertilisant et de couvert). La fertilisation des cultures de vente déclarées comme couvert reste possible, dans le respect de la directive Nitrates. Les exploitants devront alors renseigner la date de fertilisation et le type de fertilisant utilisé sur la culture déclarée comme couvert.
Ces modifications — qui restent à valider par la Commission européenne — ne seront mises en œuvre qu’à partir de la campagne 2021. Par ailleurs, même si l’enquête réalisée montre que les maïsiculteurs engagés dans le schéma de certification y font peu appel, l’AGPM a refusé toute évolution du cahier des charges visant l’interdiction de la destruction des couverts par des moyens phytosanitaires.
D’après AGPM info