Le Béarn fleurit ses prairies
Dans les prochains mois, 400 hectares de prairies fleuries, en plus des 300 existants déjà , devraient voir le jour dans les montagnes béarnaises
Parmi une vingtaine d'espèces florales recensée, les exploitants s'engagent à en maintenir au minimum trois sur leurs prairies de montagne. L'agriculture conforte un peu plus sa nouvelle mission : celle de produire de la biodiversité.
La mesure agro-environnementale territorialisée (MAET), plus communément baptisée prairies fleuries, prend de l'ampleur en Béarn. L'annonce a été faite par André Berdou et Gilles Perron, respectivement président et directeur du parc. Les Hautes-Pyrénées ont pris de l'avance dans le cadre de cette opération débutée en 2010 et qui s'achèvera en 2013.
« Au final, précisent les responsables, ce sont 950 000 euros, toutes aides confondues, qui auront été débloqués (300.000 euros pour les Pyrénées-Atlantiques, 650.000 euros pour les Hautes-Pyrénées) ». Ceci représente 182 €/ha/an pour les agriculteurs ayant choisi d'intégrer ce dispositif. « En fonds propres, le parc, pour les prairies fleuries, participe à hauteur de 357.000 euros (125.000 euros pour les Pyrénées-Atlantiques, 232.000 euros pour les Hautes-Pyrénées) ». L'objectif est d'atteindre les 2 000 hectares d'ici la fin du calendrier. « Pour l'heure, 300 hectares sont concernés en Béarn et 400 hectares supplémentaires sont attendus d'ici la fin 2011 ».Produire de la biodiversité
L'objectif des prairies fleuries est de démontrer, avec une aide à la parcelle, que les éleveurs peuvent s'engager pour le maintien environnemental via la conservation des pratiques agricoles. « Le principe est simple, souligne Gilles Perron. Parmi une vingtaine d'espèces florales recensée, les exploitants s'engagent à en maintenir au minimum trois sur leurs prairies de montagne ». L'agriculture, ainsi, outre sa vocation d'entretien des montagnes, conforte un peu plus sa nouvelle mission : celle de produire de la biodiversité.
La MAET est en parfaite osmose avec la mise en place de la charte concernant tous les acteurs du coeur (45.707 hectares) et de la zone d'adhésion (206.352 hectares) du parc. « Nous avançons doucement, commente André Berdou, et nous avons obtenu d'excellents retours de la part du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) et du Conseil interministériel des parcs nationaux ». La finalisation de cette charte est toujours prévue pour 2013. Pour maintenir l'activité agropastorale, les crédits CIMP (convention interrégionale de massif des Pyrénées) soutiennent l'investissement des éleveurs dans le matériel spécialisé de montagne. « Cette année, les achats de deux motofaucheuses et de deux autofaucheuses ont été rendus possibles en Béarn gràce à l'attribution d'une aide de 16.305 euros ».Cependant, au sein de cet optimisme consensuel, une zone d'ombre demeure. En effet, les vautours font de plus en plus de dégàts parmi les troupeaux, et l'État ne prévoit aucune indemnisation contrairement aux conséquences de la présence de l'ours. « Les Pyrénées-Atlantiques ont opté pour des placettes de fixation d'équarrissage pour nourrir les charognards, sans pour autant en augmenter la population ». Une solution qui pourrait être complétée par un autre dispositif. « Nous réfléchissons à un système de perte assurantiel. On estime, chaque année en estive, la perte d'animaux domestiques entre 1,5 et 2 %, qu'il s'agisse des vautours, de dérochements ou de la foudre ». Le parc pourrait être l'instigateur de nouvelles mesures en la matière.
Philippe Delvallée Refuges en réseauLe parc a validé sa participation au projet « Entrepyr » lequel concerne tout le versant français du massif pyrénéen et l'Aragon. Il a pour but de mettre en réseau les refuges de montagne. Tous seront équipés d'informatique, d'Internet. Est également prévue la création de circuits les reliant. En Béarn, les refuges d'Arlet et d'Ayous sont particulièrement concernés.
D'autre part, la réhabilitation d'un bàtiment pour l'accueil des fondeurs au Somport et la création d'un centre d'accueil au Pourtalet à la place de l'ancien bàtiment des douanes devraient considérablement évoluer en 2012.
« Au final, précisent les responsables, ce sont 950 000 euros, toutes aides confondues, qui auront été débloqués (300.000 euros pour les Pyrénées-Atlantiques, 650.000 euros pour les Hautes-Pyrénées) ». Ceci représente 182 €/ha/an pour les agriculteurs ayant choisi d'intégrer ce dispositif. « En fonds propres, le parc, pour les prairies fleuries, participe à hauteur de 357.000 euros (125.000 euros pour les Pyrénées-Atlantiques, 232.000 euros pour les Hautes-Pyrénées) ». L'objectif est d'atteindre les 2 000 hectares d'ici la fin du calendrier. « Pour l'heure, 300 hectares sont concernés en Béarn et 400 hectares supplémentaires sont attendus d'ici la fin 2011 ».Produire de la biodiversité
L'objectif des prairies fleuries est de démontrer, avec une aide à la parcelle, que les éleveurs peuvent s'engager pour le maintien environnemental via la conservation des pratiques agricoles. « Le principe est simple, souligne Gilles Perron. Parmi une vingtaine d'espèces florales recensée, les exploitants s'engagent à en maintenir au minimum trois sur leurs prairies de montagne ». L'agriculture, ainsi, outre sa vocation d'entretien des montagnes, conforte un peu plus sa nouvelle mission : celle de produire de la biodiversité.
La MAET est en parfaite osmose avec la mise en place de la charte concernant tous les acteurs du coeur (45.707 hectares) et de la zone d'adhésion (206.352 hectares) du parc. « Nous avançons doucement, commente André Berdou, et nous avons obtenu d'excellents retours de la part du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) et du Conseil interministériel des parcs nationaux ». La finalisation de cette charte est toujours prévue pour 2013. Pour maintenir l'activité agropastorale, les crédits CIMP (convention interrégionale de massif des Pyrénées) soutiennent l'investissement des éleveurs dans le matériel spécialisé de montagne. « Cette année, les achats de deux motofaucheuses et de deux autofaucheuses ont été rendus possibles en Béarn gràce à l'attribution d'une aide de 16.305 euros ».Cependant, au sein de cet optimisme consensuel, une zone d'ombre demeure. En effet, les vautours font de plus en plus de dégàts parmi les troupeaux, et l'État ne prévoit aucune indemnisation contrairement aux conséquences de la présence de l'ours. « Les Pyrénées-Atlantiques ont opté pour des placettes de fixation d'équarrissage pour nourrir les charognards, sans pour autant en augmenter la population ». Une solution qui pourrait être complétée par un autre dispositif. « Nous réfléchissons à un système de perte assurantiel. On estime, chaque année en estive, la perte d'animaux domestiques entre 1,5 et 2 %, qu'il s'agisse des vautours, de dérochements ou de la foudre ». Le parc pourrait être l'instigateur de nouvelles mesures en la matière.
Philippe Delvallée Refuges en réseauLe parc a validé sa participation au projet « Entrepyr » lequel concerne tout le versant français du massif pyrénéen et l'Aragon. Il a pour but de mettre en réseau les refuges de montagne. Tous seront équipés d'informatique, d'Internet. Est également prévue la création de circuits les reliant. En Béarn, les refuges d'Arlet et d'Ayous sont particulièrement concernés.
D'autre part, la réhabilitation d'un bàtiment pour l'accueil des fondeurs au Somport et la création d'un centre d'accueil au Pourtalet à la place de l'ancien bàtiment des douanes devraient considérablement évoluer en 2012.