Le bond en avant des exportations des plants et semences
Pour la première fois, les ventes à l'étranger de plants et semences françaises ont franchi la barre d'un milliard d'euros. Une annonce faite par le GNIS à l'occasion de la sortie du rapport 2010-2011, le 7 décembre dernier.
Les entreprises de la filière ont commercé cette année avec près de 150 pays. Résultat : le solde de la balance commerciale a bondi à 601 millions d'euros, soit 16 % du solde de l'excédent commercial français. © Réussir
Le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS) peut se frotter les mains : les exportations ont atteint la somme de 1.081 millions d'euros, soit une augmentation de plus de 17 % par rapport à l'année précédente. En même temps, les importations se sont stabilisées autour de 480 millions d'euros. Les entreprises de la filière, en majorité des PME et des coopératives, ont commercé cette année avec près de 150 pays. Résultat : le solde de la balance commerciale a bondi à 601 millions d'euros, soit 16 % du solde de l'excédent commercial français des produits agricoles, sylvicoles et piscicoles.
Le mais en pôle position
Les semences de mais sont en première place à l'exportation avec 435 millions d'euros (+81 %) soit 40 % des exportations de la filière. Les semences potagères continuent leur ascension avec 259 millions d'euros (+ 20 millions d'euros) et les oléagineux se maintiennent en troisième position (152 millions d'euros). À eux trois, ils représentent 80 % des exportations de la filière. Concernant les acheteurs, « l'Allemagne reste la première destination des semences et des plants français », précise le GNIS. Pour l'année 2010-2011, plus de 70 % des exportations de semences françaises sont à destination de l'Union européenne. Le mais a fortement contribué à l'augmentation des exportations vers l'Union européenne (+ 70 millions d'euros sur la période). Les oléagineux participent également à cette tendance en exportant particulièrement sur la Roumanie, la Hongrie et l'Autriche.
Le boom des pays tiers à l'Europe
Sur les pays tiers, le solde bénéficiaire de la balance commerciale a fait un bon de 63 % pour atteindre 199 millions d'euros gràce aux exportations en hausse soutenue (+ 24 %) et des importations qui continuent de régresser. La Communauté des états indépendants (CEI, pays de l'ex-Union soviétique) est la première zone cliente hors UE avec 106 millions d'euros avec comme premiers acheteurs : l'Ukraine (36 millions d'euros) et la Russie (65 millions d'euros), boostées par les ventes d'oléagineux.
Les ventes de semences restent stables vers le Maghreb (45 millions d'euros) mais s'intensifient vers le Proche et le Moyen-Orient (44 millions d'euros). Vers l'Afrique subsaharienne, le développement des exportations françaises se poursuit régulièrement au rythme de + 21 % en moyenne sur quatre ans. Par contre, les exportations pour l'Asie ont chuté de 9 % pour atteindre 16 millions d'euros.