Le concours des armagnacs landais se prépare
Le 3 septembre, dans le cadre de la journée Terroirs et élevage, le concours des bas Armagnacs consacrera les meilleures eaux-de-vie landaises. L'an dernier, le domaine Charron y avait raflé trois médailles d'or.
Chez les Lartigue, l'armagnac est une affaire de famille, depuis l'acquisition de parcelles de vignes, à Perquie et à Hontanx, par l'arrière-grand-mère du producteur. « J'ai toujours vécu entouré de barriques d'armagnac ! ». Pourtant Claude, comme ses frères et soeurs, ne s'oriente pas vers la viticulture, puisqu'il sera expert comptable. Ce n'est qu'en 1985, quand son père évoque sa volonté de vendre les deux domaines, que la « fibre armagnac » de Claude et de son frère, alors huissier de justice, se réveille. Ils décident d'acheter la propriété de 2 hectares à Perquie, entièrement plantée en Baco.
Afin que cette nouvelle activité soit compatible avec leur profession, les deux hommes confient le travail de la vigne à un viticulteur voisin. La distillation est, elle, réalisée par un alambic ambulant. Le nouvel armagnac est ensuite mis en fûts et arrive au chai situé au centre de Villeneuve, dans une vieille bàtisse à colombages. « Ne reste qu'à attendre que le temps fasse son travail ! ».
Les premières bouteilles sont commercialisées, de façon confidentielle, en 1996, à 10 ans d'àge. Cette année-là , l'armagnac est présenté au concours et emporte le 2e prix Victor Lourties. Depuis, le chai s'est rempli de fûts, sombres pour les plus vieux ou flambant neuf pour les dernières vendanges et le réseau de clients s'est agrandi. Il est composé en majorité du réseau relationnel des deux hommes et de quelques restaurants. « Je n'ai pas de grosses démarches commerciales à effectuer. Quand c'est bon, c'est facile à vendre ! ».
« Quand c'est bon, c'est facile à vendre »
Claude Lartigue présentait quatre armagnacs au concours des armagnacs landais le 4 septembre 2009 à Amou. « J'ai proposé nos produits au concours, l'an dernier, pour valoriser le travail de mon frère décédé qui s'occupait du chai ». Un travail largement récompensé, il a raflé trois médailles d'or : en assemblage 10 ans (année 1999), en armagnac jeune (année 2001) et en armagnac de plus de 20 ans. Une belle moisson pour ce domaine qui n'avait pas participé au concours depuis 1996.
Claude Lartigue attribue cette réussite à une partie de « chance des innocents », mais surtout à quatre règles d'or : un bon vin sur un bon terroir, un bon distillateur, des fûts de qualité et neufs pour chaque vendange et enfin un chai de qualité. « Cette bàtisse transformée en chai m'avait été recommandée par le négociant en armagnac Francis Darroze. Il avait raison, l'endroit est idéal avec un sol en terre battue, une aération, une température et une hygrométrie parfaites ». Ensuite, sa règle est l'authenticité : « je vends un produit en degrés naturel de vieillissement. C'est important pour garder une bonne texture en bouche ».
Grand amateur d'armagnac, le producteur considère ce spiritueux comme l'un des meilleurs, « le top des liqueurs », beaucoup moins normé que le cognac, mais toujours d'une grande qualité quand les bases sont respectées. « C'est un luxe pas cher de nos jours. Il y a, à mon avis, un énorme potentiel de vente. Pour cela, il faudrait pouvoir, afin de mutualiser les coûts hors production (commercialisation et stockage) et présenter des volumes suffisants, fédérer des producteurs d'armagnac de qualité équivalente ».
Le prochain concours se déroulera le 3 septembre à Saint-Vincent-de-Tyrosse, dans le cadre des journées « Élevages et Terroirs Landais » organisées par la chambre d'agriculture.
Dominique Maurel
Afin que cette nouvelle activité soit compatible avec leur profession, les deux hommes confient le travail de la vigne à un viticulteur voisin. La distillation est, elle, réalisée par un alambic ambulant. Le nouvel armagnac est ensuite mis en fûts et arrive au chai situé au centre de Villeneuve, dans une vieille bàtisse à colombages. « Ne reste qu'à attendre que le temps fasse son travail ! ».
Les premières bouteilles sont commercialisées, de façon confidentielle, en 1996, à 10 ans d'àge. Cette année-là , l'armagnac est présenté au concours et emporte le 2e prix Victor Lourties. Depuis, le chai s'est rempli de fûts, sombres pour les plus vieux ou flambant neuf pour les dernières vendanges et le réseau de clients s'est agrandi. Il est composé en majorité du réseau relationnel des deux hommes et de quelques restaurants. « Je n'ai pas de grosses démarches commerciales à effectuer. Quand c'est bon, c'est facile à vendre ! ».
« Quand c'est bon, c'est facile à vendre »
Claude Lartigue présentait quatre armagnacs au concours des armagnacs landais le 4 septembre 2009 à Amou. « J'ai proposé nos produits au concours, l'an dernier, pour valoriser le travail de mon frère décédé qui s'occupait du chai ». Un travail largement récompensé, il a raflé trois médailles d'or : en assemblage 10 ans (année 1999), en armagnac jeune (année 2001) et en armagnac de plus de 20 ans. Une belle moisson pour ce domaine qui n'avait pas participé au concours depuis 1996.
Claude Lartigue attribue cette réussite à une partie de « chance des innocents », mais surtout à quatre règles d'or : un bon vin sur un bon terroir, un bon distillateur, des fûts de qualité et neufs pour chaque vendange et enfin un chai de qualité. « Cette bàtisse transformée en chai m'avait été recommandée par le négociant en armagnac Francis Darroze. Il avait raison, l'endroit est idéal avec un sol en terre battue, une aération, une température et une hygrométrie parfaites ». Ensuite, sa règle est l'authenticité : « je vends un produit en degrés naturel de vieillissement. C'est important pour garder une bonne texture en bouche ».
Grand amateur d'armagnac, le producteur considère ce spiritueux comme l'un des meilleurs, « le top des liqueurs », beaucoup moins normé que le cognac, mais toujours d'une grande qualité quand les bases sont respectées. « C'est un luxe pas cher de nos jours. Il y a, à mon avis, un énorme potentiel de vente. Pour cela, il faudrait pouvoir, afin de mutualiser les coûts hors production (commercialisation et stockage) et présenter des volumes suffisants, fédérer des producteurs d'armagnac de qualité équivalente ».
Le prochain concours se déroulera le 3 septembre à Saint-Vincent-de-Tyrosse, dans le cadre des journées « Élevages et Terroirs Landais » organisées par la chambre d'agriculture.
Dominique Maurel