Le fleuron de la tomme
Oloron-Sainte-Marie accueille la sixième édition du concours des fromages d'hiver, dans le cadre de la foire du 1er mai, avec une nouveauté cette année : le greuil entre dans la compétition.
Les fromages fermiers des Pyrénées seront une nouvelle fois à l'honneur le 1er mai prochain. En effet, l'Union des producteurs fermiers (UPF) organise la sixième édition du concours des fromages d'hiver. Dans le cadre pittoresque de l'ancienne chapelle du quartier Sainte-Croix, sur les hauteurs de l'Oloron-Sainte-Marie, une trentaine de producteurs vont soumettre aux papilles expertes du jury une soixantaine de produits, répartis en huit catégories : vache, mixte, chèvre tomme, chèvre lactique, brebis béarn, brebis estive, brebis basque et, une nouveauté, le greuil.La rançon de la gloire
Plus qu'un concours, ce rendez-vous est devenu pour les producteurs un formidable vecteur de communication. En effet, la traditionnelle foire du 1er mai draine des milliers de personnes dans les rues de la capitale du Haut-Béarn. L'occasion pour chacun de faire la promotion de ses fromages et des affaires. « L'intérêt de ce concours est aussi de faire connaître nos produits et de communiquer dessus », confirme sur ce point le président de l'UPF, Jean-Pierre Chourrout.
La qualité des fromages présenté dans le cadre de ce concours est de haute volée. En effet, nombre d'entre eux ont décroché des médailles au concours général agricole de Paris. D'ailleurs, les premiers de chaque catégorie auront le privilège de représenter le département lors de la prochaine édition du salon international de l'agriculture. Le jury qui aura la lourde tàche de départager les participants est composé de professionnels, de techniciens, de restaurateurs et de consommateurs. « Nous essayons d'équilibrer les tables de dégustation en associant ces différentes personnes », explique Michel Bonnemasou, technicien lait à l'UPF.
Du côté des éleveurs, ce rendez-vous est aussi particulièrement apprécié. « La formule est plutôt sympa, car tout le monde peut voir le concours, ça discute au grand jour », lance Nathalie Bartet, productrice de fromage de chèvre, qui truste les récompenses depuis qu'elle participe à ce concours d'Oloron (lire également zoom ci-dessus). De plus, tous les fromages qui seront passés sur les tables du jury sont mis en vente dans la foulée. Et quand un producteur décroche la timballe, le public répond présent ! « Quand j'ai gagné la première fois, le stand a été pris d'assaut. Tout a été vidé, se souvient Nathalie Bartet. Les gens arrivent au stand comme si, tout d'un coup, notre produit été devenu un truc exceptionnel. Et on vend tout » Comme quoi, il s'avère que la récompense valorise bel et bien le produit auprès du consommateur.
Parmi les nouveautés présentées cette année, le greuil fait donc sa première apparition dans la compétition. De plus, en marge du concours, l'UPF, en partenariat avec l'association Slow food, organise également un atelier de dégustation où le s participants pourront découvrir le mixte, le brebis et le greuil.
Y. A.
Pour s'inscrire au concours ou à l'atelier de dégustation, contactez l'UPF au 05 59 30 80 56. Des prix à la pelle Depuis qu'elle présente ses fromages de chèvre au concours d'Oloron, Nathalie Bartet, productrice à Rébénacq, accumule les récompenses : troisième chèvre tomme en 2006, médaille d'or chèvre tomme et chèvre lactique en 2008 et médaille d'or chèvre tomme en 2009. Installée sur une exploitation de 12 hectares en 2005, suite au départ à la retraite de son père, Nathalie Bartet s'est lancée dans l'élevage de chèvre sans trop savoir où cela la mènerait« Je voulais faire de la vente directe, mais je n'aimais pas trop le contact. Après, quand on veut vendre, on n'a pas le choix, il faut s'y mettre ». Aujourd'hui, la jeune femme est une vendeuse aguerrie. Et une productrice hors pair