Le foie gras Rougié version China
Le président du Groupe Euralis Christian Pèes faisait partie de la délégation française de chefs d'entreprises qui a accompagné le Président de la République cette semaine en Chine.
La Chine compte près d'un millard et demi d'habitants Nul doute qu'un tel marché potentiel intéresse au plus haut point les dirigeants des entreprises françaises qui accompagnaient le Président de la République lors de son voyage en Chine du 23 au 26 avril. Durant cette visite, le Chef de l'État a rencontré les autorités chinoises, dont le président Xi Jinping et le Premier Ministre Li Keqiang. Il s'est aussi rendu à Shanghai, où est installé un grand nombre d'entreprises françaises. Le président d'Euralis, Christian Pèes, faisait partie de cette délégation qui avait vocation « à mettre en avant le savoir-faire français ».
Un million de canards d'ici 5 ans
Le groupe coopératif faisait partie du voyage car il est implanté en Chine depuis 2007 via sa filière foie gras. La structuration de cette filière locale d'élevage va être développée afin d'atteindre une production de 300.000 canards, soit 150 tonnes de foie gras dès 2014. Dans cette perspective, une nouvelle unité de production va être mise en service dans les prochains mois à Lianyungang dans la province de Jiangsu, entre Pékin et Shanghai. Les travaux sont sur le point de démarrer : le site sera opérationnel d'ici la fin de l'année et en tout cas « pour le Nouvel an chinois », assure Christain Pèes. L'investissement global de 15 millions d'euros sur 5 ans permettra à terme d'atteindre un objectif de production d'un million de têtes (500 tonnes de foie gras). De l'accouvage (de souche Grimaud) à la transformation en passant par le gavage et l'abattage, l'intégralité de la chaîne de production sera assurée localement avec du personnel chinois (avec un encadrement franco-chinois). L'élevage sera assuré en partenariat avec des coopératives locales de producteurs : en revanche, les gaveurs seront tous des salariés d'Euralis. Quelque 200 à 250 personnes devraient ainsi être employées à terme par cette filiale dont l'ambition est d'approvisionner en foie gras frais très haut de gamme une clientèle exclusivement composée d'hôtels et restaurants de luxe.
Les Chinois connaissent surtout le foie d'oie, considéré comme le symbole de la gastronomie française. De grands chefs, dont le cuisinier Dong Zhenxiang, alias Da Dong de Pékin, l'ont introduit dans leur carte et leurs menus. Ce cuisinier a d'ailleurs signé un livre de recettes édité en collaboration avec Rougié.
La Chine n'autorisant pas l'importation sur son sol de foie gras frais, Euralis réfute toute idée d'une quelconque délocalisation de sa production hexagonale ou une hypothétique concurrence. Produire sur place est un moyen de contourner l'interdiction d'exporter du foie gras frais vers ce pays et « permet à la marque Rougié de répondre à l'accélération de la demande en foie gras dans ce pays » où de nouveaux palaces et hôtels de luxe poussent comme des champignons. « Nos coopérateurs savent que les marchés se globalisent » assure M. Pèes, convaincu que ce développement à l'international conforte la position des éleveurs et gaveurs du Sud-Ouest car il illustre « l'ambition agroalimentaire d'Euralis en Asie qui accroît son leadership mondial sur le marché du foie gras en exportant la marque Rougié sur un territoire à fort potentiel de développement ». Guy Mimbielle Chiffres10 hectares de surface, 14 bàtiments d'élevage de 400 m2, quatre stations d'engraissement et un abattoir : l'ensemble de la filière foie gras d'Euralis en Chine est intégré dans l'unité Rougié à Yanqing (80 km au nord-ouest de Pékin). Depuis son installation en 2008, la production et la commercialisation pour le marché chinois ont été multipliées par deux tous les ans.
La construction de la nouvelle unité de production (photo ci-dessous) dans la province de Jiangsu, entre Pékin et Shanghai va permettre la transformation de 300 000 canards dès l'année prochaine puis accroître progressivement la production jusqu'au million de canards (500 tonnes de foie gras) à l'horizon 2020.
Le groupe coopératif faisait partie du voyage car il est implanté en Chine depuis 2007 via sa filière foie gras. La structuration de cette filière locale d'élevage va être développée afin d'atteindre une production de 300.000 canards, soit 150 tonnes de foie gras dès 2014. Dans cette perspective, une nouvelle unité de production va être mise en service dans les prochains mois à Lianyungang dans la province de Jiangsu, entre Pékin et Shanghai. Les travaux sont sur le point de démarrer : le site sera opérationnel d'ici la fin de l'année et en tout cas « pour le Nouvel an chinois », assure Christain Pèes. L'investissement global de 15 millions d'euros sur 5 ans permettra à terme d'atteindre un objectif de production d'un million de têtes (500 tonnes de foie gras). De l'accouvage (de souche Grimaud) à la transformation en passant par le gavage et l'abattage, l'intégralité de la chaîne de production sera assurée localement avec du personnel chinois (avec un encadrement franco-chinois). L'élevage sera assuré en partenariat avec des coopératives locales de producteurs : en revanche, les gaveurs seront tous des salariés d'Euralis. Quelque 200 à 250 personnes devraient ainsi être employées à terme par cette filiale dont l'ambition est d'approvisionner en foie gras frais très haut de gamme une clientèle exclusivement composée d'hôtels et restaurants de luxe.
Les Chinois connaissent surtout le foie d'oie, considéré comme le symbole de la gastronomie française. De grands chefs, dont le cuisinier Dong Zhenxiang, alias Da Dong de Pékin, l'ont introduit dans leur carte et leurs menus. Ce cuisinier a d'ailleurs signé un livre de recettes édité en collaboration avec Rougié.
La Chine n'autorisant pas l'importation sur son sol de foie gras frais, Euralis réfute toute idée d'une quelconque délocalisation de sa production hexagonale ou une hypothétique concurrence. Produire sur place est un moyen de contourner l'interdiction d'exporter du foie gras frais vers ce pays et « permet à la marque Rougié de répondre à l'accélération de la demande en foie gras dans ce pays » où de nouveaux palaces et hôtels de luxe poussent comme des champignons. « Nos coopérateurs savent que les marchés se globalisent » assure M. Pèes, convaincu que ce développement à l'international conforte la position des éleveurs et gaveurs du Sud-Ouest car il illustre « l'ambition agroalimentaire d'Euralis en Asie qui accroît son leadership mondial sur le marché du foie gras en exportant la marque Rougié sur un territoire à fort potentiel de développement ». Guy Mimbielle Chiffres10 hectares de surface, 14 bàtiments d'élevage de 400 m2, quatre stations d'engraissement et un abattoir : l'ensemble de la filière foie gras d'Euralis en Chine est intégré dans l'unité Rougié à Yanqing (80 km au nord-ouest de Pékin). Depuis son installation en 2008, la production et la commercialisation pour le marché chinois ont été multipliées par deux tous les ans.
La construction de la nouvelle unité de production (photo ci-dessous) dans la province de Jiangsu, entre Pékin et Shanghai va permettre la transformation de 300 000 canards dès l'année prochaine puis accroître progressivement la production jusqu'au million de canards (500 tonnes de foie gras) à l'horizon 2020.