Le jambon de Bayonne voit loin
Mardi 30 mars, dans le salon d'honneur de la mairie de Bayonne, le Consortium du Jambon a présenté son nouveau plan de communication et dévoilé ses objectifs pour les années à venir.
Ce week-end à Bayonne se déroule la traditionnelle foire aux jambons (lire en dernière page de ce numéro). Le programme de cet événement multiséculaire a été présenté officiellement le mardi 30 mars par les partenaires impliqués dans l'opération. Parmi eux, le président du consortium Bernard Dupont et le secrétaire général Bertrand Ecomard, Monique Larran-Lange, conseillère générale en charge de la culture, Sophie Castel, en charge du commerce et de l'artisanat à la mairie de Bayonne représentant Jean Grenet, député maire, une délégation de charcutiers et affineurs conduite par Denis Brillant, Michel Etcheverry le chanteur emblématique bien connu, Daniel Boulin, des salines de Salies de Béarn, et bien d'autres
L'évocation de la foire a aussi été l'occasion pour le président Dupont de rappeler le poids de la filière Jambon de Bayonne dans l'économie régionale et les principales règles contenues dans le cahier des charges de l'IGP (notamment les zones de production et de salaison). Depuis l'obtention de la reconnaissance européenne il y a douze ans, l'IGP aura contribué à une évolution certaine de la qualité du produit, un doublement de la production et une notoriété en très forte progression. À cet égard, le slogan « Bayonne moi » a manifestement porté ses fruits.
Du Bayonne à Pékin ?
Le Consortium souhaite maintenant mettre un accent tout particulier sur l'export : sur un objectif total de production de 2 000 000 pièces en 2015, le défi est d'en vendre 400.000 à l'étranger. Pour atteindre cet ambitieux objectif, un chargé de communication a été recruté et le Bayonne participera à de multiples salons : en Chine, Corée du Sud, Japon, Russie, Canada mais aussi en Europe, Allemagne, Belgique, Royaume Uni)
La communication sur le marché intérieur (avec le concours de l'Europe, du conseil régional Aquitaine et du conseil général 64) n'est pas oubliée pour autant. Une action nationale est en cours sur les ondes des 22 antennes de radio. Prévues également des actions TV avec la programmation au plan national d'un film dont Bayonne est le théàtre et les acteurs sont trois chefs cuisiniers régionaux. 130 spots du 4 au 24 juin, puis 90 en septembre, la période d'été étant couverte par 248 passages sur France 3 Aquitaine et Poitou-Charentes. L'ensemble de ces actions sera relayé par la participation à de grands rendez-vous régionaux : salon de l'agriculture de Bordeaux en mai, fête du vin en juin, festival d'Anglet, fêtes de Bayonne, marathon du Médoc
Mais, tout ceci n'aura de chance de concrétisation sans les producteurs eux-mêmes. Des éleveurs malmenés comme beaucoup d'agriculteurs du fait de la forte détérioration des prix depuis 3 ans (- 9,3 % entre 2009 et 2008), des cours actuels de l'ordre de 1,09 € (alors que le coût de production varie de 1,35 et 1,45 €kg). L'accord interprofessionnel « Jambon de Bayonne » a toutefois permis de verser aux éleveurs concernés en 2009 une incitation de 3 millions d'euros.
Autre ingrédient indispensable : le sel gemme. À l'image des éleveurs, ce secteur est lui aussi malmené. Le sort des salines de Mouguerre étant scellé, reste Salies de Béarn, dont le sel gemme est compatible avec le cahier des charges de l'IGP.
Rappelant que son entreprise doit son salut à l'IGP, le directeur, Daniel Boulin soulignait la responsabilité majeure de la filière de poursuivre la croissance du jambon de Bayonne. « Nous pourrons produire les 4 000 tonnes nécessaires à la réalisation des objectifs, assurait-il, en nous situant non pas en simple fournisseur, mais en tant que partenaire, à vos côtés, je m'y engage ! ». Jean-Louis Chaulet La filière en chiffresActuellement, 1.300.000 jambons de Bayonne sont produits, essentiellement dans le bassin de l'Adour. La filière est constituée de 438 éleveurs dont 290 dans les Pyrénées-Atlantiques, 13 sites d'abattage et de découpe habilités, 35 structures de salaisons qui impliquent une quarantaine d'entreprises artisanales. Le Bayonne représente 20 % de la consommation nationale et 6 % de la production sont destinés à l'exportation. Le consortium se fixe pour objectif d'accroître cette part de l'export, à l'image de ce que parviennent à réaliser les autres IGP et AOP comparables : 20 % pour le Parme, 18 % pour le San Daniele, et 20 % pour les jambons espagnols.
L'évocation de la foire a aussi été l'occasion pour le président Dupont de rappeler le poids de la filière Jambon de Bayonne dans l'économie régionale et les principales règles contenues dans le cahier des charges de l'IGP (notamment les zones de production et de salaison). Depuis l'obtention de la reconnaissance européenne il y a douze ans, l'IGP aura contribué à une évolution certaine de la qualité du produit, un doublement de la production et une notoriété en très forte progression. À cet égard, le slogan « Bayonne moi » a manifestement porté ses fruits.
Du Bayonne à Pékin ?
Le Consortium souhaite maintenant mettre un accent tout particulier sur l'export : sur un objectif total de production de 2 000 000 pièces en 2015, le défi est d'en vendre 400.000 à l'étranger. Pour atteindre cet ambitieux objectif, un chargé de communication a été recruté et le Bayonne participera à de multiples salons : en Chine, Corée du Sud, Japon, Russie, Canada mais aussi en Europe, Allemagne, Belgique, Royaume Uni)
La communication sur le marché intérieur (avec le concours de l'Europe, du conseil régional Aquitaine et du conseil général 64) n'est pas oubliée pour autant. Une action nationale est en cours sur les ondes des 22 antennes de radio. Prévues également des actions TV avec la programmation au plan national d'un film dont Bayonne est le théàtre et les acteurs sont trois chefs cuisiniers régionaux. 130 spots du 4 au 24 juin, puis 90 en septembre, la période d'été étant couverte par 248 passages sur France 3 Aquitaine et Poitou-Charentes. L'ensemble de ces actions sera relayé par la participation à de grands rendez-vous régionaux : salon de l'agriculture de Bordeaux en mai, fête du vin en juin, festival d'Anglet, fêtes de Bayonne, marathon du Médoc
Mais, tout ceci n'aura de chance de concrétisation sans les producteurs eux-mêmes. Des éleveurs malmenés comme beaucoup d'agriculteurs du fait de la forte détérioration des prix depuis 3 ans (- 9,3 % entre 2009 et 2008), des cours actuels de l'ordre de 1,09 € (alors que le coût de production varie de 1,35 et 1,45 €kg). L'accord interprofessionnel « Jambon de Bayonne » a toutefois permis de verser aux éleveurs concernés en 2009 une incitation de 3 millions d'euros.
Autre ingrédient indispensable : le sel gemme. À l'image des éleveurs, ce secteur est lui aussi malmené. Le sort des salines de Mouguerre étant scellé, reste Salies de Béarn, dont le sel gemme est compatible avec le cahier des charges de l'IGP.
Rappelant que son entreprise doit son salut à l'IGP, le directeur, Daniel Boulin soulignait la responsabilité majeure de la filière de poursuivre la croissance du jambon de Bayonne. « Nous pourrons produire les 4 000 tonnes nécessaires à la réalisation des objectifs, assurait-il, en nous situant non pas en simple fournisseur, mais en tant que partenaire, à vos côtés, je m'y engage ! ». Jean-Louis Chaulet La filière en chiffresActuellement, 1.300.000 jambons de Bayonne sont produits, essentiellement dans le bassin de l'Adour. La filière est constituée de 438 éleveurs dont 290 dans les Pyrénées-Atlantiques, 13 sites d'abattage et de découpe habilités, 35 structures de salaisons qui impliquent une quarantaine d'entreprises artisanales. Le Bayonne représente 20 % de la consommation nationale et 6 % de la production sont destinés à l'exportation. Le consortium se fixe pour objectif d'accroître cette part de l'export, à l'image de ce que parviennent à réaliser les autres IGP et AOP comparables : 20 % pour le Parme, 18 % pour le San Daniele, et 20 % pour les jambons espagnols.