Le mépris de Christophe Terrain face à la campagne de FNE
Profondément dénigrante, la campagne de France Nature Environnement (FNE) aura fait le tour des médias. Christophe Terrain, qui vient d'être réélu à la présidence de l'Association générale des producteurs de mais (AGPM), revient sur cet événement médiatique.
© AGPM
Le Sillon : Comment avez-vous ressenti cette campagne?
Christophe Terrain » Qualifiée de « choc » par les médias, c'est surtout une campagne choquante, surprenante et méprisable de la part d'une ONG qui revendique une démarche de dialogue et que nos instances rencontrent régulièrement. Nous avons tous l'impression d'avoir été poignardés dans le dos.
L'anathème porté sur le mais est intolérable et mensonger. Rappelons que, malheureusement, la culture du mais OGM est interdite en France, mais son importation y est autorisée ! Le visuel a, en outre, le mauvais goût de rappeler que la diabolisation du mais OGM a conduit, il n'y pas si longtemps, à des situations de stress intolérable voire au suicide. Quel est selon vous l'objectif de FNE ? Simple provocation pour attirer l'attention ou véritable déclaration de guerre à l'agriculture française ?
Ch. T. » Cette association a sans doute besoin de recruter des adhérents car les cotisations individuelles sont maigres (même pas 2 % des produits). FNE souhaitait donc séduire du « bobo » parisien, mais je pense que l'association subit actuellement un sévère retour de flamme.
Cette campagne a été, en effet, condamnée de toutes parts, y compris en interne : la région Bretagne a porté plainte (et obtenu le non-affichage de certains visuels), Bruno Lemaire puis, le Président Sarkozy lui-même, ont exprimé leur désaccord formel. Seule Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie et de l'Environnement, a soutenu l'ONG.
Mais au-delà des déclarations, j'espère que l'État va sérieusement remettre en question le financement de FNE dont plus de 55 % des ressources financières proviennent d'argent public. On ne peut pas dire, d'un côté, que l'agriculture française est stratégique et de l'autre, financer des organisations qui ne cessent de la dénigrer. Qu'allez-vous faire pour défendre le mais et les maisiculteurs ?
Ch. T » Nous allons laisser ces méthodes destructrices à ceux qui en sont friands (WWF, Greenpeace, FNE et autres livres noirs de l'agriculture). Traitons cela par le mépris. En ce qui nous concerne, nous poursuivrons les débats constructifs, source de compréhension mutuelle et de progrès. Nous devons également mieux faire connaître nos métiers, nos productions et leurs enjeux pour l'alimentation et l'économie française.
Christophe Terrain » Qualifiée de « choc » par les médias, c'est surtout une campagne choquante, surprenante et méprisable de la part d'une ONG qui revendique une démarche de dialogue et que nos instances rencontrent régulièrement. Nous avons tous l'impression d'avoir été poignardés dans le dos.
L'anathème porté sur le mais est intolérable et mensonger. Rappelons que, malheureusement, la culture du mais OGM est interdite en France, mais son importation y est autorisée ! Le visuel a, en outre, le mauvais goût de rappeler que la diabolisation du mais OGM a conduit, il n'y pas si longtemps, à des situations de stress intolérable voire au suicide. Quel est selon vous l'objectif de FNE ? Simple provocation pour attirer l'attention ou véritable déclaration de guerre à l'agriculture française ?
Ch. T. » Cette association a sans doute besoin de recruter des adhérents car les cotisations individuelles sont maigres (même pas 2 % des produits). FNE souhaitait donc séduire du « bobo » parisien, mais je pense que l'association subit actuellement un sévère retour de flamme.
Cette campagne a été, en effet, condamnée de toutes parts, y compris en interne : la région Bretagne a porté plainte (et obtenu le non-affichage de certains visuels), Bruno Lemaire puis, le Président Sarkozy lui-même, ont exprimé leur désaccord formel. Seule Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie et de l'Environnement, a soutenu l'ONG.
Mais au-delà des déclarations, j'espère que l'État va sérieusement remettre en question le financement de FNE dont plus de 55 % des ressources financières proviennent d'argent public. On ne peut pas dire, d'un côté, que l'agriculture française est stratégique et de l'autre, financer des organisations qui ne cessent de la dénigrer. Qu'allez-vous faire pour défendre le mais et les maisiculteurs ?
Ch. T » Nous allons laisser ces méthodes destructrices à ceux qui en sont friands (WWF, Greenpeace, FNE et autres livres noirs de l'agriculture). Traitons cela par le mépris. En ce qui nous concerne, nous poursuivrons les débats constructifs, source de compréhension mutuelle et de progrès. Nous devons également mieux faire connaître nos métiers, nos productions et leurs enjeux pour l'alimentation et l'économie française.