Le recensement agricole va bientôt débuter
Le recensement de l'agriculture qui a débuté en septembre. Un enquêteur, agréé par l'État, passera dans chaque exploitation pour remplir un long questionnaire.
© Reproduction Le Sillon
Jusqu'en avril 2011, les agents recenseurs sillonneront les campagnes françaises pour mener à bien le recensement agricole 2010. Les enquêteurs choisis par les services statistiques de l'État connaissent bien le monde agricole. Certains sont même « récidivistes », ils avaient déjà opéré lors du précédent recensement agricole en 2000. Chacun est porteur d'une carte d'agrément qu'il doit présenter aux recensés.
Une visite d'une heure
Le passage de l'enquêteur est annoncé par une affichette en mairie. Son nom, ses coordonnées et ses dates de passage y sont indiqués. L'enquêteur établit son calendrier et passe dans toutes les exploitations. Si l'exploitant est disponible, il reçoit l'enquêteur et le remplissage du questionnaire se fait immédiatement. Il faut compter environ une heure d'entretien. Si l'exploitant est absent, un avis lui est laissé pour prendre rendez-vous. S'il ne dispose pas de l'heure nécessaire, il peut également obtenir un autre rendez-vous pour le faire.
L'enquêteur va poser de nombreuses questions. Des classiques : taille de l'exploitation, types de cultures, nombre d'employés, statuts de l'exploitant Mais aussi de nouvelles questions plus liées à l'actualité : méthodes de travail et de conservation du sol, production d'énergies renouvelables, utilisation de l'eau, diversification des modes de commercialisation, pratiques et formation liées aux fertilisants, biocarburants
La confidentialité et l'obligation légale
Le recensement agricole est une obligation pour chaque agriculteur installé en France. Il s'inscrit dans le neuvième programme mondial de recensement de l'agriculture recommandé par l'ONU. Il est obligatoire, car il est régi par la loi au niveau européen et au niveau français. La confidentialité des données recueillies est assurée par la loi du 7 juin 1951 sur le secret statistique. Dans le strict respect des libertés individuelles, les enquêteurs et toute personne participant au recensement sont tenus au secret professionnel, sous peine de sanctions.
Utilisées uniquement par les services de la statistique agricole, les informations recueillies lors de l'enquête ne sont transmises à aucun autre service de l'État et n'apparaissent dans aucune communication ou diffusion. Elles ne sont diffusées que sous forme agrégée pour empêcher toute identification individuelle.
Mais l'État a déjà beaucoup de données
Cette année, le ministère a innové. En effet, un important travail a été fait en amont de ce recensement pour que — à chaque fois que c'est possible — les données disponibles dans les administrations soient collectées directement auprès de ces dernières, au lieu de les redemander aux agriculteurs. Mais toutes les données ne sont pas disponibles auprès des administrations. Ainsi, par exemple, aucune n'intègre d'informations d'ordre sociologique : niveau de formation des agriculteurs, main-d'oeuvre (familiale ou non), renouvellement de la population
Et aucun fichier ne prend en compte les tout petits exploitants, dont les ventes sont minimes, mais qui participent aussi à la richesse et la diversité de l'agriculture française. La valeur unique du recensement agricole tient justement à son exhaustivité, pour définir une photographie « haute définition » de l'agriculture française, décrire précisément sa diversité et toutes ses activités, explique le ministère.
Myriam Tricoci
Un besoin ancien et mondial
Un embryon de statistique agricole apparaît dès l'époque carolingienne. Mais c'est surtout au XVIIe siècle, avec Colbert, qu'est ressentie la nécessité d'informations d'ordre statistique. Dans la première moitié du XXe siècle, deux recensements majeurs ont lieu, ceux de 1929 et 1955. Les dépouillements et contrôles se font alors encore manuellement. C'est en 1970 qu'est réalisé le recensement général de l'agriculture à la demande de l'Organisation des Nations unies, pour recueillir des données par petites unités administratives. À cette époque, on recense 1,6 million d'exploitations agricoles. En 2007, on en comptait 527 350.
Une centaine de pays a participé à la campagne de recensement en 2000, représentant 84 % de la population mondiale. Ces chiffres devraient augmenter en 2010. En Europe, le recensement agricole fait l'objet d'un règlement communautaire. Tous les pays de l'Union européenne conduiront donc un recensement agricole en 2010.
Une visite d'une heure
Le passage de l'enquêteur est annoncé par une affichette en mairie. Son nom, ses coordonnées et ses dates de passage y sont indiqués. L'enquêteur établit son calendrier et passe dans toutes les exploitations. Si l'exploitant est disponible, il reçoit l'enquêteur et le remplissage du questionnaire se fait immédiatement. Il faut compter environ une heure d'entretien. Si l'exploitant est absent, un avis lui est laissé pour prendre rendez-vous. S'il ne dispose pas de l'heure nécessaire, il peut également obtenir un autre rendez-vous pour le faire.
L'enquêteur va poser de nombreuses questions. Des classiques : taille de l'exploitation, types de cultures, nombre d'employés, statuts de l'exploitant Mais aussi de nouvelles questions plus liées à l'actualité : méthodes de travail et de conservation du sol, production d'énergies renouvelables, utilisation de l'eau, diversification des modes de commercialisation, pratiques et formation liées aux fertilisants, biocarburants
La confidentialité et l'obligation légale
Le recensement agricole est une obligation pour chaque agriculteur installé en France. Il s'inscrit dans le neuvième programme mondial de recensement de l'agriculture recommandé par l'ONU. Il est obligatoire, car il est régi par la loi au niveau européen et au niveau français. La confidentialité des données recueillies est assurée par la loi du 7 juin 1951 sur le secret statistique. Dans le strict respect des libertés individuelles, les enquêteurs et toute personne participant au recensement sont tenus au secret professionnel, sous peine de sanctions.
Utilisées uniquement par les services de la statistique agricole, les informations recueillies lors de l'enquête ne sont transmises à aucun autre service de l'État et n'apparaissent dans aucune communication ou diffusion. Elles ne sont diffusées que sous forme agrégée pour empêcher toute identification individuelle.
Mais l'État a déjà beaucoup de données
Cette année, le ministère a innové. En effet, un important travail a été fait en amont de ce recensement pour que — à chaque fois que c'est possible — les données disponibles dans les administrations soient collectées directement auprès de ces dernières, au lieu de les redemander aux agriculteurs. Mais toutes les données ne sont pas disponibles auprès des administrations. Ainsi, par exemple, aucune n'intègre d'informations d'ordre sociologique : niveau de formation des agriculteurs, main-d'oeuvre (familiale ou non), renouvellement de la population
Et aucun fichier ne prend en compte les tout petits exploitants, dont les ventes sont minimes, mais qui participent aussi à la richesse et la diversité de l'agriculture française. La valeur unique du recensement agricole tient justement à son exhaustivité, pour définir une photographie « haute définition » de l'agriculture française, décrire précisément sa diversité et toutes ses activités, explique le ministère.
Myriam Tricoci
Un besoin ancien et mondial
Un embryon de statistique agricole apparaît dès l'époque carolingienne. Mais c'est surtout au XVIIe siècle, avec Colbert, qu'est ressentie la nécessité d'informations d'ordre statistique. Dans la première moitié du XXe siècle, deux recensements majeurs ont lieu, ceux de 1929 et 1955. Les dépouillements et contrôles se font alors encore manuellement. C'est en 1970 qu'est réalisé le recensement général de l'agriculture à la demande de l'Organisation des Nations unies, pour recueillir des données par petites unités administratives. À cette époque, on recense 1,6 million d'exploitations agricoles. En 2007, on en comptait 527 350.
Une centaine de pays a participé à la campagne de recensement en 2000, représentant 84 % de la population mondiale. Ces chiffres devraient augmenter en 2010. En Europe, le recensement agricole fait l'objet d'un règlement communautaire. Tous les pays de l'Union européenne conduiront donc un recensement agricole en 2010.