Le relais du pic de Sesques à nouveau opérationnel
Détruit par la tempête Xynthia, le relais radio-téléphone du pic de Sesques vient d'être remis en service pour le plus grand soulagement des bergers et des services de secours. Face au refus de l'Etat de mettre la main à la poche, ce sont les collectivités locales et territoriales qui en ont assuré le financement.
Mercredi 4 août, quelque part du côté de col d'Aran en Haut-Béarn, un berger est mordu par une vipère Gràce à son radiotéléphone, l'éleveur est secouru par le peloton de gendarmerie de haute montagne et évacué par hélicoptère à l'hôpital d'Oloron Relaté par la presse locale, ce modeste « fait divers » illustre, en vérité, les risques spécifiques de l'activité pastorale. Il rappelle aussi l'utilité de certains équipements dont on ne mesure véritablement l'intérêt que dans de telles situations d'urgence ou lorsqu'ils sont en panne ! Perchées à 2606 mètres d'altitude, les installations radios du pic de Sesques contribuent ainsi à la sécurisation de la vie en montagne. Propriété de la commune d'Etsaut, ces équipements sont utilisés par la sécurité civile et la Gendarmerie pour l'organisation des secours dans les vallées béarnaises, auprès des randonneurs notamment.
Accès aux services d'urgence Font également usage de cet outil, la DIRA (direction régionale des routes d'Aquitaine), le parc national des Pyrénées et l'Institution patrimoniale du Haut Béarn : IPHB qui assure l'animation et la coordination du comité de gestion consultatif et qui a signé une convention avec le SDIS (service départemental d'incendie et de secours) pour permettre à celui-ci d'utiliser en priorité le réseau des bergers.
Aux yeux des responsables de l'IPHB, ces installations revêtent donc un intérêt « vital » au sens propre du terme. Le radiotéléphone permet en effet au berger d'avoir un accès rapide aux secours en cas d'urgence. Et il est générateur de lien social : il offre la possibilité l'éleveur de garder un contact direct avec les siens restés dans la vallée ou de se mettre en relation avec ses collègues disséminées dans les autres estives ossaloises et aspoises.
En service depuis plus d'une quinzaine d'années, ces installations ont bien failli cesser définitivement de fonctionner. La tempête Xinthia qui a sévi les 27 et 28 février sur une bonne partie de la France n'a pas épargné le pic de Sesques, endommageant considérablement le relais de radiotéléphonie. Des visites sur les lieux - le 5 mai par hélicoptère puis le 4 juin - confirmaient l'importance des dégàts et permettaient de chiffrer le devis des réparations à 50 000 euros.
« Trop cher » répondra alors l'État, au grand dam des agriculteurs de montagne et de leurs organisations. Les Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques notamment, dans un communiqué du 10 juin, ne cachaient pas leur inquiétude et leur amertume, faisant remarquer que « c'est pourtant la sécurité de près de 40 bergers et de leur famille qui est en jeu, sans compter les montagnards qu'il permet de secourir chaque année ».
Malgré ce désengagement de l'État, la commune d'Etsaut et les utilisateurs de l'antenne-relais obtenaient néanmoins - le 22 juin - la garantie du financement des réparations. Les collectivités territoriales (conseil général et conseil régional) acceptaient, en effet, de mettre la main à la poche (chacun d'eux à hauteur de 40 %). C'est ainsi que les 24 et 25 juillet, l'entreprise spécialisée « Talasac » et la société d'hélicoptère profitaient d'une fenêtre météo pour effectuer les travaux.
À nouveau prêt pour le service « Depuis le 25 juillet au soir, le relais est de nouveau opérationnel » précise le directeur de l'IPHB. Didier Hervé salue, au passage, le professionnalisme de ces équipes qui ont réalisé les réparations durant le week-end. Les installations sont de même puissance mais plus résistantes (panneaux solaires bi-verre). Et dans quelques jours (fin août-début septembre), de nouvelles batteries y seront mises en service en remplacement des anciennes
Guy Mimbielle Sauver des vies
Le milieu montagnard n'échappe pas - hélas - aux actes de vandalisme et autres méfaits que l'on a plutôt l'habitude d'observer dans des lieux éloignés - à tout point de vue - des estives verdoyantes.
Vol dans les cabanes de bergers, dégradations des équipements pastoraux L'inventaire des dégàts et des pertes est édifiant. À tel point que la commune d'Etsaut a jugé opportun d'apposer un panneau à proximité du relais de radiotéléphone du Pic de Sesques. Les signataires y expliquent le rôle de ces équipements et demandent aux montagnards de passage « de respecter ces installations qui peuvent vous sauver la vie ».
Rappelons que le relais du Pic de Sesques couvre les vallées d'Aspe et d'Ossau. Un autre relais situé près de La Pierre St Martin (Soumcouy) assure la couverture vers l'ouest de la chaîne (pour une trentaine de bergers).
Accès aux services d'urgence Font également usage de cet outil, la DIRA (direction régionale des routes d'Aquitaine), le parc national des Pyrénées et l'Institution patrimoniale du Haut Béarn : IPHB qui assure l'animation et la coordination du comité de gestion consultatif et qui a signé une convention avec le SDIS (service départemental d'incendie et de secours) pour permettre à celui-ci d'utiliser en priorité le réseau des bergers.
Aux yeux des responsables de l'IPHB, ces installations revêtent donc un intérêt « vital » au sens propre du terme. Le radiotéléphone permet en effet au berger d'avoir un accès rapide aux secours en cas d'urgence. Et il est générateur de lien social : il offre la possibilité l'éleveur de garder un contact direct avec les siens restés dans la vallée ou de se mettre en relation avec ses collègues disséminées dans les autres estives ossaloises et aspoises.
En service depuis plus d'une quinzaine d'années, ces installations ont bien failli cesser définitivement de fonctionner. La tempête Xinthia qui a sévi les 27 et 28 février sur une bonne partie de la France n'a pas épargné le pic de Sesques, endommageant considérablement le relais de radiotéléphonie. Des visites sur les lieux - le 5 mai par hélicoptère puis le 4 juin - confirmaient l'importance des dégàts et permettaient de chiffrer le devis des réparations à 50 000 euros.
« Trop cher » répondra alors l'État, au grand dam des agriculteurs de montagne et de leurs organisations. Les Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques notamment, dans un communiqué du 10 juin, ne cachaient pas leur inquiétude et leur amertume, faisant remarquer que « c'est pourtant la sécurité de près de 40 bergers et de leur famille qui est en jeu, sans compter les montagnards qu'il permet de secourir chaque année ».
Malgré ce désengagement de l'État, la commune d'Etsaut et les utilisateurs de l'antenne-relais obtenaient néanmoins - le 22 juin - la garantie du financement des réparations. Les collectivités territoriales (conseil général et conseil régional) acceptaient, en effet, de mettre la main à la poche (chacun d'eux à hauteur de 40 %). C'est ainsi que les 24 et 25 juillet, l'entreprise spécialisée « Talasac » et la société d'hélicoptère profitaient d'une fenêtre météo pour effectuer les travaux.
À nouveau prêt pour le service « Depuis le 25 juillet au soir, le relais est de nouveau opérationnel » précise le directeur de l'IPHB. Didier Hervé salue, au passage, le professionnalisme de ces équipes qui ont réalisé les réparations durant le week-end. Les installations sont de même puissance mais plus résistantes (panneaux solaires bi-verre). Et dans quelques jours (fin août-début septembre), de nouvelles batteries y seront mises en service en remplacement des anciennes
Guy Mimbielle Sauver des vies
Le milieu montagnard n'échappe pas - hélas - aux actes de vandalisme et autres méfaits que l'on a plutôt l'habitude d'observer dans des lieux éloignés - à tout point de vue - des estives verdoyantes.
Vol dans les cabanes de bergers, dégradations des équipements pastoraux L'inventaire des dégàts et des pertes est édifiant. À tel point que la commune d'Etsaut a jugé opportun d'apposer un panneau à proximité du relais de radiotéléphone du Pic de Sesques. Les signataires y expliquent le rôle de ces équipements et demandent aux montagnards de passage « de respecter ces installations qui peuvent vous sauver la vie ».
Rappelons que le relais du Pic de Sesques couvre les vallées d'Aspe et d'Ossau. Un autre relais situé près de La Pierre St Martin (Soumcouy) assure la couverture vers l'ouest de la chaîne (pour une trentaine de bergers).