Le Salon de l’agriculture s’ouvre encore plus au monde
Les organisateurs du Salon international de l’agriculture de Paris souhaitent développer encore plus la dimension internationale de la plus grande ferme de France qui se tiendra du samedi 27 février dimanche 6 mars.
À l’occasion de la prochaine édition du Salon international de l’agriculture (SIA) de Paris, qui ouvre ses portes le 27 février, au parc des expositions Portes de Versailles, ses organisateurs veulent développer sa dimension internationale, ont-ils expliqué le 7 janvier en présence du ministre de l’agriculture. «Autant la dimension nationale du salon fonctionne bien, autant l’international est un peu en retrait», constate Jean-Luc Poulain, président du salon de l’agriculture.
Le compte des visiteurs étrangers était jusqu’ici mal évalué, a expliqué le directeur du salon, Jacques Goudeau. On sait seulement que parmi les visiteurs venus l’année passée, 7.000 étaient étrangers. Une goutte d’eau parmi les 700.000 visiteurs accueillis. Par comparaison, le Space, le salon de la production animale de Rennes, tourné essentiellement vers les professionnels, à l’inverse du Salon de l’agriculture tourné vers le grand public, avait reçu 13.000 visiteurs étrangers en 2014, sur 115.000 visiteurs au total, soit plus de 10% des visiteurs.
Les ministres étrangers invités au salon parisien
À cette fin, le salon bénéficie du concours du ministre de l’agriculture, qui affirme avoir lancé de nombreuses invitations, «30 à 40», à destination de ministres étrangers, notamment européens et africains. «Ça ne doit pas seulement être le salon des Français», estime Stéphane Le Foll. Le salon veut suivre le modèle du salon berlinois Grüne Woche, qui se déroule en janvier, et dont le ministre dit qu’il a réussi à devenir un rendez-vous international.
Le salon va poursuivre, pour la troisième année consécutive, la tenue d’un «forum international» organisé la veille de l’ouverture. Trois tables rondes y seront organisées, consacrées au thème choisi pour cette édition, «l’agriculture et l’alimentation citoyennes», déclinées autour de trois questions: les demandes des consommateurs à travers le monde, la recherche et développement, et enfin la valorisation des normes et des appellations.
Le concours bovin prêt malgré la FCO
Le salon est également prêt à accueillir les concours de bovins, malgré l’épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui sévit actuellement dans le centre de la France. «Pour l’instant, il n’y a aucun problème», estime Benoît Tarche, commissaire général du concours. Les animaux sélectionnés pour le concours ont tous été identifiés et des vaccins leur ont été réservés, explique-t-il.
Par ailleurs, le concours général des vins, qui représente 16.000 des 21.000 échantillons de produits dégustés pour cette compétition, va être «élargi». Parmi les 16.000 échantillons admis aux présélections régionales, le taux de produits présenté durant la phase finale va être relevé de 50 à 55%. «Le concours a la réputation d’être hyper sélectif, voire démobilisateur pour certains», explique Benoît Tarche. Toutefois, le nombre de lauréats restera le même. «Nous serons toujours aussi sévères», promet-il.