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Le sorgho a des cartes à  jouer

Bien adaptée à  certains contextes du Sud-Ouest, la culture du sorgho était au centre du salon Innov-Agri.

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La culture du sorgho peut s'avérer judicieuse, dans certains contextes du Sud-Ouest. Économe en intrants et en eau, elle a de nombreux atouts à  faire valoir. D'autant que les débouchés sont bel et bien présents. Par conséquent, ce n'est pas un hasard si elle était à  l'honneur lors de l'édition 2011 du salon Innov-Agri. Une conférence lui était entièrement dédiée, le jeudi 8 septembre.
Selon le type de variété cultivé, le sorgho revêt de multiples usages. En pratique, on en distingue cinq. Les sorghos grain sont principalement destinés à  l'alimentation animale et à  la consommation humaine. C'est la cinquième céréale cultivée sur la planète. Ils présentent également un enjeu vis-à -vis de la fabrication d'éthanol. Aux États-Unis, cette utilisation représente le tiers des surfaces cultivées.
Les sorghos grain ensilage et les sorghos sucriers sont utilisés pour la production d'ensilage. Les variétés fourragères sont plus particulièrement destinées à  la fauche, à  la pàture ou à  l'affouragement en vert. Enfin, les sorghos fibres, également appelés sorghos balais, ont pour principal débouché la production de bioénergie et de bioproduits. Un intérêt en zones sèches
En 2010, les surfaces françaises de sorgho grain s'élevaient à  environ 50.000 hectares, dont près de la moitié localisée en Midi-Pyrénées (7.500 ha en Aquitaine), pour une production totale supérieure à  150 000 tonnes. « Il n'y a aucun problème de débouchés, bien au contraire, indique Jean Luc Verdier, ingénieur à  Arvalis-Institut du végétal. Aujourd'hui, le problème, c'est le manque de disponibilité ». En effet, la demande à  l'exportation se révèle particulièrement soutenue, notamment en provenance du marché espagnol.
Pour les éleveurs, l'intérêt de la culture du sorgho a été relancé au milieu des années 2000, avec le développement de nouvelles variétés de sorghos sucriers et des sorghos BMR, hautement digestibles. Aujourd'hui, elle représente un réel atout pour la sécurisation des systèmes fourrager. Cependant, « pour qu'elle soit intéressante, le sorgho doit présenter un réel écart de rendement avec le mais ensilage », note Jean Luc Soudais, de la chambre d'agriculture de Haute-Garonne.
Dotée de nombreux atouts environnementaux, cette culture a, en tout cas, l'avantage de présenter un itinéraire technique relativement simple. Peu gourmande en azote, résistante aux parasites, et ayant une excellente réponse aux apports d'eau, elle est bien adaptée aux climats chauds et secs du grand Sud-Ouest et trouve aisément sa place dans les rotations. De plus, la levée de certains freins techniques avec de nouvelles solutions de désherbage et une recherche variétale dynamique pourrait bien encourager le développement de cette culture dans certaines zones, notamment les plus sèches.
Fabien Brèthes
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