Le Sud-Ouest, terre du foie gras
L'indication géographique protégée «canard à foie gras du Sud-Ouest» est toujours très porteuse commercialement, gràce au travaux mis en oeuvre par le Palso. Mais gare aux usurpations.
Première IGP française, en terme de valeur, le « canard à foie gras du Sud-Ouest » poursuit sur une belle dynamique commerciale. « Cela doit profiter à tout le monde et notamment aux producteurs », commente Marcel Saint-Cricq © F.B / Le Sillon
Plus qu'un simple produit, le foie gras est devenu un monument de la gastronomie régionale. Les consommateurs ne s'y trompent pas. Ce n'est pas pour rien, s'ils désignent régulièrement le foie gras comme le produit phare du Sud-Ouest. Mais cette renommée ne s'entretient pas toute seule. Encore faut-il la promouvoir et la protéger. C'est le rôle de l'Association pour la défense et la promotion des palmipèdes à foie gras du Sud-Ouest (Palso). Il y a onze ans, la structure décrochait l'Indication géographique protégée (IGP).
À l'occasion de son assemblée générale, qui s'est déroulée à Bazas, le 8 juillet, le Palso s'est réjoui de la bonne santé commerciale de la filière palmipède. À l'image de la tendance nationale, la campagne 2010 a été un bon cru pour les produits sous IGP « canards à foie gras du Sud-Ouest ». En 2010, les volumes commercialisés ont progressé de façon spectaculaire, avec 24 % de mieux qu'en 2009. Ainsi, l'ensemble des produits identifiés par ce signe officiel d'origine et de qualité a atteint plus de 24 tonnes, l'an passé, dont plus de sept tonnes de foie gras. Indispensable communication
Dans le même temps, le nombre de canards produits sous IGP a poursuivi sa marche en avant, avec une progression de 5 %, pour atteindre près de vingt millions de canards éviscérés. « On peut dire que c'est une bonne année pour la filière IGP, commente le président, Marcel Saint-Cricq, ces hausses montrent que la démarche est de mieux en mieux valorisée ». Autre preuve de son succès, la proportion de produits sous IGP continue de grignoter la production totale de la filière palmipède.
Plusieurs explications peuvent justifier cette belle dynamique. Le report de certaines dépenses des ménages, au profit de l'alimentaire, a sans doute participé au phénomène. Mais ce succès est aussi le fruit des astucieuses campagnes de communication menées par l'association. Dans la continuité des années précédentes, la structure a matérialisé sa promotion autour de trois axes.
Une campagne radio tout d'abord, avec la participation du chef aveyronnais, Cyril Lignac. Au plus proche de l'acte d'achat festif, celle-ci se veut complémentaire des plans média du Cifog et des différentes marques. L'organisation d'un événementiel parisien ensuite. Avec le concours de l'association « Gascons Toujours », le Palso a mis au point une « soirée du foie gras du Sud-Ouest », au pavillon Kléber, à Paris. L'opération s'est déroulée le 13 décembre 2010 et a vu la participation de nombreuses personnalités médiatiques. Enfin, l'association a également élaboré un site internet afin d'être présent sur l'incontournable « toile ». Un endroit où il faut être.
« La communication est devenue un outil indispensable », justifie Marcel Saint-Cricq. Pour la campagne 2011, rebelote en ce qui concerne la radio et internet. Mais le Palso prévoit également une opération durant l'automne, en partenariat avec quelques-unes des plus grandes tables parisiennes. Il ne s'agit pas de s'endormir sur ses lauriers, car les enjeux sont conséquents.
Aujourd'hui, la filière IGP regroupe environ 2 350 producteurs et plus d'une centaine d'entreprises d'aval, sur les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. « Tout le monde profite du développement de la filière, fait remarquer le directeur, Marc Roose, et pas seulement les gros opérateurs. Plus de 70 structures de toutes tailles affichent une activité stable ou en hausse ».
En tant qu'organisme de défense et de gestion (ODG), le Palso réalise aussi un vaste travail technique. Ainsi, en 2010, l'association a poursuivi ses travaux de réécriture des différents cahiers des charges et plans de contrôle. Au-delà , elle assure également un travail juridique, qui passe notamment par la validation des étiquettes destinées à commercialiser les produits sous IGP mais aussi par une vigilance accrue vis-à -vis des utilisations frauduleuses des termes géographiques protégés. Car la renommée du foie gras du Sud-Ouest attire bien des convoitises. Le Palso veille au grain. Fabien Brèthes Bannière Sud-OuestLe Palso s'interroge sur la création de la bannière collective Sud-Ouest, qui vise à rassembler sous une même identification les filières agricoles et les entreprises agroalimentaires des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, à l'occasion des grands salons, en France où à l'étranger. « Nous ne sommes pas opposés, indique Marcel Saint-Cricq, mais il faut faire très attention de ne pas ternir l'image très forte que revêt le terme Sud-Ouest ». Jean-Pierre Raynaud, vice-président du conseil régional d'Aquitaine, assure qu'il sera très vigilant quant à l'utilisation de cet outil. Pour l'heure, il se dit « assez défavorable à la mutation vers une signature produit ».
À l'occasion de son assemblée générale, qui s'est déroulée à Bazas, le 8 juillet, le Palso s'est réjoui de la bonne santé commerciale de la filière palmipède. À l'image de la tendance nationale, la campagne 2010 a été un bon cru pour les produits sous IGP « canards à foie gras du Sud-Ouest ». En 2010, les volumes commercialisés ont progressé de façon spectaculaire, avec 24 % de mieux qu'en 2009. Ainsi, l'ensemble des produits identifiés par ce signe officiel d'origine et de qualité a atteint plus de 24 tonnes, l'an passé, dont plus de sept tonnes de foie gras. Indispensable communication
Dans le même temps, le nombre de canards produits sous IGP a poursuivi sa marche en avant, avec une progression de 5 %, pour atteindre près de vingt millions de canards éviscérés. « On peut dire que c'est une bonne année pour la filière IGP, commente le président, Marcel Saint-Cricq, ces hausses montrent que la démarche est de mieux en mieux valorisée ». Autre preuve de son succès, la proportion de produits sous IGP continue de grignoter la production totale de la filière palmipède.
Plusieurs explications peuvent justifier cette belle dynamique. Le report de certaines dépenses des ménages, au profit de l'alimentaire, a sans doute participé au phénomène. Mais ce succès est aussi le fruit des astucieuses campagnes de communication menées par l'association. Dans la continuité des années précédentes, la structure a matérialisé sa promotion autour de trois axes.
Une campagne radio tout d'abord, avec la participation du chef aveyronnais, Cyril Lignac. Au plus proche de l'acte d'achat festif, celle-ci se veut complémentaire des plans média du Cifog et des différentes marques. L'organisation d'un événementiel parisien ensuite. Avec le concours de l'association « Gascons Toujours », le Palso a mis au point une « soirée du foie gras du Sud-Ouest », au pavillon Kléber, à Paris. L'opération s'est déroulée le 13 décembre 2010 et a vu la participation de nombreuses personnalités médiatiques. Enfin, l'association a également élaboré un site internet afin d'être présent sur l'incontournable « toile ». Un endroit où il faut être.
« La communication est devenue un outil indispensable », justifie Marcel Saint-Cricq. Pour la campagne 2011, rebelote en ce qui concerne la radio et internet. Mais le Palso prévoit également une opération durant l'automne, en partenariat avec quelques-unes des plus grandes tables parisiennes. Il ne s'agit pas de s'endormir sur ses lauriers, car les enjeux sont conséquents.
Aujourd'hui, la filière IGP regroupe environ 2 350 producteurs et plus d'une centaine d'entreprises d'aval, sur les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. « Tout le monde profite du développement de la filière, fait remarquer le directeur, Marc Roose, et pas seulement les gros opérateurs. Plus de 70 structures de toutes tailles affichent une activité stable ou en hausse ».
En tant qu'organisme de défense et de gestion (ODG), le Palso réalise aussi un vaste travail technique. Ainsi, en 2010, l'association a poursuivi ses travaux de réécriture des différents cahiers des charges et plans de contrôle. Au-delà , elle assure également un travail juridique, qui passe notamment par la validation des étiquettes destinées à commercialiser les produits sous IGP mais aussi par une vigilance accrue vis-à -vis des utilisations frauduleuses des termes géographiques protégés. Car la renommée du foie gras du Sud-Ouest attire bien des convoitises. Le Palso veille au grain. Fabien Brèthes Bannière Sud-OuestLe Palso s'interroge sur la création de la bannière collective Sud-Ouest, qui vise à rassembler sous une même identification les filières agricoles et les entreprises agroalimentaires des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, à l'occasion des grands salons, en France où à l'étranger. « Nous ne sommes pas opposés, indique Marcel Saint-Cricq, mais il faut faire très attention de ne pas ternir l'image très forte que revêt le terme Sud-Ouest ». Jean-Pierre Raynaud, vice-président du conseil régional d'Aquitaine, assure qu'il sera très vigilant quant à l'utilisation de cet outil. Pour l'heure, il se dit « assez défavorable à la mutation vers une signature produit ».