Le vignoble landais se met à la viticulture durable
Réduction des intrants phytosanitaires, fertilisation, travail du sol des alternatives au tout chimique existent : exemple commenté dans le vignoble landais.
La chambre d'agriculture des Landes a organisé le vendredi 9 juillet à Castelnau-Tursan, sur l'exploitation d'Alain Lafitte (lire son témoignage ci-dessous) une journée technique consacrée à la viticulture durable, en partenariat avec la Cave des vignerons landais et la FD CUMA (fédération départementale des coopératives d'utilisation de matériel agricole). « Sans forcément vouloir passer au bio, les viticulteurs s'interrogent sur ces approches de culture différentes », souligne Jean-Philippe Perraud, technicien à la chambre d'agriculture. En effet, une quarantaine de producteurs du Tursan et de la Chalosse a assisté aux interventions de spécialistes sur le sujet.
Doses réduites et matériels économes La matinée a été consacrée à la réduction des intrants phytosanitaires. « D'un point de vue économique, ils représentent un gros poste, et leur réduction est donc intéressante. » La chambre d'agriculture présentait les essais de réduction de doses, baptisés « Optidose », qu'elle a mis en place sur les traitements anti-mildiou et anti-oidium.
La FD CUMA procédait, de son côté, à des démonstrations de divers matériels permettant une application plus précise et économe des traitements, et notamment un système de panneaux récupérateurs qui a eu beaucoup de succès auprès des viticulteurs présents. Enfin, les aides financières disponibles pour s'engager dans ces pratiques ont été présentées. Les MAET (Mesures agro-environnementales territorialisées) visent la réduction progressive des traitements herbicides en vigne et permettent d'obtenir annuellement, de la part de la région Aquitaine et de l'Union européenne, jusqu'à 141 € par hectare de vigne, pendant cinq ans.
Le PVE (Plan végétal environnement), pour sa part, est un programme d'aide aux investissements à vocation environnementale en productions végétales. Dans ce cadre, l'Europe, l'État, la Région et l'Agence de l'eau Adour-Garonne peuvent notamment subventionner, à un taux d'aide d'au moins 40 %, des investissements liés à la gestion des produits phytosanitaires.
Second volet de cette journée technique, le programme de l'après-midi s'est scindé en deux parties. La première avait pour thème la fertilisation. Sans fertilisation, la baisse de rendement des vignes est inévitable. Mais la raisonner et « ouvrir la porte aux matières organiques », sous forme de compost ou de granulés, est tout à fait réalisable. « Cela permet de respecter l'environnement tout en assurant un rendement économique au viticulteur », reprend Jean-Philippe Perraud.
Le technicien de la Cave des vignerons landais présentait ainsi les avantages des différents produits organiques. D'origine végétale (compost), ils permettent d'augmenter la capacité de rétention du sol tant pour les éléments minéraux que pour l'eau. D'origine animale (fumier, fiente), ils sont fertilisants et permettent une stimulation microbienne.
Améliorer l'inter rang La seconde partie de l'après-midi fut consacrée au travail du sol et à l'entretien de l'enherbement. « Historiquement, pour éviter l'érosion des sols, les viticulteurs ont pris l'habitude d'enherber l'inter rang, constatait le technicien. Mais au fil des années, il y a moins de vie dans le sol. Pour relancer le processus, nous conseillons de détruire chaque année l'enherbement d'un rang sur deux et de travailler le sol pour l'aérer. La qualité et la quantité de raisins n'en seront qu'améliorées ». Sur ce thème aussi, la FD CUMA effectuait des démonstrations de matériel : divers outils de travail du sol permettent également de passer sous le rang, et d'éviter ainsi le recours aux herbicides. Cécile Agusti
Doses réduites et matériels économes La matinée a été consacrée à la réduction des intrants phytosanitaires. « D'un point de vue économique, ils représentent un gros poste, et leur réduction est donc intéressante. » La chambre d'agriculture présentait les essais de réduction de doses, baptisés « Optidose », qu'elle a mis en place sur les traitements anti-mildiou et anti-oidium.
La FD CUMA procédait, de son côté, à des démonstrations de divers matériels permettant une application plus précise et économe des traitements, et notamment un système de panneaux récupérateurs qui a eu beaucoup de succès auprès des viticulteurs présents. Enfin, les aides financières disponibles pour s'engager dans ces pratiques ont été présentées. Les MAET (Mesures agro-environnementales territorialisées) visent la réduction progressive des traitements herbicides en vigne et permettent d'obtenir annuellement, de la part de la région Aquitaine et de l'Union européenne, jusqu'à 141 € par hectare de vigne, pendant cinq ans.
Le PVE (Plan végétal environnement), pour sa part, est un programme d'aide aux investissements à vocation environnementale en productions végétales. Dans ce cadre, l'Europe, l'État, la Région et l'Agence de l'eau Adour-Garonne peuvent notamment subventionner, à un taux d'aide d'au moins 40 %, des investissements liés à la gestion des produits phytosanitaires.
Second volet de cette journée technique, le programme de l'après-midi s'est scindé en deux parties. La première avait pour thème la fertilisation. Sans fertilisation, la baisse de rendement des vignes est inévitable. Mais la raisonner et « ouvrir la porte aux matières organiques », sous forme de compost ou de granulés, est tout à fait réalisable. « Cela permet de respecter l'environnement tout en assurant un rendement économique au viticulteur », reprend Jean-Philippe Perraud.
Le technicien de la Cave des vignerons landais présentait ainsi les avantages des différents produits organiques. D'origine végétale (compost), ils permettent d'augmenter la capacité de rétention du sol tant pour les éléments minéraux que pour l'eau. D'origine animale (fumier, fiente), ils sont fertilisants et permettent une stimulation microbienne.
Améliorer l'inter rang La seconde partie de l'après-midi fut consacrée au travail du sol et à l'entretien de l'enherbement. « Historiquement, pour éviter l'érosion des sols, les viticulteurs ont pris l'habitude d'enherber l'inter rang, constatait le technicien. Mais au fil des années, il y a moins de vie dans le sol. Pour relancer le processus, nous conseillons de détruire chaque année l'enherbement d'un rang sur deux et de travailler le sol pour l'aérer. La qualité et la quantité de raisins n'en seront qu'améliorées ». Sur ce thème aussi, la FD CUMA effectuait des démonstrations de matériel : divers outils de travail du sol permettent également de passer sous le rang, et d'éviter ainsi le recours aux herbicides. Cécile Agusti