Le vin de Tursan décroche l'AOC
Le vin du Tursan a officiellement obtenu l'appellation d'origine contrôlée (AOC). C'est la légiytime reconnaissance par les professionnels d'une qualité supérieure appréciée, de longue date, par les consommateurs.
Depuis l'obtention par le Tursan de l'AOVDQS en 1958, la cave coopérative (qui produit 90% du volume de l'appellation) poursuit sa mission de construction et d'animation de l'appellation, qui a dorénavant son AOC. © Le Sillon
Terroir préservé des Landes, presque confidentiel qui s'étend sur 500 hectares au sud de l'Adour, sur les premiers plissements des Pyrénées océanes, l'appellation Tursan vient d'obtenir l'AOC (appellation d'origine contrôlée). « On avait la reconnaissance des consommateurs. On a aujourd'hui celle des professionnels » se réjouit Francis Descazeaux, président de la cave coopérative des vins de Tursan qui produit plus de 90 % du volume de l'appellation.
Une reconnaissance de la qualité du travail fourni depuis longtemps par les vignerons et les responsables des vins de l'appellation. « Nous nous sommes inscrits dans une démarche qualité axée sur la sélection » poursuit Francis Descazeaux.
Sélection tout d'abord des parcelles, avec une délimitation parcellaire conduite par des experts en géologie de 1999 à 2004. « Elle a été menée en fonction des aptitudes vitivinicoles des sols » décrit Jacques Lafenêtre, président du syndicat de défense et de contrôle des vins du Tursan qui rappelle par ailleurs l'importance du terroir dans l'AOC : « Ce signe de qualité reconnaît un terroir, un savoir faire des hommes et un produit ». Une accélération de la démarche en 2009
L'appellation avait déposé, sans succès, une première fois en 2005 auprès de l'INAO une demande d'accès à l'AOC. La demande fut renouvelée en 2010, après un travail sur l'encépagement, le mode de conduite de la vigne « Le Tursan était en appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure (AOVDQS) depuis 1958. L'annonce de la disparition de ce signe de qualité au 31 décembre de cette année nous a incité à accélérer notre démarche » poursuit Jacques Lafenêtre. Cette tentative fut la bonne. « Nous aurions pu opter pour l'IGP (indication géographique protégée) qui aurait banalisé notre vin auprès du consommateur, précise Régis Laporte, le directeur de la cave coopérative. Ce n'était pas notre stratégie car avions déjà , gràce à une recherche permanente d'amélioration de la qualité, un vin de qualité supérieure apprécié du consommateur ».
Au niveau de la coopérative, cette démarche qualité se traduit notamment par une sélection du raisin. « Pour faire du bon vin, il faut du bon raisin. Sans cela, l'oenologue ne peut travailler correctement » assure le directeur. La reconnaissance du consommateur La cave a ainsi mis en place, depuis déjà une dizaine d'années, un paiement différencié au producteur selon la qualité du produit apporté. Elle traite ensuite les raisins dans des ateliers spécialisés par couleur et par origine afin de présenter aux oenologues la plus large palette de produits pour réaliser des assemblages qui répondent au mieux à la demande du consommateur. « Nous partons toujours du besoin du marché pour élaborer nos produits, tout en conservant notre typicité » complète le président de la coopérative. Outre ses efforts d'amélioration continuelle de la qualité, la coopérative souhaite désormais s'inscrire dans le développement durable. « Nous voulons une AOC respectueuse de la demande de la société » décrit Francis Descazeaux. Première conséquence de son engagement dans la démarche régionale 3D (lire zoom ci-dessous), la coopérative a mis en oeuvre dès 2010 une stratégie de développement durable de son entreprise. Elle conduisait en premier lieu à l'obtention de l'AOC, mais aussi des normes ISO 9001 et 22000, ainsi qu'à des investissements dans l'outil de transformation et de commercialisation : agrandissement des bàtiments de stockage, nouveaux bàtiments de vinification, station de mise en bouteille moins consommatrice d'eau, aménagement des façades avec une végétalisation pour isoler les bàtiments et enfin un magasin de vente. « Nous aurons désormais un site à la hauteur de l'AOC vins du Tursan » conclut Jacques Lafenêtre.
Dominique Maurel Une qualité prouvée
83 % de la production Tursan suivent la démarche agri-confiance. Depuis 2008, la cave
des vignerons landais fait partie d'un groupe de treize entreprises agroalimentaires d'Aquitaine qui base sa stratégie de développement d'entreprise sur les trois piliers du développement durable : environnement, économie et social dans le cadre de « destination développement durable » (3D). En 2010, la cave relève le challenge de la double certification ISO 9001 (elle donne les exigences organisationnelles requises pour l'existence d'un système de gestion de la qualité) pour la partie vinification-conditionnement et ISO 22000 pour garantir la sécurité sanitaire de ses vins.
L'appellation avait déposé, sans succès, une première fois en 2005 auprès de l'INAO une demande d'accès à l'AOC. La demande fut renouvelée en 2010, après un travail sur l'encépagement, le mode de conduite de la vigne « Le Tursan était en appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure (AOVDQS) depuis 1958. L'annonce de la disparition de ce signe de qualité au 31 décembre de cette année nous a incité à accélérer notre démarche » poursuit Jacques Lafenêtre. Cette tentative fut la bonne. « Nous aurions pu opter pour l'IGP (indication géographique protégée) qui aurait banalisé notre vin auprès du consommateur, précise Régis Laporte, le directeur de la cave coopérative. Ce n'était pas notre stratégie car avions déjà , gràce à une recherche permanente d'amélioration de la qualité, un vin de qualité supérieure apprécié du consommateur ».
Au niveau de la coopérative, cette démarche qualité se traduit notamment par une sélection du raisin. « Pour faire du bon vin, il faut du bon raisin. Sans cela, l'oenologue ne peut travailler correctement » assure le directeur. La reconnaissance du consommateur La cave a ainsi mis en place, depuis déjà une dizaine d'années, un paiement différencié au producteur selon la qualité du produit apporté. Elle traite ensuite les raisins dans des ateliers spécialisés par couleur et par origine afin de présenter aux oenologues la plus large palette de produits pour réaliser des assemblages qui répondent au mieux à la demande du consommateur. « Nous partons toujours du besoin du marché pour élaborer nos produits, tout en conservant notre typicité » complète le président de la coopérative. Outre ses efforts d'amélioration continuelle de la qualité, la coopérative souhaite désormais s'inscrire dans le développement durable. « Nous voulons une AOC respectueuse de la demande de la société » décrit Francis Descazeaux. Première conséquence de son engagement dans la démarche régionale 3D (lire zoom ci-dessous), la coopérative a mis en oeuvre dès 2010 une stratégie de développement durable de son entreprise. Elle conduisait en premier lieu à l'obtention de l'AOC, mais aussi des normes ISO 9001 et 22000, ainsi qu'à des investissements dans l'outil de transformation et de commercialisation : agrandissement des bàtiments de stockage, nouveaux bàtiments de vinification, station de mise en bouteille moins consommatrice d'eau, aménagement des façades avec une végétalisation pour isoler les bàtiments et enfin un magasin de vente. « Nous aurons désormais un site à la hauteur de l'AOC vins du Tursan » conclut Jacques Lafenêtre.
Dominique Maurel Une qualité prouvée
83 % de la production Tursan suivent la démarche agri-confiance. Depuis 2008, la cave
des vignerons landais fait partie d'un groupe de treize entreprises agroalimentaires d'Aquitaine qui base sa stratégie de développement d'entreprise sur les trois piliers du développement durable : environnement, économie et social dans le cadre de « destination développement durable » (3D). En 2010, la cave relève le challenge de la double certification ISO 9001 (elle donne les exigences organisationnelles requises pour l'existence d'un système de gestion de la qualité) pour la partie vinification-conditionnement et ISO 22000 pour garantir la sécurité sanitaire de ses vins.