Le web au secours du plan prévisionnel de fumure
La réalisation d'un plan prévisionnel de fumure, plus couramment connu par les agriculteurs sous l'abréviation PPF, ne s'improvise pas! C'est pourquoi, depuis quelques années, les conseillers des chambres d'agriculture des Landes et des Pyrénées-Atlantiques aident les agriculteurs à le réaliser. Gràce à l'outil web MesParcelles, créé par le réseau national de l'APCA, une demi-journée suffit pour réaliser le diagnostic. Ce site tient compte des analyses de sol et d'effluents dans l'élaboration du prévisionnel de fumure afin d'être le plus précis possible.
Après avoir fourni tous les documents, il suffit d'une demi-journée au technicien de la chambre et à l'agriculteur pour mettre en place le plan prévisionnel de fumure gràce à l'outil web MesParcelles.
Réglementé, voire obligatoire dans certains cas, le plan prévisionnel de fumure vise à réguler et ajuster les quantités d'intrants au développement de la plante. Établi à partir de plusieurs points, tels que les précédents culturaux ou le type d'effluent apporté, ce plan est désormais perçu par les agriculteurs eux-mêmes comme un outil agronomique majeur: il permet en effet d'affiner et de maîtriser au mieux la fertilisation azotée et phospho-potassique d'une culture.
Jeune technicien installation et internet à la ferme à la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, Guillaume Narbais Jaureguy est chargé de réaliser de tels plans auprès des agriculteurs. Avant le rendez-vous avec l'exploitant, «un compte personnalisé est créé sur MesParcelles», explique le technicien. L'agriculteur doit ensuite fournir les différents documents pertinents pour l'élaboration du PPF.
Diagnostic avec l'appui du web
Sur la cartographie ainsi constituée, le conseiller découpe, en présence de l'agriculteur, tous les îlots en fonction de la culture en place et de son précédent cultural. Les deux acteurs remplissent ensuite une grille d'informations. «C'est une étape capitale dans l'élaboration du plan prévisionnel de fumure car on entre toutes les données qui vont directement influencer le résultat de l'analyse» insiste Guillaume Narbais Jaureguy. Le type de sol, la conduite de la culture précédente, les rendements espérés, les périodes et types d'apports permettent de définir les besoins de la culture.
À partir de ces différents paramètres, «nous déroulons alors le plan d'action prévisionnel, commente le conseiller en tenant compte de la nature des amendements pour en définir les quantités, tout en respectant le cahier des charges qui le concerne». Lorsque le plan est achevé, il est enfin remis à l'agriculteur avec, bien entendu, tous les conseils et les remarques qui l'accompagnent.
Cartographie à jour
«Nous analysons les résultats dans le but d'optimiser la fertilisation au plus juste en tenant compte des rendements souhaités, des stades d'intervention», insiste le conseiller de la chambre d'agriculture. Ce dernier est convaincu que, au final, «le plan prévisionnel de fumure nous conduit à des pistes d'amélioration considérables»
Précisons par ailleurs qu'au-delà de l'aspect réglementaire, l'exploitant dispose avec son compte MesParcelles d'une cartographie tenue à jour pour sa déclaration PAC. S'il le souhaite, il peut accéder aux autres modules de l'outil (traçabilité des interventions, carnet phytosanitaire, gestion des charges) et ainsi analyser de manière plus approfondie les performances techniques et économiques de ses ateliers végétaux.
Baptiste Ducasse