L'eau et le foncier en débat avec les JA landais
Dans le cadre de Ferme en fête, le concours de labour des JA landais s'achèvera par un échange sur la nécessité de préserver des ressources essentielles à l'installation.
Les JA ont choisi cette année la Haute Landes pour leur finale départementale de labour mardi prochain, à Mimizan. C'est une première dans ce secteur. L'objectif premier est d'aller au plus près de là où sont les touristes, sur la côte, pour leur parler de l'agriculture landaise, de la qualité de ses produits. En choisissant le nord du département, les JA souhaitent aussi communiquer sur les problématiques de l'eau et du foncier dans le département.
Le concours se déroulera sur une parcelle de 25 ha de sables, à 10 kilomètres de l'Océan. Elle appartient à un producteur de mais, Emmanuel Gaston (notre photo). Il fait partie des cinq exploitants, dont un seul à titre principal, de la commune de Mimizan. « L'intercantonal de Sabres est vaste, mais les agriculteurs sont rares » déplore l'exploitant.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les 11.000 ha de la commune sont consacrés à 80 % à la forêt, puis à l'urbanisation. La surface agricole ne représente que 500 ha. « Nous sommes 5 agriculteurs sur 6.800 habitants. L'activité numéro 1 est la forêt, puis vient le tourisme. L'agriculture est loin derrière et ne représente donc pas la préoccupation première des élus ». Le constat est similaire dans les communes limitrophes.
Remembrement départemental
Pourtant, c'est en Hautes Landes que les JA voient les majeures perspectives d'installation de jeunes agriculteurs. Avec l'urbanisation galopante dans le sud des Landes, il devient difficile de trouver suffisamment de surface pour exercer correctement leur métier. « Les surfaces forestières dévastées par Klaus renforcent notre volonté de récupérer au nord des Landes les surfaces perdues dans le sud » explique Nicolas Gemain, secrétaire général du syndicat.
Fortement liée au foncier dans les terres sableuses du secteur, l'eau sera aussi au coeur des débats de cette journée. « Sans eau, il n'y a pas d'agriculture ici ». Or les autorisations de pompage sont souvent très longues à obtenir, alors que l'eau est puisée dans la nappe superficielle. La journée sera donc l'occasion de sensibiliser pouvoirs publics et élus locaux de la zone forestière sur ces problématiques de l'accès au foncier et à l'eau.
Dominique Maurel
Au programme de la journée, outre la partie agricole avec finale de labour, exposition et démonstration de matériels, les JA ont prévu des baptêmes en hélicoptère, des jeux pour enfants et comme tous les ans, un marché des producteurs. Le repas gastronomique à 10 € sera suivi à 21 heures d'une course landaise.