Les douze chantiers de la Région Nouvelle-Aquitaine pour 2022
Le président Alain Rousset a présenté sa feuille de route pour l’année à venir. Il est également revenu sur plusieurs dossiers qui lui sont chers et dans lesquels l’écologie occupe une grande place.
«Il faut retrouver confiance en l’avenir. Pour cela, il faut rompre avec une pratique comptable ultra-libérale de notre système de santé et d’éducation.» C’est par ces mots qu’Alain Rousset a commencé ses vœux à la presse ce 7 janvier à Bordeaux, formant le vœu d’une année sous le signe de la santé, la sérénité et la fraternité.
Transition agroécologique, programmes européens, mobilité, grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, enseignement et recherche, formation et orientation, tourisme, culture… Durant plus d’une heure, le président de la Région a balayé les chantiers qui seront ceux de la Nouvelle-Aquitaine. Dans tous, la notion d’écoresponsabilité est centrale, la région réfléchissant à la conditionnalité de ses aides.
Premier chantier de la liste, Néo Terra 2 dont le président Rousset indique qu’il aura un «volet social important.» Il sera enrichi sur la partie santé avec la mise en place d’un campus biotech ou encore la création d’une école vétérinaire. L’objectif de la Nouvelle-Aquitaine est de devenir la première région pilote en matière de développement du biocontrôle et des bio solutions autour du concept de santé globale : one health.
Néo Terra 2, c’est aussi l’énergie. Alain Rousset est revenu sur le projet Horizeo, centrale photovoltaïque de 1.000 hectares de panneaux solaires en projet au sud de Bordeaux et sur ces conditions d’admissibilité. «En l’état, le projet est trop horizontal, souligne le président de région. Nous devons préserver la forêt et privilégier l’installation de jeunes agriculteurs. Je préfère des parcs moins importants».
Concernant l’agriculture, Alain Rousset a réaffirmé son souhait de maintenir élevages et prairies dans le cadre de la transition écologique. Sur l’installation et la transmission, enjeu majeur, la Région, qui disposera de la compétence entière sur ce domaine dès 2023, projette de nouvelles formations «immersives» pour les porteurs de projets non issus du milieu agricole.
Au niveau de l’enseignement agricole, la région souhaite faire des lycées agricoles des centres d’expérimentation de l’agroécologie. Des travaux sont en cours avec la Draaf sur le sujet. Sur la question des produits phytosanitaires, le président de Région a rappelé son mécontentement sur les impasses dans lesquelles se trouve l’agriculture. «Nous avons toutes les alternatives nécessaires mais les délais d’homologation de l’Anses sont impensables, fustige Alain Rousset. Un produit analysé en 2025 aurait potentiellement une autorisation en 2030 !»
Outre la transition écologique, le développement économique et la réindustrialisation seront les deux autres piliers des projets de la région en 2022.
P. Dumont