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Les éleveurs veulent le juste prix

Les éleveurs de la FDSEA et des JA des Landes ont manifesté devant le Leclerc et le Leader Price de Dax pour demander une hausse du prix d'achat qui tienne compte de l'envolée des coûts de production.

file-Les adhérents de la FDSEA et des JA ont choisi d'interpeler la direction du centre Leclerc de Dax. Cette enseigne est la seule à  freiner la concertation entre producteurs et grande distribution pour une hausse des prix d'achat aux éleveurs. ©
Les adhérents de la FDSEA et des JA ont choisi d'interpeler la direction du centre Leclerc de Dax. Cette enseigne est la seule à  freiner la concertation entre producteurs et grande distribution pour une hausse des prix d'achat aux éleveurs. ©
Mardi 5 octobre, la banderole déroulée entre deux tracteurs à  l'entrée du centre Leclerc du Grand Mail à  Saint-Paul-lès-Dax annonçait la couleur « Si Leclerc veut faire du durable, qu'il achète nos produits au juste prix ». Un message relayé par la trentaine d'éleveurs, toutes productions confondues, qui a investi le supermarché, à  renfort de flyers distribués aux consommateurs et d'autocollants collés sur les produits « non conformes » aux yeux des éleveurs.
Fin septembre, la Confédération française de l'aviculture demandait à  ses sections avicoles départementales et régionales de rencontrer le plus rapidement possible les responsables des différentes enseignes de leur région pour bien les informer de la situation des producteurs et des filières.
Hausse des céréales
En effet, les éleveurs font face à  une hausse de leur coût de production liée à  l'envolée du prix de l'alimentation du bétail, lui-même consécutif à  la hausse du prix des céréales. Les éleveurs landais de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs ont donc décidé d'aller expliquer la situation des éleveurs au directeur du centre Leclerc de Dax. Le même type d'action syndicale était mené en parallèle au Carrefour d'Auch par la FDSEA du Gers.
Rapidement accueillis par le directeur du magasin M. Lawless, les manifestants se sont répartis en deux groupes. Pendant qu'une délégation, composée du président de la FDSEA Jean-Luc Capes et des présidents des sections élevage, négociait avec la direction, le reste de la troupe s'est rendu dans les rayons viande du magasin. Objectif : repérer les promotions abusives, les prix très bas et les produits importés pour les « sticker ». Des étiquettes jaune fluo informant le consommateur : « Éleveurs, consommateurs, tous plumés ».
Devant un rayon de poulets de Loué en promotion à  3,89 €/kg, Marie-Hélène Cazaubon, ne décolère pas : « C'est du label rouge, il y a beaucoup de travail pour le produire et on le trouve au même prix que du standard. Que gagne-t-on à  faire de la qualité à  ce prix ? En plus, le consommateur s'y perd ! ». Nicolas Lapeyre regrette de son côté le trop petit rayonnage en poulets landais : « à  peine 1 m2 et ils osent parler de développement durable ! »
Quant aux clients du magasin, ils encouragent pour la plupart cette action, comme ce retraité qui se lasse du pouvoir de ces grosses enseignes : « Ils nous racontent ce qu'ils veulent. Quelles solutions ? Ils sont tellement puissants. Pourquoi vont-ils acheter à  l'étranger alors que les agriculteurs français font de très bonnes choses ». Une autre cliente assure : « Moi, j'achète local. En général, c'est meilleur. Si c'est plus cher, j'en prends moins ! ».
À l'appel de la CFA
Les flyers distribués expliquent la situation : pour un poulet, le prix de l'aliment a augmenté de 40 %. Pour compenser cette hausse, il faudrait que les distributeurs acceptent d'acheter le poulet 15 % plus cher, ce qui représente une augmentation de seulement 0,34 €/kg de viande. Pour le canard, la hausse de prix à  faire passer sur le produit fini est aussi de l'ordre de 15 %. Soit à  peine 2 € par canard.
L'équipe en discussion avec la direction annonce un bilan mitigé. « Ils ne connaissaient pas bien le contexte. Ils avaient besoin qu'on leur donne des explications. Ils semblent avoir compris la nécessité d'une hausse des prix de 15 % qui ne représente que 34 centimes par kilo » rapporte Jean-Luc Capes. « Ils assurent que les fournisseurs appliquent déjà  une hausse de 8 % mais ils n'en avaient pas la preuve. Attendons de voir la suite ! ». Les rencontres pédagogiques avec la grande distribution ne sont donc pas finies ! Dominique Maurel

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